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    Fleurs d'équinoxe
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    Stav
    Stav

    5 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 août 2024
    Peut-être le plus grand film de tous les temps, avec, dans un genre complètement différent, La Mort aux trousses d'Hitchcock. Couleurs, mise en scène, direction d'acteurs, tout est sublime. Un film pour un père de fille. Shin Saburi (le père) est un oxymore à lui tout seul : la mauvaise foi compréhensive.
    Hotinhere
    Hotinhere

    551 abonnés 4 958 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 avril 2024
    Une chronique familiale qui aborde avec tendresse et malice mais sur un rythme languissant et sans émotions, les conflits entre générations et la difficile émancipation féminine dans la société japonaise d’après-guerre en pleine mutation.
    Peuch Peuch
    Peuch Peuch

    2 abonnés 72 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 avril 2024
    Un père traditionaliste, habitué au pouvoir dans son métier ou à la maison, exige que sa fille, tout comme lui auparavant, ait recours au mariage arrangé. Il va devoir, dès lors, affronter son entourage féminin, bien décidé à le faire céder en le piégeant à deux reprises.
    Encore un film d'Ozu et de son scénariste Kôgo Noda sur le mariage arrangé. Oui, mais encore différent.
    Ici il est question d'antagonismes générationnels, de luttes entre tradition ou modernité, mais aussi de révoltes féministes contre l'autorité suprême patriarcale.
    Et le train, très symbolique des relations humaines chez Ozu, est absent du film. Sauf au tout début , où deux cheminots devisent sur le mariage, et à la toute fin, magnifique épilogue d'un train s'éloignant sur la voie de la réconciliation.
    Même quand il filme en couleur, Ozu reste Ozu.
    Pascal
    Pascal

    159 abonnés 1 651 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 avril 2024
    Premier titre en couleurs de YO (1958), le scénario est de nouveau une variation sur le mariage d'une jeune femme. Ici elle a trouvé un futur époux en la personne d'un collègue de travail, mais son père s'y oppose ( un meilleur parti etant déjà prévu par lui).

    C'est le père, le personnage central de "Fleurs d'équinoxe". Figure autoritaire qui finira par réviser son attitude ( son jugement ?) sous la pression des femmes ? après une réunion avec ses anciens frères d'armes ? ( Les deux ?).

    Personnage contradictoire, voire de mauvaise foi ( il affiche une façade aux yeux de tous et il agit à rebours de ce qu'il prétend être là voie à suivre).

    Ozu reprend son axe réflexif sur le passage du temps par le prisme du fonctionnement social et des destins individuels ( rapport parents/enfants, rapports humains au sein du travail, enfin au sein de la famille).

    On notera que Setsuko Hara ne fait pas partie de la distribution, mais le personnage de la jeune fille porte bien ce prénom ( déjà dans " le goût du riz au thé vert" (1952) le clin d'oeil est à l'oeuvre.

    On peut, peut-être y voir une sorte d'hommage à l'actrice, avec laquelle il se dit qu'il avait conjointement une relation sentimentale à la ville.

    Certains commentateurs voient bien chez Ozu la dimension ethnographique de son travail, mais relèvent chez lui une absence de perspectives psychologiques ( rien de plus faux selon moi).

    Comment ne pas voir l'importance que revêt pour un individu la disparition d'un proche ?, la perspective de la sienne propre ?, les traumatismes liés à la guerre? les questionnements sur la future place de sa descendance dans le monde ? la solitude ?

    Certes, Ozu ne répond pas directement aux questions qu'il pose. Il laisse le spectateur à sa réflexion personnelle, domaine de l'intime et à une forme sous jascente de philosophie existentielle.

    Yo n'est pas extérieur aux thématiques introspectives ( son tropisme culturel, les règles de politesse, de bienséance le poussent à afficher une distance à leur égard, mais elle n'est que de surface pour celui qui sait lire entre les lignes) .

