Marie, directrice d’une centrale " quelque part en Picardie ", vit dans un appartement de fonction proche de la prison. La caméra s’y faufile la nuit pour filmer les temps de latence entre deux journées de travail, les heures où la cigarette tient lieu de soutien affectif, de rempart contre la perte de lien avec l’extérieur. De retour à la prison, Marie se métamorphose en directrice, revêt un masque d’impassibilité et délivre à tous, détenus et personnel, le même discours mesuré où toute touche d’émotion est scrupuleusement étouffée.