La Controverse de Valladolid est un téléfilm excellent signé Jean-Daniel Verhaeghe . Pour commencer , on a ici tout ce que l'on peut attendre en ce qui concerne la mise en scène . En effet , les plans sont précis et soignés , il y a une certaine sobriété et il faut le dire : c'est très beau visuellement , l'esthétisme est bien là . Le fond bien-sûr est évidemment intéressant et poignant puisque le téléfilm reprend l'évènement qui s'est déroulé au seizième siècle ( en 1550 exactement ) à savoir une controverse , un débat situé dans la ville de Valladolid opposant Bartolomé de Las Casas et Juan Ginés de Sepulveda sur la question de l'humanité des Indiens . Le téléfilm est porté par deux acteurs d'exception à savoir Jean-Pierre Marielle et Jean-Louis Trintignant , qui sont poignants et forts , totalement crédibles dans leurs rôles respectifs d'argumentateurs . Justement en terme d'argumentation , le film est très fort et il aborde de manière formidable la question de l'altérité avec une réelle progression dans le débat , dans le propos des deux hommes . Il y a à certains moments une force dramatique qui s'insère dans le téléfilm . Certains pourront trouver le résultat certes un peu démonstratif mais toutefois , il ne peut pas être remis en cause la force et la logique de l'évolution argumentative . De plus , les dialogues sont merveilleusement bien écrits . Bref , il y a une réelle intelligence et une réelle réflexion dans le film de Verhaghe qui reste tout de même une réussite du téléfilm .
Un film magnifique, temoignage d'une sombre époque. L'interprétation est remarquable et les dialogues exellents. Sans doute le film le plus argumentatif qu'il soit. La fin est exellente et inatendue.
« La controverse de Valladolid » de Jean-Daniel Verhaeghe (1992) est un téléfilm issu de son ouvrage éponyme, qui montre toute la subtilité de la rhétorique des ecclésiastiques. Nous sommes en 1550 à Valladolid, alors capitale de l’Espagne. Jean Carmet – le cardinal Roncieri légat du Pape – doit trancher sur la question de savoir si les indigènes des « Indes » (en fait le Mexique et les Iles de la Nouvelle Espagne) ont ou non une âme donc des hommes susceptibles d’être rachetés de leurs péchés par le Christ. C’est Jean Pierre Marielle qui incarne le dominicain Bartolomé de Las Casas, aumônier des armées alors que Jean-Louis Trintignant, le chanoine philosophe Juan Ginés de Sepúlveda, plaide le contraire. Un film d’une excellente qualité avec 3 acteurs principaux vraiment poignants… mais la toute dernière scène en dit long sur toutes ces discussions !
Avant toute chose, il faut rappeler ce que fut réellement la Controverse de Valladolid. C'est un débat (sans doute épistolaire) ayant opposé Bartolomé de Las Casas à Juan Ginès dé Sépulvéda sur la question de la colonisation du nouveau monde par les Espagnols pour dominer les indigènes Amérindiens et ainsi mettre fin à un mode de vie particulier. Les Amérindiens étant l'une de ces communautés pratiquant le sacrifice humain. Je me suis permis ce petit rappel historique pour ne pas confondre les fait réels et le roman de Jean-Claude Carrière (dont ce téléfilm est tiré). Le roman éponyme se base sur la question suivante: les Indiens sont-ils vraiment humains? Il y a donc une légère différence avec le débat d'origine. De plus, rien ne prouve concrètement que de Las Casas et de Sépulvéda se soient réellement rencontrés un jour. Carrière a décidé d'orienter son histoire sur un registre plus dramatique qu'historique. Mais ne faisons pas la fine bouche, "La Controverse de Valladolid", adapté par Verhaeghe est un bon téléfilm, très bien interprété et qui permet de découvrir une période un peu houleuse de l'époque coloniale...
Un film que j’ai regardé sur les bancs de l’école, et que j’ai plutôt bien apprécié. Certes, il n’y a pas beaucoup d’action, mais le sujet est d’un tel intérêt, que l’on ne s’ennuie pas. C’est aussi grâce à l’intelligence et la profondeur des discours qui sont par ailleurs énoncés par de bons acteurs convaincants, pas moins que Jean-Louis Trintignant, Jean-Pierre Marielle, Jean Carmet réunis. A voir !
