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    La Liste de Schindler
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    1 338 critiques spectateurs

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    Audrey L
    Audrey L

    634 abonnés 2 580 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 novembre 2017
    Quand on retient ses larmes avec un orgueil honteux (et avec un cœur retourné dans tous les sens) et que finalement on s'effondre complètement dans les dernières minutes du film, on sait que l'on vient de regarder La Liste de Schindler de Steven Spielberg. Un monument de drame humain, de noir et blanc sublime, un Ralph Fiennes que l'on n'aura jamais autant calomnié de tous les pires adjectifs imaginables (alors que l'on adore l'acteur, mais on est tellement pris dans l'intrigue que l'on y croit complètement à son personnage aussi cruel qu'inhumain), et une Liam Neeson qui nous déclenche souvent les envies de pleurer car on voit tout au travers de son regard pris de pitié et de compassion. L'histoire, vraie (car certains écrits actuels en doutent, mais cela remettrait alors en question les centaines de témoignages de l'époque ? Permettez-moi de réfuter ces doutes...) est incroyablement réaliste, on nous met en face de la pire bassesse humaine, et on va crescendo dans l'horreur inimaginable, ce à quoi répondent les actes désespérés de Schindler... Nos coeurs vont être mis à l'épreuve de bien des passages forts en émotions, et, ayant tenu jusqu'au bout sans pleurer (mais à quel prix, une douleur de se retenir... la prochaine fois je pleure dès le titre d'ouverture), la réplique finale de Liam Neeson : spoiler: "J'aurais pu en sauver plus..."
    m'a faite exploser en pleurs, devant une telle beauté d'âme ( spoiler: et l'embrassade du Juif comptable, tentant de le rassurer, non, vraiment, la scène est magnifique et mérite toutes les larmes du monde
    ). Un hommage à ce grand homme, à ces pauvres âmes qui ont perdu leur vie pour une folie inhumaine, ou qui on pu être sauvé. Un devoir de mémoire qui est aussi touchant que prenant !
    Real C
    Real C

    112 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 31 octobre 2014
    J'ai eu du mal à donner la note maximal. Car je voulais repérer une faille dans ce film. Et ben non, j'ai échoué. Ce film est un chef d'oeuvre; il n'y a pas d'autres mots. Ah si ce film est sans contexte un film culte. La réalisation est sans faille. La direction artistique du film incroyable. Ce film a vraiment le ton du réalisateur. Malgré le sujet sensible, tout est du pure Spielberg. Le coté fun et décomplexé du film côtoie à merveille le ton sombre pour un sujet vraiment grave : le sors des juifs polonais au cour de la Seconde Guerre Mondiale. Le tout sans trop tomber dans le mélo larmoyant abusif. Juste comme il faut.

    Les acteurs sont tous impeccables. Liam Neeson est toujours aussi excellent et c'est le meilleur personnage de tout le film. spoiler: Bizarrement, il est le vrai méchant du film du moins au début. C'est un industriel collaborateur qui emploie des ouvriers d'origine juive pour ce faire du profit. La guerre au début ça ne l’intéresse pas. Il est certes plein de bienveillance, mais il prend tout à la légèreté et utilise son influence pour faire encore plus de profit et il en est conscient. Même s'il prend même les soldats allemands de haut par moment, il ne s'intéresse qu'au profit qu'il peut faire. Néanmoins face à l'horreur, par la suite il utilise son influence et ces relations afin de sauver ces ouvriers faisant de lui un grand bienfaiteur.
    Ben Kingsley est aussi excellent dans le rôle d'assistant d'Oskar Shindler spoiler: il est la voix de la conscience de Liam Neeson et il va faire changer la politique d'Oskar afin qu'il sauve les prisonniers.
    Les autres acteurs sont aussi bon dans leur rôle à l'image de Ralph Fiennes (futur Voldemort).

    On pourrait reprocher le fait qu'Oskar Shindler soit un peu mis de coté dans le 2e acte du film, mais il est fait juste comme il faut.

    Tourner le film en noir et blanc donne une ambiance incroyable des films des années 60 avant la couleur ce qui accorde au film un aspect rétro très immersif spoiler: le changement de couleur vers la fin est une idée brillante de mise en scène qui m'a bluffer.


    En définitive, il s'agit du film le plus personnel de Spielberg et doit être vu au moins une fois dans sa vie. Car comme dirait un critique : "Ce film n'est pas un film, c'est du cinéma".
    Hunter Arrow
    Hunter Arrow

    128 abonnés 409 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 août 2012
    Difficile de critiquer cette oeuvre marquante et bouleversante du cinéma américain traitant de la Shoah. Malgré sa pudeur, Spielberg n'en réalise pas moins un film très dur ou les sous entendus hors champs sont renforcés par la puissance des images telle que cette scène spoiler: ou Shindler essuie la carrosserie de sa voiture recouverte de cendres...