    Ozu propose aussi un certain art de vivre, sorte d'espace positif à la tragédie de l'existence ( retrouvailles entre copains ou l'on trinque, bonheur d'être ensemble en famille, appréciation et valorisation des petites choses du quotidien...).
    Pascal Olivier
    Pascal Olivier

    5 abonnés 42 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 mars 2024
    Sous ses airs de vaudeville social, ce film est un chef-d’œuvre sur le temps qui passe et qui malmène toutes les générations. Chaque plan est d’une perfection ahurissante et nous emporte dans ce récit profondément humaniste et jamais moraliste.
    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    37 abonnés 2 375 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 février 2024
    La couleur fait son apparition dans le cinéma d'Ozu et dans ses cadrages géométriques bien identifiables. Le cinéaste réussit de belles compositions visuelles tout en restant fidèle à ses plans fixes -pour l'essentiel des intérieurs- avec la caméra au sol, comme pour mieux filmer les conversations agenouillées, ainsi que c'est l'usage dans les maisons japonaises; sa façon de filmer, caméra à terre, les couloirs et allées en enfilade fait aussi partie du style formel qui n'appartient qu'à Ozu.

    Observant les mutations du Japon de l'après-guerre (on ne sait pas si la propension des hommes japonais à boire de la bière dans le film est une des mutations importées de l'Occident), Ozu aborde dans ce film la question du mariage arrangé (par les parents), tradition, si l'on en croit le cinéaste, que refusent désormais les jeunes japonaises, en l'occurence trois d'entre elles dans le sujet de comédie qui illustre le sujet. Ou comment faire changer d'avis un père réfractaire au choix de sa fille. Avec une certaine ironie, Ozu fait jouer à Monsieur Hirayama, mandaté par des parents amis, le rôle de conciliateur auprès de deux jeunes filles avec lesquelles il montre une compréhension qu'il n'a pas avec sa propre fille. Sans éclats (de voix), Ozu remet en cause le modèle patriarcal ancestral. Au-delà, il nous fait entrer une fois de plus dans la mystérieuse culture japonaise des années 50 et ses rituels. Le sujet, qui peut paraitre anodin aujourd'hui, n'en prend que plus d'intérêt.
    ferdinand75
    ferdinand75

    549 abonnés 3 869 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 février 2024
    Encore un film très important du maître, même s’il n’atteint peut -être pas le niveau de ces quelques chefs d’œuvre. Ici le personnage principal est ce père de famille plein d’incohérence et de contradictions, il est vraiment au centre du film. Alternent en lui des sentiments de modernité et de traditionalisme. Quand il regarde le monde extérieur il est plutôt en faveur de ces avancées, principalement la nouvelle place des jeunes filles dans la société et leur « relative » prise d’indépendance : elles travaillent ,ne veulent plus de mariages arrangés, et par contre elle croient en l’amour et une certaine liberté sexuelle. Mais ce même personnage, quand il s’agit de sa propre fille, devient une sorte de petit « tortionnaire », à la tolérance zéro, avec une rigidité dans les attitudes, sans aucune compassion. C’est en fait une allégorie du Japon, qui évolue et copie le modèle de la société occidentale, US style, mais ne le supporte pas vraiment et voudrait rester attaché à la tradition séculaire japonaise. Ce groupe d’amis de longue date ont tous des filles et leur réaction va diverger selon les profils : de la rupture de communication totale entre père et fille pour l’un, à l’acceptation de ces nouveaux modes de vie pour d’autres pères. C’est très finement analysé. Il faut noter que la couleur (le 1er film de Ozu en couleur ) est un atout essentiel et totalement maitrisé. En plus de cadrages au millimètre habituel, et de plans à hauteur de tatami, Ozu joue de la couleur , et insère dans des plans fixes, très dessinés, des « tâches » colorées, contrastées ,des rouges carmins sur fonds de ciel bleu , ou des bords de mer très pictural . Une vraie réussite.
    soulman
    soulman

    86 abonnés 1 219 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 janvier 2024
    Où Ozu dépeint l'hypocrisie d'un homme progressiste en société et paternaliste dans son foyer, comprenant qu'une jeune femme puisse choisir d'épouser l'homme qu'elle aime, tant qu'il ne s'agit pas de sa propre fille...
    On retrouve par ailleurs l'immense Kinuyo Tanaka dans le rôle de la mère, à qui le cinéaste, féministe convaincu, avait apporté son soutien lors du passage de l'actrice à la réalisation.
    Plusieurs scènes voient ici l'héroïne s'opposer à son père de façon véhémente, brisant quelque peu les codes de la société japonaise encore présents dans les années 50, et apportant au récit une tension palpable, finalement assez rare dans le cinéma de l'auteur de "Voyage à Tokyo". Un beau film en couleurs, non dépourvu de certaines longueurs, qui apporte un éclairage précieux sur le Japon de cette époque.
    Jean-luc G
    Jean-luc G

