Au moment de la révolution iranienne, point de rupture dans l’histoire politique du pays, les portraits de Khomeini et Shariati couvrent progressivement les murs de la ville de Téhéran. La grande diversité des slogans a teinté la ville de nouvelles couleurs. Puis la guerre Iran-Irak a éclaté. Les images de martyrs, de chefs militaires et de héros ayant bravé la mort ont tapissé la ville. Ses murs sont devenus le thermomètre social et politique de la société iranienne. Un nouvel espace d’expression publique était né, mais un espace paradoxal. D’un art contestataire, les graffitis sont devenus un art officiel, faisant alors naître toute une pratique clandestine…