    Je ne le répéterais jamais assez mais le plus gros défaut mais aussi la plus grande qualité de Spielberg est de ne prendre quasiment aucun recul avec le propos des films qu'il réalise. On peut ainsi lui reprocher de sombrer dans le mélo mais franchement avec ce film ce n'est pas le cas. Sa réalisation sobre remplie parfaitement l'office et il parvient à émouvoir sans en faire trop.

    S'attachant au destin d'Oskar Schindler, industriel allemand qui sauva de nombreuses vies en embauchant des Juifs dans son usine lorsqu'il découvrit les horreurs perpétrées dans les camps, Liam Neeson l'acteur l'incarnant est magistral dans ce rôle. Il en est de même pour Ralph Fiennes, monstre au visage bien humain et le l'épatant Ben Kingsley.

    Soulignons enfin une belle composition de John Williams. Un film qui contribue amplement au devoir de mémoire.
    Sebmagic
    Sebmagic

    172 abonnés 1 128 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 mars 2011
    La Liste de Schindler évoque ce drame historique de façon différente en nous montrant le parcours d'un Juste parmi les Nations qui a oeuvré pendant cette guerre pour sauver des vies juives. Les nazis étant habituellement vus comme des barbares sanguinaires sans aucune âme, ça change un peu et même s'il peut sembler risqué de la part d'un cinéaste de mettre en avant un "bon côté" chez les nazis, le pari est réussi. Le film n'est pas sans rappeler que parmi les millions de militaires se trouvaient quelques personnes qui se sont rebellées devant tant de haine. Histoire de faire comprendre, entre autres, que si les soldats nazis l'avaient voulu, ils auraient pu éviter ce carnage, contrairement à l'idée stipulant qu'ils n'avaient absolument pas le choix. C'était délicat pour eux, mais merde, c'était possible. Bref, le film prend son temps et nous en met plein la vue en terme de choc (les fusillades gratuites, les chambres à gaz qu'on ne voit pas mais sont suffisamment matérialisées par les pluies de cendres et l'énorme cheminée). D'ailleurs, on a une énorme scène de tension et de suspense horrible lors de la scène des douches. Un grand nombre de femmes juives se retrouvent déshabillées et parquées dans une salle de bains qu'on pense être une chambre à gaz, mais reçoivent finalement de l'eau. Certains ont gueulé à l'incohérence historique mais c'est pourtant une réalité puisque les juifs n'étaient même pas sûrs du sort qui les attendaient, même ceux qui avaient des doutes au départ. Les actrices de cette scène sont absolument parfaites, elles transmettent l'horreur et la détresse avec puissance. Mais le film ne s'arrête pas là, heureusement, car faire un portrait positif des nazis et des douches avec Oskar Schindler et cette scène aurait été scandaleux. Tavernier et Coursodon résument d'ailleurs ce passage à la perfection : "La scène – dont on ne voit guère la raison d’être, si ce n’est de créer une tension, une angoisse presqu’intolérable, qui se résout finalement dans le soulagement – a au fond la même fonction que tout le film : présenter l’horreur, suggérer l’impensable, mais quand même en fin de compte, rassurer. Pour une séance de douches, il y eut mille chambres à gaz, pour un Schindler des millions d’indifférents". Pendant ces trois heures, on a un autre aperçu de ce qu'ont pu vivre les juifs pendant cette période et évidemment, c'est moche. Car évidemment, en dehors de Oskar Schindler, Spielberg n'oublie pas de montrer la cruauté des soldats nazis à l'égard du peuple Juif. Ca se fait par l'intermédiaire d'un deuxième personnage, Amon Goeth, qui symbolise vraiment le méchant nazi profitant de la guerre pour déverser sa haine en tuant au hasard. Même si ce personnage semble éprouver des sentiments moins agressifs à certains moments du films, il reste haïssable. On suit donc la confrontation entre les deux personnages aux idées opposées et c'est intéressant, d'autant que les acteurs sont géniaux. Liam Neeson est ahurissant, avec une grande classe. Je ne savais pas qu'il incarnait le personnage principal de ce film et j'ai été ravi de le voir interpréter ce personnage. De même, Ralph Fiennes avec sa tête de Voldemort campe le parfait méchant, méprisable et méprisé par le spectateur. Deux acteurs de grand talent qui se donnent la réplique de façon magistrale. Quant à Ben Kingsley, on a parfois du mal à le reconnaître mais il fait également un boulot extraordinaire. Les deux des acteurs sont aidés par la photographie sublime du film qui joue beaucoup