Berliozien exigeant et passionné, John Eliot Gardiner aborde ce vaste opéra en compagnie de son Orchestre Révolutionnaire et Romantique qui révèle toutes les couleurs de la partition et répond idéalement au lyrisme et à la tension que le chef imprime à sa direction. Ces Troyens sont également restés mémorables grâce à la Cassandre d’Anna Caterina Antonacci : incandescente, possédée, servie par une impeccable diction et un sens tragique comme on n’osait l’espérer.