Tout commence dans l’atelier d’un peintre, aux gestes silencieux. Le peintre Bernard Legay partage sa vie entre l’atelier souterrain de sa maison et les paysages du bocage bas-normand, entre mouvement et stations méditatives. Lignes droites ou sinueuses vers l’horizon, cercles autour de ses toiles, gestes nerveux de ses mains qui cherchent et inventent… Le hangar immense et décati semble réinvesti par l’acharnement, jour et nuit, de l’artiste à recueillir au grattoir une précieuse poudre de rouille ou des flocons de peinture écaillée. Ce n’est qu’après avoir fait l’expérience sensorielle de ce travail sur la matière que les mots arrivent.