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    Eté précoce
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    Peuch Peuch
    Peuch Peuch

    2 abonnés 72 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 avril 2024
    Comment les japonais peuvent-ils rester aussi minces, alors qu'ils sont toujours en train de manger? Réflexion qui m'a envahi l'esprit vers la fin du film. Car dans "Eté Précoce", les personnages, sans atteindre les outrances de "La Grande Bouffe", dialoguent très souvent autour d'un repas, et les parts de gâteau sont toujours aussi généreuses.
    Sinon, on demeure dans du pur Ozu, et on aime ça.
    Outre les agapes, on a ici droit à une vie de famille au grand complet. Des grands parents aux petits enfants turbulents, avec en figure de proue, Noriko, qui tarde trop pour se marier, au grand désespoir de ses proches.
    On retrouve avec joie la troupe d'acteurs fétiches du réalisateur, mais cette fois-ci, c'est une délicieuse Setsuko Hara qui nous régale.
    Encore une savoureuse chronique d'Ozu, fine et Légère, comme la cuisine japonaise.
    Hotinhere
    Hotinhere

    551 abonnés 4 958 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 15 avril 2024
    Le récit d’émancipation sensible mais trop ronflant d’une jeune femme affirmant son indépendance en faisant ses propres choix de vie, déréglant ainsi la mécanique d’une destinée arrangée dans une société japonaise d’après-guerre entre traditions et mutations, interprétée par la lumineuse Setsuko Hara. 2,25
    Pascal
    Pascal

    159 abonnés 1 651 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 31 mars 2024
    "Été précoce" (1951) est par convention considéré comme le deuxième titre de " la trilogie de Nuriko" ( " printemps tardif" 1949, " voyage à Tokyo" 1953) de Y. Ozu ( cinéaste phare du septième art - Dcd en 1960 et seulement decouvert en France en 1978 ).

    Trilogie dite de Nuriko, car dans ces trois titres on retrouve l'égérie du cinéaste, l'actrice Setsuko Hara ( elle fût sans doute sa compagne à la ville) dans le rôle principal qui porte ce prénom.

    Comme les thématiques développées chez Ozu sont sensiblement voisines d'un titre à l'autre, il est parfois difficile, le temps passant, de se souvenir précisément ce qui appartient à un opus ou à un autre.

    On retrouve dans "Été précoce" le thème de la jeune femme célibataire qui est poussée par sa famille à se marier. Ici, c'est le frère interprété par C.Ryu, médecin serviable pour ses patients mais dur, sec avec sa sœur Noriko qui la presse plus que les autres et veut qu'elle fasse sa vie par souci de se conformer aux règles sociales.

    La liberté individuelle est encore limitée dans la société d'après-guerre ( guerre dont on fait allusion notamment dans un rappel du passé du vieil oncle qui va bientôt arriver. La voisine aussi y fait référence en évoquant son deuxième fils dont on ne sait toujours pas ce qu'il est devenu).

    Noriko consent finalement lorsqu'elle sent chez sa future belle-mère de la bienveillance à son égard. C'est ce qui semble compter pour Noriko dont le sentiment amoureux pour son futur époux n'a rien de passionnel, mais c'est la raison motivée par la confiance en lui ( le lien bienveillant) qui va sans doute la faire changer d'avis.

    Dans le premier volet de la trilogie, " printemps tardif", c'est le père, veuf, qui gentiment, lui prodiguant des conseils, finissait peu à peu, par convaincre sa fille de faire sa vie.

    "Été précoce" comprend plus de personnages que dans le premier volet ( les deux jeunes garçons prennent de la place et le cinéaste dans " bonjour" leur laissera les premiers roles. Les deux enfants de " bonjour" portent d'ailleurs le même nom que ceux de " Été précoce".

    On retrouve aussi le spectacle du théâtre No, comme dans " printemps tardif ", mais ici on ne verra pas le spectacle.

    La scène la plus émouvante de " Été précoce" est sans doute celle de la fin ou Noriko exprime sa vision de son futur d'épouse à sa belle-sœur. C'est très beau et on rappelle une ambiance voisine dans une des scènes finales de " printemps tardif" mais là, elle avait lieu entre le père et la fille au cours du voyage à Nara.