Ceux qui ont apprécié le roman de Jean-Claude Carriére seront emballés par cette adaptation trés fidéle, bien réalisée et servie pas un casting on ne peut plus convaincant...
Un émissaire du Pape est missionné en Espagne pour statuer sur le sort des Indiens d'Amérique, dont les terres sont depuis peu conquises par les Espagnols. Sont-ils des Hommes ou une espèce inférieure... ?
Pour une fois, le film vaut le livre, et donc vice versa. C'est une adaptation très fidèle, très représentative du récit de Jean-Claude Carrière. Les acteurs sont très bons, Jean-Pierre Marielle est toujours très convainquant, tout comme Jean-Louis Trintignant. Je connaissais le dénouement, mais le voir représenté en image, voir ce pauvre esclave noir au visage innocent arriver pour nettoyer les "crasses" (disons-le) des blancs, j'en ai presque pleuré. Cette folie humaine... A voir.
3 grands acteurs du cinéma réunis dans un seul téléfilm, c'est rare et ça vaut le coup d'être vu. La grande majorité du film se passe dans le même lieu mais on finit par y faire abstraction et on suit l'argumentation de Marielle et Trintignant jusqu'à la décision finale de Carmet, inattendue. Tout est bien travaillé, bien adapté dans ce modeste téléfilm digne d'être qualifié de "grand film" humain.
"La controverse de Valladolid" aurait pu être un très bon film, s'il ne comprenait pas autant de longueurs.. L'émotion et là et les acteurs sont bons, la mise en scène du film fait penser à une pièce de théâtre à laquelle nous assistons, pièce dont une partie restera malheureusement dans l'ombre.
C'est un téléfilm et, pour moi, plus proche du Docu-fiction. Il a surtout l'intérêt de décrire un pan de l'histoire qui est peut montré. Oui on montre l'esclavage et les esclavagiste dans beaucoup de film mais aucun ne montre la volonté politique et de l'église derrière et le pourquoi de l’asservissement de gens de couleur plutôt que des locaux aux Amériques et donc l'import d'esclaves africain. C'est bien filmé et très bien jouer. Il y a certaines longueur mais vaux le détour pour le contenu historique. Le twist final sur la résolution de la controverse est atrocement cynique. Je conseille donc et devrait être visionné dans les écoles.
La valeur historique du téléfilm est limitée à celle du roman dont il est l'adaptation et qui n'est pas une transcription mais une version arrangée qui correspond à une vision de la fin du XXème siècle d'intellectuels français. Ainsi le téléfilm assez connu du fait qu'il présente trois acteurs français parmi les plus connus. Les faits sont situées au milieu d'une période de guerre de religion 1550/51 et l'on y voit l'assurance et la puissance des tenants de l'église catholique convaincue de détenir elle seule la vérité en tout. En cela ce n'est pas un film chrétien mais historique sur l'esclavage surtout et tous ces débats sont fait pour être vomitifs. Le téléfilm étant un étalage fort manichéen entre ceux, Trintignant et Carmet, bien hypocrites sans savoir qu'ils le sont, se prévalant de droits indiscutables à cette époque et celui Marielle paraissant naïf mais honnête à penser pouvoir dénoncer des excès autant réels que démoniaques. Il y a là un sens des guerres de religion et plus tard de l'abaissement de l'église catholique à être bien moins un état de droit.
Le film n'est rien qu'un banale cours d'histoire filmé, il ne s'y passe absolument rien et les 3/4 du film se passe dans une seul et même pièce.Le livre était nettement plus intéressant, le film lui est très mauvais.
Plutôt décevant, malgré la présence de trois sublimes acteurs la réalisation ne fait oublier qu'il s'agit d'un tvfilm et ne crée pas assez de profondeur. Les débats proposés sont assez simplificateurs et ne tiennent pas compte des tenants et des aboutissants d'un sujet aussi bien politique que philosophique. Un indice pour le final spoiler: Les margoulins gagnent
Ne sachant comment commencer, le mot prédominant sera donc « navet » Voyez-vous, j’étais absolument réjoui de regarder un film en philosophie et, me voyant devenu un légume avachi dans ma chaise ma question est :Qui à pu réaliser cela ? Pensant que l’acteur de la soupe au choux allait remonter la pente, ma déception était telle que la défenestration fut la meilleure solution. Je ne le conseil à PERSONNE.