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François Huzar
8 abonnés
83 critiques
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3,5
Publiée le 27 janvier 2023
Ingrid Bergman et Jean Marais forme un duo inattendu et sont entouré d’une galerie de personnages savoureux dans ce film qui nous plonge dans l’atmosphère du Paris des années 1880. L’intrigue, qui reprend des éléments de l’histoire du général Boulanger, est assez mal tissée et le ton vaudevillesque échoue parfois à faire mouche. On apprécie toutefois la couleur superbe de l’image et la bonne humeur communicative de l’ensemble.
Depuis longtemps Jean Renoir voulait faire un film avec Ingrid Bergman. Pour la voir rire et sourire, disait il. Il écrivit donc un scénario pour satisfaire cette envie. Si les premières scènes avec Elena (Ingrid Bergman) sont plutôt agréable, la mise en place du coup d’état et les amours successifs de la belle manquent de liant, si bien que d’une scène à l’autre le montage semble avoir opéré un coup de ciseaux mal venu par ci par là. A partir de l’arrivée chez Martin-Michaud (Pierre Bertin), démarre un second film très vaudevillesque avec les portes qui claquent, le jeu outrancier de Jean Richard et Jacques Jouanneau,et dont les gitans (Juliette Gréco, Gaston Modot) apportent les seuls moments de respiration à cette balourdise épuisante. Le casting féminin avec Ingrid Bergman toujours sublime, mais aussi Magali Noël et Juliette Gréco épatantes, porte le film. Le casting masculin, Mel Ferrer (par hasard dans le film, il accompagnait sa femme qui tournait « Funny Face » à Paris) excepté, est un concours de cabotinage plus ou moins ridicule. Restent un technicolor magnifique et quelques jolis plans très dans le style de Renoir. Après le très réussi « French Cancan », voici le très raté « Elena et les hommes ». Uniquement pour ceux qui veulent voir « tout Renoir ».
Jean Renoir reprend l’histoire du général Boulanger ici renommé général Rollan (Jean Marais) qui préféra l’amour au pouvoir. Ingrid Bergman campe une princesse polonaise désargentée qui jette son dévolu sur des hommes riches ou puissants. Réalisé à son retour des Etat-Unis, le film ressemble à un vaudeville avec portes qui claquent. Film mineur dans la filmographie de Jean Renoir pour moi. Reste Juliette Greco et la couleur dès 1956 bien restaurée.
Un film possédant de réelles qualités. Tout d'abord son écriture. Celle ci est à la fois mystérieuse, belle (dans la manière dont définit les relations entre les hommes et les femmes), inventive ( notamment avec les personnages originaux et interessants qu'elle met en scène) puis intelligente (l'aspect de dénonciation qui tourne à la farce dans le film). Dans un deuxième aspect, c'est la mise en scène qui brille. Rapellant la prodigieuse Règle du jeu, moins bien certes, mais tout de même proche. Le jeu d'acteurs reste parfaitement dirigé et chaque plan déborde de brillance et d'inspiration. Presque un coup de maître !
Un film qui vaut surtout pour son interprétation. Ingrid Bergman est délicieuse et Mel Ferrer tout simplement formidable. Pour le reste, on oubliera un scénario aussi rocambolesque qu'improbable truffé de rebondissements qui n'apportent rien à l'histoire. Décevant.
Gentille et légère comédie de moeurs, moins pertinente que certaines autres oeuvres de Renoir sur les batifolages de la haute société (aristocrates, soldats de haut rang, ...). Au menu des portes qui claquent, des hommes qui courent après les servantes et des bons mots par ci par là. Le montage est par contre mauvais.
Tourné juste après French Cancan, Elena et les hommes est certainement l’un des pires films de Renoir. Sorte de satire du boulangisme qui n’ose pas dire son nom, cette farce débute pourtant bien avec un personnage de femme joliment dressé et superbement interprété par Ingrid Bergman (pour laquelle ce film a été fait), Mel Ferrer lui donnant une réplique des plus convaincantes, toute de légèreté et de séduction. Ensuite, dès que l’ineffable Jean Marais paraît, le charme commence déjà à se rompre. Pourtant, c’est surtout la dernière partie, franchement consternante tant elle est mal construite et le plus souvent ridicule, qui conduit à cette impression de raté et de gâchis qui l’emporte à la fin. Par ailleurs, Renoir est toujours un artiste incomparable de la couleur et de la composition des images mais ce n’est pas un scoop… Par contre, il semble tout de même ici en cruel manque d’inspiration et d’imagination, comme si sa distribution, pour une fois, l’avait entraîné vers des compromissions inacceptables.
C'est clairement un film mineur dans l'oeuvre de Jean Renoir. L'histoire vaut ce qu'elle vaut et disons que ce sont les acteurs qui font les qualités du film. D'ailleurs les scènes les moins convaincantes sont celles de foule un peu bébêtes, je préfère largement celles mettant en scène le marivaudage effréné des personnages principaux qui sont délicieuses. Les seconds rôles sont excellents en particulier Jacques Jouanneau, Magali Noël et Pierre Bertin. Pour les premiers rôles, on a affaire à un très beau trio d'acteurs. Il faut reconnaître que même si je n'aime pas tellement cet acteur Jean Marais est très convaincant tout comme l'est Mel Ferrer qui forme un joli couple avec la sublime Ingrid Bergman dont le charmant accent polonais en fera fondre plus d'un. Au crédit de Jean Renoir, on peut tout de même mettre à son compte quelques belles répliques ainsi qu'un ton très vif dans la mise en scène. "Elena et les hommes" fait partie de ce qu'on appelle communément les bons divertissements.