    Enfin les images finales sur le couple des parents de Noriko et de son oncle, font penser à la thématique qui sera développée dans le troisième volet " voyage à Tokyo" : celle de la vieillesse , de la proximité de la mort qui s'approchent, aussi inévitable que le sommeil.
    soulman
    soulman

    86 abonnés 1 219 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 mars 2024
    Une oeuvre majeure où l'on retrouve un sujet qui tenait à coeur à l'auteur du "Goût du saké" : le mariage d'une jeune fille sur l'insistance de sa famille ("Printemps tardif"). On retrouve ici la formidable Setsuko Hara, qui fait montre de toute sa sensibilité pour repousser le prétendant qu'on lui a choisi. Le dénouement est très émouvant, malgré la sobriété du cinéma d'Ozu, où l'héroïne est partagée entre la joie d'avoir trouvé elle-même l'homme avec qui elle souhaite vivre et la tristesse du constat de l'éclatement définitif de la structure familiale dans laquelle elle s'était épanouie.
    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    37 abonnés 2 375 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 mars 2024
    C'est sur le mode de la comédie de moeurs que Ozu décrit la vie d'une famille japonaise -trois générations- dont le fil rouge, on ne s'en étonnera pas, est le mariage d'une fille, considérée comme une nécessité et comme une obligation sociale. C'est d'ailleurs l'entourage qui décide pour Noriko, laquelle n'est pas intéressée. Le mariage est ici surtout une affaire de séparation à laquelle on se résigne tant bien que mal, la fin d'une époque heureuse, telle que l'auteur semble l'avoir vécue.
    Au moyen de sa réalisation typique tout en plans fixes (encore qu'il transgresse par de brefs et rares mouvements de caméra), Ozu épouse la bonne humeur des personnages, les taquineries des jeunes femmes, les facéties irrespectueuses des enfants.dont la modernité tranche avec le traditionnalisme des ainés. Là aussi, c'est un thème récurrent du cinéaste. Comme cette allusion à la guerre encore proche, à travers l'absence d'un fils porté disparu.

    Je pense qu'il faut regarder "Eté précoce" comme un tout, un sorte de synthèse plutôt joyeuse des thèmes et sujets prisés par Ozu (On a même droit, mais avec modération, à quelques rasades de saké...). C'est pour ça que je tiens le film pour une oeuvre mineure de son auteur, moins habitée ou plus superficielle. J'y ressens, relativement aux personnages, moins de sincérité
    Patjob
    Patjob

    34 abonnés 595 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 mars 2024
    Il n’y a pas que le titre, « Eté précoce », qui soit très proche de « Printemps tardif » réalisé par Ozu deux ans auparavant. Dans les deux cas il s’agit de la résistance d’une jeune fille à différentes pressions exercées par son entourage pour qu’elle se marie. Et de la peinture d’un univers familial à la croisée des chemins entre traditions et principes ancestraux, et nouvelles conceptions de la vie. Bien sûr on retrouve le style si particulier du cinéaste, avec ses plans d’intérieurs (ici vraiment soignés) pris caméra très basse et ses ponctuations d‘images de la nature. Pour les amateurs, c’est beau comme un film d’Ozu, mais ce film n’atteint pas à mon sens la profondeur du grand opus précédent pré-cité.
    White Fingers
    White Fingers

    15 abonnés 1 237 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 février 2024
    « Été précoce », un film de Yasujiro Ozu, est une représentation brillante des thèmes familiaux et du mariage, traitée avec une légèreté apparente et une finesse caractéristique. Les cadrages méticuleux d'Ozu, souvent au ras du tatami, contribuent à l'atmosphère unique du film, tandis que la présence de Setsuko Hara apporte une fraîcheur et une lumière exceptionnelles à chaque scène. Malgré quelques longueurs, le film excelle dans sa représentation des tensions intergénérationnelles et des conflits familiaux, avec une touche d'humour subtil. Les personnages sont profondément attachants, chacun apportant sa propre perspective sur les changements sociaux et la modernité au Japon d'après-guerre. La mise en scène d'Ozu, avec ses plans fixes et ses travellings rectilignes, est à la fois élégante et intemporelle, capturant parfaitement la complexité des émotions humaines et les nuances des relations familiales. Le film est une œuvre classique et intemporelle qui résonne encore aujourd'hui par son analyse lucide et visionnaire de la société japonaise et par la beauté de sa réalisation. WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU (TOME 1) et LE CIMETIERE DES SQUAWS (TOME 2) (Amazon Kindle).
    Pascal Olivier
    Pascal Olivier