    63 abonnés 773 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 décembre 2023
    On annonce un typhon en tout début de film, dont on en verra aucune image, ce n'est pas le style de la maison, mais plutôt l'annonce symbolique d'une tornade qui va renverser les habitudes matrimoniales.
    Les jeunes filles se rebellent et ne reconnaissent plus le pouvoir des parents à choisir leur futur époux!
    Les pères, camarades de la même école, finissent par l'accepter, curieusement les hommes jeunes ont à peine leur mot à dire, dans cette approche très féministe, les mères soutenant discrètement mais avec doigté et fermeté leurs filles.
    Le saké et la bière aident comme à l'habitude les langues à se délier dans une mise en scène immuable et réglée comme du papier à musique, pas de nouveauté de ce côté-là!
    Le casting comporte pas mal de protagonistes, et le scénario donne l'occasion de découvrir brièvement un repas de mariage traditionnel ou un repas entre camarades de promo, émaillés de discours chantonnés par les hommes.
    streaming décembre 2023
    sylvainlb
    sylvainlb

    15 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 novembre 2022
    je découvre ozu: qui parle beaucoup de la famille, des difficultés entre les générations (la traditionnelle avec les mariages arrangés et la génération des enfants qui voient les relations d'un autre œil); et puis c'est intéressant de voir la culture japonaise dans son ensemble à l'époque d'ozu;
    Jipéhel
    Jipéhel

    39 abonnés 176 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 octobre 2020
    Même bonheur est parfois triste

