Avis sur La Ferme du mauvais sort

"When I am 53, I hope to write a novel as good as "Persuasion", but in
a modern setting."
Années 30, une jeune (et très canon !!!) orpheline londonienne sophistiquée et futée, ayant des ambitions littéraires et n'ayant que 100 livres de revenu par an, décide d'aller résider chez des parents à la campagne. Elle va y croiser une galerie de personnages tout aussi azimutés les uns que les autres, à savoir un prédicateur qui n'arrête de hurler à ses ouailles qu'ils vont tous pourrir en Enfer, un beau gosse rêvant de cinéma qui fait tomber les filles à la vitesse de l'éclair, un ouvrier agricole obsessivement protecteur envers ses vaches, un tordu qui ne peut s'empêcher d'espionner constamment sa promise en grimpant devant la fenêtre de sa chambre, un sexiste qui veut absolument attribuer l'écriture des œuvres des sœurs Brontë à leur frère Branwell ou encore une vieille cloîtrée qui a vu quelque chose dans la remise...
Bref humour anglais à son maximum dans ce téléfilm anglais sorti en salles dans d'autres pays, donc ce qui en fait en conséquence un film aussi, pour cette comédie rythmée et absurde, forcément c'est anglais, qui, si on s'y laisse prendre, est un véritable plaisir à regarder de bout en bout. En plus, il y a des références à Jane Austen et à Charlotte Brontë qui sont pleinement assumées et il y a aussi un petit goût de parodie de Thomas Hardy.
Et en plus d'en plus, l'interprétation des acteurs, dominée par la très canon (déjà dit non ???) Kate Beckinsale, est réjouissante.
Une oeuvre que je ne connaissais pas du tout, et que les heureux hasards d'une flânerie dans les rayons d'une médiathèque m'ont fait connaître, que je recommande chaleureusement si on veut passer un très bon moment.