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Rodrigue B
20 abonnés
220 critiques
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1,0
Publiée le 1 mai 2019
Un drame social qui se veut réaliste à la limite du documentaire ! Il apparaît souvent lourd mais a, du moins, le mérite d'exister. Le film est dénonciateur mais n'est en rien divertissant et, vu qu'il date de début 70, il n'en reste pas grand-chose. Dommage, je souhaitais voir un film d'époque traversant les années et toujours criant de vérité comme il en existe ! Suivant l'actualité du mouvement des gilets jaunes, le sujet du film m'avait attiré ! Ne reste que la dernière scène et dernière image du film (qui est également l'affiche choisie). Karmitz aurait pu en faire un bon court-métrage de moins de 10 minutes.
1972. Elio Petri obtient la palme d'or à Cannes avec "La classe ouvrière va au paradis". De son côté, sur une trame relativement similaire, Marin Karmitz en réalise le pendant féminin, féministe et jusqu'au boutiste. Une très grande cohérence scénaristique pour un film ouvertement militant. Des personnages interprétés par ceux-là même qui sont mis en scène, à savoir ouvrières et ouvriers. Une bande son imprégnée des bruits du quotidien de l'usine, du bruit des machines au travail, au brouhaha des conversations au cours de réunions tumultueuses et des piquets de grève. Une caméra, le plus souvent à l'épaule, au plus près des protagonistes sur le visage desquels se lisent successivement les frustrations, les espoirs, la détermination et la joie. Le refus de la soumission, la révolte et la solidarité en action. Le voile levé sur la condition féminine. Les maos de 68 ont voulu infiltrer les usines pour "évangéliser / maoïser" le monde ouvrier. Marin Karmitz l'invite (l'infiltre) dans son film, laisse s'exprimer une colère trop longtemps retenue, oppose à la logique patronale et à celle des grandes centrales syndicales un refus définitif et prône une autogestion volontaire, joyeuse et bagarreuse. "Notre légalité à nous, c'est la justice populaire, et celle-là, elle est à cran d'arrêt.". Que ces années sont loin !
« Coup pour coup » c’est l’histoire d’une grève d’ouvrières du textile, excédées par les cadences infernales et l’autoritarisme des petits chefs, qui tiennent bon malgré l’inflexibilité du patron, les briseurs de grève et la compromission des syndicats. Le message politique est clair : face au patronat il faut se radicaliser et pour cela ne pas hésiter à déborder les directions syndicales, à occuper les usines et à séquestrer les patrons. Hymne à la solidarité et œuvre féministe, « Coup pour Coup » est le parfait témoin d’une époque, celle des années « rouges » de l’après 68.
Le film fait vraiment réaliste cependant ça manque un peu de développement. Le c'était mieux avant en prend un petit coup au passage même si le retour de baton s'annonce sévère.
Remarquable... une réalisation remarquable et un film testament sur une époque révolue... et pourtant certains conflits récents font écho à ces mouvements des années 1970: rejet des syndicats, séquestration des patrons, rôle des médias... Au final , une œuvre enthousiasmante.
Un reconstitution d'1 documentaire plutôt rouge contre le patronat qui en étonnera plus d'un(e) - loin des clichés d'intellos frustrés et/ou beaufs -; même si le tout pourra faire sourire aujourd'hui à l'heure de la régression obligée et du marketing.