    Yasujirô Ozu est un des maîtres incontestés du cinéma japonais, et même du cinéma tout simplement. Sa filmographie est tellement copieuse qu’on ne peut se vanter d’avoir tout vu. Pensez, son 1er film date de 1923 et dernier, l’excellent Le Goût du saké, de 1962, soit plus de 50 titres. Ces 117 minutes de 1958 constituent son 1er film en couleurs. Un groupe d’anciens amis se retrouve et discute de l’avenir de leurs filles, désormais en âge de se marier. L’un d’eux, Wataru Hirayama, est un cadre supérieur fermement attaché à ses valeurs conservatrices, mais tenant parfois auprès de ses amis un discours progressiste sur l’amour et le mariage. Un jour, un jeune homme se présente à son bureau : il se nomme Masahiko Taniguchi et demande la main de Setsuko, sa fille aînée. La décision d’Hirayama est sans appel : il refuse que sa fille épouse l’homme qu’elle aime… En cette période de disette cinématographique, le drogué de la salle obscure que je suis se rabat volontiers sur des films d’ailleurs, - Mongolie, Bhoutan, Algérie, Macédoine, Corée, etc… - que nous n’aurions sans doute pas pu découvrir sans la pénurie de films américains. Mais il y a aussi les reprises comme ce film du plus japonais de tous les réalisateurs. Une curiosité mais dont on doit oser dire que ça a pris un sacré coup de vieux. 75 ans après, le cinéma a tellement évolué et nos goûts avec, qu’il est difficile de juger cette comédie dramatique en 2021. Mais ça reste un témoignage émouvant de ce reste un des grands maîtres du cinéma asiatique.
    Longtemps méconnue du public occidental, - alors que ses très célèbres compatriotes Kurosawa et Mizoguchi bénéficiaient, eux, d’une reconnaissance internationale -, rarement présentée en festival par un studio qui la jugeait trop spécifiquement japonaise pour s’exporter, l’œuvre d’Ozu finira toutefois par rencontrer un plus large public international après la mort du réalisateur en 1963. D’ailleurs ce film n’est sorti chez nous qu’en 1969 ! Je l’ai dit plus haut, c’est le 1er film en couleurs de fervent du noir et blanc. Le cinéaste prendra tellement de plaisir à faire ce film qu'il produira par la suite tous ses films en couleurs, parmi lesquels quelques-uns de ses chefs-d'œuvre. La fleur d'équinoxe, Higanbana en japonaise, est aussi appelée « fleur aux 600 noms ». Elle donne son titre au film à cause de son symbolisme et de sa provenance, un film qui tente de traduire la difficile transition sociale que subit un père. De plus, la plante est traditionnellement reconnue pour être une source d'inspiration pour les poètes et artistes japonais. Elle est également la muse d'Ozu qui la fait apparaître dans plusieurs de ses films. Ozu est connu pour son perfectionnisme quant à la construction de ses plans. Ici, sa caméra systématiquement fixe est placée au ras du tatami. Il tient à placer la caméra à hauteur d'œil pour une personne agenouillée sur le tapis. Le pied de la caméra installait celle-ci à moins d'un mètre du sol, obligeant l'opérateur à lui-même s'agenouiller, voire s'allonger, pour filmer la scène. Pour ce qui est du scénario, on tente de partager la tradition nippone à propos de mariage arrangé. On a du mal à partager l’amour vieux jeux d'un père pour sa fille qui s'inquiète et prend mal le fait qu'elle refuse le mari potentiel qu'on lui propose. La mise en scène aussi soignée que minimaliste donne pourtant assez d’espace aux personnages qui entravés par les convenances de la tradition réussissent à tomber le masque pour entrevoir la société dont ils rêvent. Le cinéma d’Ozu n’est pas impressionnant, mais il marque tous les amoureux de l’esthétisme et du raffinement japonais. Ozu s'est comparé toute sa vie à un restaurateur de tofu ne faisant que du tofu. Oui, mais avec lui, le tofu devient un délice à nul autre pareil.
    Shin Saburi est un grand habitué du cinéma d’Ozu pour lequel il a tourné nombre de films. Il incarne ici tout ce qu’un occidental peut imaginer du ressenti profond d’un japonais. Il est parfait de justesse et de sobriété. Un grand acteur. Quant à Kinuyo Tanaka, elle jouait déjà pour Ozu dans sa période de cinéma muet… c’est vous dire. Ineko Arima, Yoshiko Kuga, Keiji Sada, etc… servent admirablement le maître japonais. Dans cette période de grande laideur, peut-on rester insensible à deux heures de magnifiques tableaux animés… un véritable régal pour les yeux Une illustration parfaite de l'atmosphère inimitable des films d'Ozu, baignée d’une acceptation sereine du temps qui passe. Et comme le dit le dicton japonais : même bonheur est parfois triste.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 149 abonnés 5 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 août 2020
    C’est la révolte de la jeunesse.
    Les parents voient ça comme une prise de risque
    Je me rends compte que les gens sont souvent tristes dans les films d’ozu
    D’ailleurs ne dit elle pas a un moment: « même bonheur est parfois triste »
    Il y a comme une sorte de fatalisme que les anciennes générations ne peuvent pas combattre.
    Malgré l’enthousiasme des jeunes, l’homme ne peut pas vraiment accepter ce changement.
    Témoin cette scène de chanson entre les hommes comme si le passé restait accroché à eux.
    Et dans le train, il doit accepter d’y aller sans véritable plaisir. Oui décidément le bonheur est parfois triste.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 180 abonnés 4 173 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 octobre 2019
    "Fleurs d'équinoxe", sorti en 1958 sur les écrans japonais est le premier film en couleur de Yasujiro Ozu. Le réalisateur qui n'a jamais dévié de sa route et donc de son art, observe encore une fois l'évolution de la société japonaise à travers la lente et difficile transformation des rapports au sein de la cellule familiale. Le mariage, moment clef de la vie de chaque individu car synonyme de création d'un foyer et d'émancipation de la tutelle parentale sera ici le thème central comme il l'était pour "Printemps tardif". Mais cette fois-ci, il ne sera pas question d'une jeune fille souhaitant rester vivre avec son père veuf mais de plusieurs qui revendiquent le droit de se choisir elles-mêmes celui qui partagera leur vie et sera le père de leurs enfants. La thématique est immédiatement révélée dans la scène d'introduction où deux cheminots sur le quai d'une gare constatent que les jeunes mariés y circulent en nombre. Wataru Hirayama (Shin Saburi) notable établi assiste à un mariage où il lui revient de prononcer un discours en hommage aux deux jeunes époux. Il fait l'éloge d'une union de l'amour en rupture totale avec ce que lui et ceux de sa génération ont dû subir comme contraintes avec les mariages arrangés qui étaient la règle dans leur jeunesse. Discours sans doute moderne mais aussi humiliant pour sa femme Kiyoko (Kinuyo Tanaka) assise à ses côtés. Mais du discours à la pratique, le chemin est souvent tortueux. Quand peu de temps après un prétendant confidentiel vient lui demander la main de sa fille Setsuko (Ineko Arima), le choc est rude et la contradiction évidente. C'est la lente (r)évolution que va devoir accomplir Wataru pour se rendre à l'évidence qu'Ozu nous dépeint. L'apport de la couleur lui met sans doute un peu de fantaisie dans le cœur car son intrigue moins linéaire qu'à l'habitude est souvent teintée d'un humour rafraichissant grâce aux amies de Setsuko qui vont avec elle apporter un souffle nouveau sur la famille tout comme les fleurs d'équinoxe sont l'annonce d'une nouvelle saison. Moins mélancolique que d'autres grands films de Yasujiro Ozu, "Fleurs d'équinoxe" bénéficie de la même qualité plastique et surtout d'une direction d'acteurs qui jamais ne faiblit et ce même si Chishu Ryu le fidèle compagnon de route du réalisateur n'a qu'un rôle modeste dans ce premier film en couleur qui inaugure avec brio le cycle des cinq chefs d'œuvre finaux du maitre.
    Acidus
    Acidus

