Le 27 août 1942, depuis le camp de Douadic (Indre), puis le lendemain, au camp de Nexon (Haute-Vienne), le jeune Léon Kacenelenbogen écrit deux suppliques au maréchal Pétain. Il lui crie qu’il a 20 ans et qu’il veut vivre. Arrêté lors de la rafle de la zone libre par la police et la gendarmerie française, il n’a commis d’autre crime que d’être un « représentant de la race damnée et condamnée ». Transféré au camp de Rivesaltes (Pyrénées-Orientales), l’antichambre de Drancy, Léon réussit à s’enfuir. Il n’a jamais rien raconté. Hormis quelques traces officielles, rien ne reste de lui. Le film est parti à la poursuite de son ombre.