Dragon Dilatation est un diptyque réunissant deux essais filmiques liés au spectacle vivant: Pétrouchka et La Déviante Comédie. D’un côté, une relecture du fameux ballet de Stravinsky - où Pétrouchka devient une mannequin dépendante et manipulée, qui traverse des mondes parallèles dans une Europe apocalyptique – et de l’autre, des fragments d’un spectacle inédit que Bertrand Mandico répéta au théâtre des Amandiers durant la crise Covid. Les deux films ont été conçus en double écran et Super 16mm, stylisation de la vision divergente du réalisateur. Il y poursuit sa réflexion sur les actrices, face aux excès d’une créatrice barbare. Plus on s’égare dans sa filmographie fantasmagorique, plus Mandico apparaît comme un cinéaste politique, entre humanisme et pessimisme: «La jeunesse martyre sera l’enfer du pouvoir».