    5 abonnés 42 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 février 2024
    Été précoce démontre une nouvelle fois le pur génie artistique et humaniste de Ozu en traitant simplement du quotidien d'une femme de 28 ans que sa famille aimerait voir enfin mariée. Dans un cadre esthétique d'un formalisme époustouflant de pudeur et de beauté, le réalisateur filme les états d'âme, les positions morales et les joies éphémères avec une grande douceur, dont le détachement empêche toute mièvrerie. C'est encore une fois une très belle leçon de vie, sur la jeunesse, le temps qui passe et les choix qui nous sont propres. Merci Arte pour la découverte de ce chef-d'œuvre !
    stans007
    stans007

    23 abonnés 1 313 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 janvier 2024
    Un film de 1951 sorti en France en... 1992 ! C’est dire le cas qu’on faisait du cinéma japonais à l’époque. Un scénario simple et sans surprise sur une mise en scène carrée et de grande qualité, très instructif sur les mœurs japonaises. Belle photo noir et blanc.
    Jean-luc G
    Jean-luc G

    63 abonnés 773 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 décembre 2023
    Un plan extérieur au départ - une plage déserte- un autre au final -un champ d'orge mur se balançant au gré du vent, voilà pour les extérieurs.
    Le chantre des intérieurs peut entre les deux dérouler sa fine analyse du Japon d'après-guerre. Ozu c'est un peu comme Ken Loach, on sait de quoi ça va parler, et pourtant, à force de le découvrir, on en apprécie la profondeur et l'universalité et on ne s'en lasse pas. C'est donc parti pour l'enchainement rituel des plans-tatami.
    Cette fois-ci, les trois générations cohabitant dans la même maison rurale, sont agitées par la nécessité de trouver un mari à la fille Noriko- 28 ans déjà!-. Setsuko Hara, une fidèle régulière chez Ozu est pétillante, symbole d'un pays en voie de modernisation, dont le choix va briser la cohabitation transgénérationnelle.
    Elle choisira son parti, en toute liberté, mais ne pourra s'empêcher de pleurer avant son départ du cocon familial vers une province inconnue, dont une de ses amies a raillé gentiment l'accent prononcé!
    Deux jeunes chenapans, raillent les vieilles générations, d'une façon inattendue. La comédie affleure plusieurs sous l'analyse sociale plus profonde.
    Les grands-parents s'autocongratulent de leur vie simple et paisible. Dans ce film, on boit peu, c'est surprenant. Les hommes passent leur temps à passer du costume deux pièces au kimono traditionnel et réciproquement!
    On est bien chez Ozu, on sent l'eau frémir dans la théière, et le fond musical complète des échanges verbaux souvent réduits à l'essentiel.
    cinéma version rénovée - décembre 2023
    Agnes L.
    Agnes L.

    166 abonnés 1 629 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 décembre 2023
    Encore un thème sur le mariage d'une femme célibataire de vingt huit ans où l'on voit que si la décision du choix lui appartient, ses parents et son frère n'hésitent pas à donner leur avis sur le futur époux. Avec toujours les mêmes acteurs, y compris les enfants, le réalisateur Ozu crée d'autres histoires autour de la famille. Il aime filmer dans les maisons pour montrer comment les gens vivent et ce dont ils discutent. Là il y a quelques séquences en extérieur, dans Tokyo ou au bord de la mer mais le principal se déroule dans la maison commune où vivent trois générations, deux couples, deux enfants et la tante célibataire, actrice fétiche d'Ozu, toujours souriante.
    ferdinand75
    ferdinand75