    720 abonnés 3 709 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 novembre 2014
    Premier film en couleurs d'Ozu et force est d'avouer que la couleur réussie bien au réalisateur nippon. C'est en effet cette magnifique photographie que l'on remarque en premier. L'histoire, elle, tourne autour de la question du mariage (arrangé ou d'amour) et sur les conflits de générations entre enfants et parents. Quelques longueurs ici et là et une intrigue qui tourne en rondes sont rattrapées par le savoir faire du cinéaste. Beau mais pas toujours intéressant.
    Yves G.
    Yves G.

    1 460 abonnés 3 488 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 février 2014
    Les films d'Ozu ont sur moi le même effet que les romans de Modiano.
    Ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre, rien ne ressemble plus à un film d'Ozu qu'un autre film d'Ozu.
    La ressemblance est entretenue par la distribution qui se retrouve d'un film à l'autre toujours quasiment à l'identique : Setsuko Hara, Chyshu Ryu, Shin Saburi ...
    Si bien qu'après avoir vu une dizaine de films de Ozu, je les confonds tous. Tout comme je confonds les livres de Modiano dont l'empreinte trop fugace ne laisse, séparément, aucune marque précise.

    "Printemps tardif" "Eté précoce" (quelle différence ?), "Fin d'automne" et "Début d'hiver" (cherchez l'erreur dans la liste qui précède !) racontent tous quasiment la même histoire : celle de parents aimants confrontés aux choix de vie de leurs enfants. Des parents qui vieillissent, des enfants qui grandissent et quittent le nid familial sans toujours suivre les conseils prodigués par leurs aînés.

    Ozu chronique le temps qui passe, les générations qui se succèdent. Il chronique aussi un Japon en pleine mutation, celui des années 50 et 60, encore hanté par la guerre (ces familles comptent souvent un frère aîné mort au combat dont la mémoire reste présente), mais capable de panser ses plaies à une vitesse étonnante.

    Le procédé filmique de Ozu est d'une grande austérité. De longs plans fixes filmés au raz du tatami.
    Une mise en scène quasi théâtrale autour de quelques décors interchangeables : l'intérieur d'une maison bourgeoise, le bureau du directeur de l'usine, le bar-restaurant où les hommes se réunissent autour d'un verre de saké ...

    Je ne me rappellerai pas de "Fleurs d'équinoxe" que je confondrai avec "Fin d'automne" - tous les deux ont été adaptés du même romancier.
    Mais je n'oublierai pas l'atmosphère inimitable des films d'Ozu, baignés dans une acceptation sereine du temps qui passe.
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