sur les ombres et les lumières, un peu comme dans les vieux films en noir et blanc. Le film ne contient presque aucune couleur, juste les scènes d'ouverture et de fermeture, ainsi que les flammes de deux bougies et le manteau rouge d'une enfant innocente. Une gamine qui fera l'objet d'une belle scène poignante grâce à un Liam Neeson bouleversant. De manière générale, les dialogues ne sont pas exceptionnels la plupart du temps, mais plusieurs répliques font leur effet en terme d'émotion. Ben Kingsley a une phrase vraiment touchante qui nous abasourdi lorsqu'il confie à Oskar Schindler que sa liste est merveilleuse car elle est la vie. Et qu'à l'extérieur des marges, on a un gouffre. Mais bien évidemment, c'est la fin du film qui émeut le plus grâce à Liam Neeson, encore. Cette culpabilité finale du personnage est affreusement poignante. Alors qu'il vient de sauver 1100 personnes de la mort, Schindler s'en veut en réalisant qu'il aurait pu sauver plus de monde, avec notamment cette sublime réplique qui prend aux tripes "j'aurais pu en sauver un de plus, mais je ne l'ai pas fait !". C'est poignant et ça rappelle avec brutalité que Schindler n'a pas sauvé une "liste" de 1100 personnes, mais bien 1100 individus uniques, à part entière. Bouleversant et triste. De même, comment ne pas avoir un pincement au coeur à la toute fin du film, lorsqu'on voit les rescapés s'approcher de la tombe de Schindler en posant des pierres dessus ? Bref, un très beau film.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 30 janvier 2013
    Des femmes, sans habits, sont agglutinées dans une salle blanche et froide. Au dessus d'elles, des pommes de douches : on devine ce qu'il va se passer. La lumière s'éteint brusquement, elles crient, puis se rallume. Premier gag, d'importance mineure, on ne bronche pas. Puis, c'est le drame : plan rapproché sur les pommes de douches, ça y est, c'est la fin. Mais ce n'est que de l'eau qui sortira de ses douches, au grand soulagement du spectateur. Ouf. Là, le gag apparent ne passe pas : comment peut on réduire le génocide nazi à un « coup du sort » ? Comment peut on parler de hasard dans une chose comme les massacres organisés de la Shoa ? Énorme maladresse, boulette monumentale, et ce n'est pas la seule du film. L'explication de la présence fréquente de ces gaffes se trouve peut être dans une hypothétique confusion de Spielberg, qui a débuté le tournage de La Liste de Shindler alors qu'il terminait la postproduction de Jurassic Park.
    Néanmoins, ces gags morbides plus ou moins pardonnables s'inscrivent, paradoxalement, dans un propos et enjeu esthétique hautement louable : celui de la dissociation du nazisme (l'idéologie) et du nazi (l'être humain), celui de l'incompatibilité entre l'homme et cet absolu barbare. En témoigne le personnage d'Oscar Shindler, évidemment, assez peu nuancé mais symboliquement important (il porte l'uniforme nazi, il ne l'est pas pour autant). Justement, le noir et blanc de Janutz Kaminsky, tout en contrastes et nuances, lui donne une dimension mystérieuse, là ou il n'a pas lieu d'être (a part au début, les intentions d'Oscar sont rapidement discernables), renforçant alors l’opposition entre l'humanité du personnage et le concept que son uniforme représente. Mais l'exemple le plus flagrant, c'est le personnage incarné avec maestria par Ralph Viennes, dont l'être se laisse dévorer par l'idéologie nazie : il devient fou, ne sait plus vraiment ce qu'il fait, et adopte un comportement presque mécanique.
    Si Spielberg refuse d'associer l'homme à de tels extrêmes barbares, ce n'est pas tant par humanisme aveugle (le statut d'humaniste du cinéaste est largement discutable) que parce qu'il relègue l'idéologie nazie à une force haineuse sans nuances, presque indépendante, une maladie noire qui porte un lien étroit avec la folie et le désespoir, et dont la logique absolue de félonie rompt de manière abrupte avec celle d'un être humain. Ainsi, la scène des douches (entre autres) laisse une part à la chance pour figurer la folie engendrée par l'association de deux choses incompatibles, l'être humain et la barbarie absolue du nazisme. Le problème du film est donc le suivant : peut on pardonner de telles maladresses historiques (le devoir de mémoire est quelque peu altéré ici), au profit d'une ambition esthétique et dramatique (la maîtrise du récit est une qualité qui n'est plus à prouver chez Spielberg) hors-normes ?
    Malevolent Reviews
    Malevolent Reviews

