Mariama et Lamine, deux jeunes villageois, s'aiment passionnément et se jurent fidélité par un pacte de sang, quand le garçon décide d'aller faire fortune en ville pour préparer leur avenir.
Le père de la jeune fille l'a promise, par reconnaissance, à Bakary, riche et puissant négociant, sexagénaire, dont il est redevable.
Informée par sa mère du projet paternel, Mariama proteste, et se révolte, dérogeant pour une fois à l'autorité de ses parents. Mais, le père, dressé par la marâtre, reste sourd aux complaintes de sa fille, pourtant préférée, qui va tenter de s'enfuir. Elle est rattrapée et séquestrée dans un grenier familial, sa ""première prison"". Elle brave la tradition, malgré les supplications de sa mère, déchirée par son entêtement.
Les noces sont vite préparées, et Mariama est amenée de force dans la chambre nuptiale, où la consommation du mariage prend l'allure d'un viol permis. Inflexible, malgré plusieurs menaces, cherchant la caution de la loi à son rejet du mariage forcé, elle bute sur la connivence des maîtres des lieux : l'administration, le pouvoir kaki et leurs complices, qui lui opposent une fin de non recevoir. On voit là une insolence féminine à renier l'ordre établi, un cri d'émancipation pervers qu'il faut étouffer.
Dans la prison de Sahel, où elle est incarcérée après moult sévices corporels et humiliations, elle rencontre Yoro, un leader syndical qui a emprunté le même chemin d'infortune qu'elle pour atterrir dans ces sinistres geôles : le chemin du refus, refus catégorique de cautionner la politique népotiste et clientéliste du nouveau régime, installé à la faveur d'un coup d'Etat militaire.
Professeur, un des chefs de file de la contestation de l'autocratie, Yoro est connu et craint des cercles du pouvoir comme un dangereux agitateur, surveillé par les sbires du tout puissant chef de la sécurité d'Etat.
Yoro qui a d'abord été envoyé aux bagnes du Nord, après une mascarade de procès, suite à un jet de tracts, se retrouve avec de nouveaux codétenus, de nouvelles têtes, marquées par le poids pesant du séjour en taule, le régime sans pitié de l'isolement, de la violence, de la brutalité, de la force. Cette force aveugle, vorace, agresse l'innocence de Mariama, qui devient un symbole pour les victimes exaspérées, compatissantes.
Désormais, la désir de justice s'empare des coeurs meurtris du pénitencier, et s'annonce à l'horizon le déchirement de l'hideuse toile d'araignée, dans une échappée fatale vers l'espoir de la liberté à recouvrer."
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