Ce dont Fida a souffert enfant, ce n’était pas tant les bombes que les cadavres qu’elle devait enjamber pour aller à l’école au Liban pendant les années 80, que l’absence d’explication qui donne sens. Elle a grandi perplexe, trouvant dans le monde de la mort, avec lequel elle tisse un lien familier, un abris à ses questionnements face à la vie. « Dans mon pays on m’appelle le Chat, car je suis morte 7 fois, et 7 fois je suis revenue à la vie ».