Guelou le précipice

Serge est un jeune ingénieur agronome fraichement revenu d’Europe. Au lieu de s’établir en ville comme bons nombre de ses copains, il décide par amour pour son terroir de revenir travailler sa terre natale du village de Tanwé, afin d’y extirper toute la richesse qu’il faut pour sa prospérité.

A Tanwé, son village natal, Aminata, la belle jeune femme Noire comme la chante Camara Laye,  l’attendait le cœur grandement ouvert pour lui offrir tout son amour. Mais le puissant Roi Guelou a vu Aminata, s’est épris d’elle et a aussi jeté son dévolu sur elle.

A Tanwé, on ne refuse rien à Guelou, on ne l’affronte pas, il a droit de vie et de mort sur tous ses sujets. Tous ces sujets sont sa propriété privée et on n’ose pas croiser son regard. Et c’est un honneur inouï que le puissant Guelou veuille l’épouser. Que Serge ose prétendre à la flamboyante Aminata ne serait-ce pas une mission suicide ?

Guelou le précipice a une fin tragique mais le film ne tue pas son héros au contraire, comme la graine du semeur, il faut qu’elle meure pour donner vie à la multitude, la vraie multitude.

Même quand tout est possible tout n’est pas toujours permis pour un développement réel.

Guelou le précipice est une invitation vers la nouvelle Afrique, celle qui, de plus en plus, connait mieux les cultures des autres que la sienne, cette Afrique qui veut se bâtir en balayant du  revers de la  main sa "civilisation rétrograde".

​Guelou le précipice croit en la jeune et volontariste Afrique, qui émerge, qui bouge, qui change mais en s’appuyant profondément sur sa culture, en y puisant ce qui la fait avancer, la grandit.