Prix du public Univerciné Nantes 2010. Les intentions sont louables, c'est un hommage rendu aux détresses juvéniles mais si j'ai admiré la façon de filmer ces traumatisés émergeant directement de la route ou de la nuit noire comme s'ils n'avaient nulle place sur terre, je n'ai pas réussi à me faire aux lenteurs ni aux enchevêtrements de situation, le casse-tête des films anglo-saxons télé d'aujourd'hui, alors que la même histoire se déviderait sans qu'on s'en aperçoive, avec d'autres options que le déballage, par certains cinéastes plus à l'est... A retenir, la scène du train et cette difficulté à entrer en relation avec les deux jeunes filles (un suspense très bien rendu mais ensuite déjà moins palpitant. Le must est bien évidemment le bébé, ses rires et ses larmes, un vrai baromètre, bien qu'incroyablement mal porté sur le dos du cadet, pitié pour leurs colonnes vertébrales... Nombreux moments d'attendrissement lui sont dûs à ce petit, ces minutes où le grand frère le soulève en silence, on voit ses petites chaussures dans le vide, sûr que ça fait mal... Une grande recherche picturale, mais voilà, on ne pleure pas assez. Il manque un déclic pour que ces bonnes bouilles d'enfants perdus restent imprimées dans les esprits de tous âges.