    549 abonnés 3 869 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 novembre 2023
    Une ode à la famille, admirable, toute en sobriété mais tout en puissance. Les 3 générations vivent ensemble, le grand père et la grand-mère, avec leur fils médecin et sa femme. Eux même ont une fille, jeune femme de 28 ans, très intelligente , moderne qui travaille à Tokyo dans un bureau à un poste important . Mais elle est célibataire. Son père comprend bien qu’il va falloir la marier, mais si ce cocon familial est très soudé, très uni. Il voudrait lui trouver une beau parti, belle situation, très bon milieu. Mais finalement elle préfère un voisin, veuf et père d’une petite fille (ce qui est mal vu), qu’elle côtoie et avec qui elle a des affinités. . Ce sera le drame. Tous les personnages sont attachants, le petit garçon de sa sœur , un petit polisson , qui répond mal, qui part faire ses besoins en plein repas ,et fait rire tout le monde , absolument tordant(formidable jeune acteur ) . Un groupe de 6 copines, 3 mariées, trois célibataires, qui se taquinent. Beaucoup de remarques sur les avantages et inconvénients du célibat vs couple, toujours d’actualité. Complètement visionnaire, d’une certaine manière. La modernité qui arrive, l’occidentalisation vs la tradition, le nouveau rôle des femmes. Ozu sait vraiment sentir l’évolution de son pays, c’est un témoin lucide , analyste et visionnaire ; toujours dans un style épuré et sublime, beaucoup de plans fixes à hauteur du sol, mais ici on a droit à quelques très beaux travellings rectilignes ou zoom avant , pour faire la transition vers un autre plan fixe. Beaucoup de cadrages « au couteau » dans des intérieurs, utilisant des cadres du mobilier pour recadrer l’image, comme la « marie-louise » pour un tableau, sublime. Un cinéma classe, chic, élégant mais si naturel et si intemporel . La prestation de Setsuko Hara est remarquable , en madone virginale , mais ayant soif de liberté, tous les sentiments peuvent se lire sur son visage, la bonté , la tristesse, la joie , l’amour naissant , remarquable.
    GéDéon
    GéDéon

    85 abonnés 513 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 novembre 2023
    En 1951, dans une société nippone encore marquée par les traditions, le réalisateur japonais Yasujirô Ozu en profite pour décrypter les évolutions de mœurs au sein d’une famille. Trois générations vivent ensemble sous le même toit avec une apparente paisibilité. La seule préoccupation demeure le mariage de la fille de la maison encore célibataire. Le cinéaste place une nouvelle fois la notion du bonheur au centre de son récit. Entre cette femme qui souhaite s’assumer seule et son entourage qui cherche désespérément à lui trouver un mari, tous ne veulent que le meilleur. La mise en scène soignée renforce le caractère quasiment intemporel de ce propos. Bref, un film feutré et touchant.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 149 abonnés 5 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 mai 2020
    On notera la joie de l’héroïne qui dépasse le cercle sérieux de la famille.
    Elle qui papillonne au fur et à mesure du film et les autres sérieux qui se réunissent en étant tristes à mourir. Leur tête est à l’image de leur vision de l’amour.
    La femme est libre et libérée.
    Il y a aussi cette émancipation qui se fait avec l’absence des enfants dans la seconde partie.
    On quitte les considérations matérielles pour un idéal rêveur.
    Finalement c’est le meilleur moment: celui de l’attente de l’autre et de la passion naissante.
    Tout le monde ne comprend pas ça!!!!
    Newstrum
    Newstrum

    46 abonnés 261 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 janvier 2018
    Peut-être le plus beau film d'Ozu, illuminé par le sourire de Setsuko Hara, son actrice fétiche et un peu plus sans doute. Un film sur le temps qui passe, que mesure les changements intervenant dans une famille, en particulier, comme souvent chez Ozu, le mariage d'une jeune femme, Noriko. Chez Ozu, retarder les mariages, se marier le plus tard possible, c'est retarder la fuite du temps. Magnifique. Voir ma critique complète sur mon blog : newstrum.wordpress.com
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