    984 abonnés 3 207 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 octobre 2013
    En 1993, Steven Spielberg a déjà mis en scène une dizaine de longs-métrages dont la quasi-totalité sont des œuvres marquantes et/ou des cartons au box-office mondial. Infatigable et charbonnier, il avait déjà réalisé deux films à la fois en 1989 avec l'intimiste Always et le virevoltant troisième volet des aventures d'Indiana Jones. Quatre ans plus tard, il récidive en mettant cette fois-ci en scène le blockbuster culte Jurassic Park et l'adaptation du roman de Thomas Keneally, "La Liste de Schindler", qui racontait l'histoire vraie d'Oskar Schindler, un industriel nazi qui sauva plus d'un millier de juifs lors de la Seconde Guerre Mondiale. Un projet ambitieux et surtout très personnel pour Spielberg... La Liste de Schindler est le premier film du réalisateur à durer 3 heures et surtout à être filmé en noir et blanc, rendant l'intensité dramatique plus éclatante encore grâce à une photographie magnifique et des jeux d'ombres épatants. Techniquement, le long-métrage est une réussite, Spielberg donnant vie à une époque éprouvante pour le peuple juif, filmant avec sérieux un calvaire émouvant en n'oubliant pas d'insister sur des séquences parfois très dures (les conditions de travail souvent extrêmes des travailleurs, les humiliations et meurtres gratuits des nazis, la cachette nauséabonde d'un enfant...). Le noir et blanc permet aussi de censurer les passages les plus sanglants tout en rajoutant un côté terriblement horrifique aux situations. En somme, le metteur en scène frappe là où ça fait mal et le fait avec brio, nous tirant la larme à l'œil quand il faut. D'autre part, le casting est quant à lui tout simplement bluffant : le choix de Liam Neeson en Oskar Schindler s'avère parfait, l'acteur parvenant à rendre le personnage attachant et progressivement empathique (rappelons qu'il est au départ un profiteur de guerre sans état d'âme. Mais c'est surtout l'impressionnante prestation de l'inconnu Ralph Fiennes qui marquera les esprits : glacial, cruel, parfois déjanté et surtout effrayant, son personnage de commandant nazi sadique en fait l'un des méchants les plus détestables du 7e Art, assurément. Long mais intense et hypnotique, La Liste de Schindler est une quête humaine déstabilisante, un film marquant pour Steven Spielberg, un chef-d'œuvre cinématographique bouleversant de par son réalisme et son impact puissant, mélodieux et inoubliable qui délivre un pan caché aussi noir que lumineux de la Seconde Guerre Mondiale.
    Dawasta
    Dawasta

    64 abonnés 635 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 mai 2013
    Difficile de noter et critiquer un tel film. Il est très intéressant et instructif. Le film est si long qu'il tient sur 2 dvd. Mais malgré ses 3 heures, l’intérêt pour cette histoire exceptionnelle ne redescend pas. Le choix du noir et blanc est judicieux, il embellit l'image. Liam Neeson, Ben Kingsley et Ralph Fiennes (en incarnation du mal et détestable à souhait) sont très bons. J'ai juste trouvé la dernière scène du départ un peu surjouée. Un autre film-hommage de Spielberg qu'il faut connaitre. (Bien)
    Florian Malnoe
    Florian Malnoe

    120 abonnés 557 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 31 octobre 2014
    Je n'avais pas accroché lors de mon premiers visionnage, et avait même émis une critique erronée du fait que je ne l'avais pas regardé entièrement, mais là dans de bonnes conditions j'y suis bien rentré. C'est un film vraiment puissant et émouvant. Sans doute le "meilleur" Spielberg en effet. A voir absolument au moins une fois dans sa vie.
    stallonefan62
    stallonefan62

    287 abonnés 2 554 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 octobre 2023
    L'horreur de la guerre à son paroxysme !! Ce film est d'une dureté incroyable avec des scènes très dur !! Inspiré d'une histoire vraie, on ne peut que louer le courage d' Oskar Schindler qui sauva 1100 juifs d'une mort assurée !! La mise en scène de Steven Spielberg est une masterclass avec des images léchées, une tension omniprésente, des scènes virtuoses pendant la capture et l’exécution des juifs !! Liam Neeson est incroyable et en impose à chaque apparition , sans oublier le cruel personnage incarné par Raplh Fiennes détestable au plus haut point !! 3h15 qui passe vite quand on est captivé !!
    Akamaru
    Akamaru

    3 092 abonnés 4 339 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 juillet 2010
    Quand Steven Spielberg s'aventurait hors des sphères de l'entertainment pour livrer un film sur l'Holocauste,la polémique a enflée.Comment montrer l'impensable? Tout simplement en ne le montrant pas,mais en le suggérant très fortement en jouant sur du hors-champ."La liste de Schindler" n'a de toute façon pas besoin de montrer l'horreur pure pour être bouleversant,tragique,profondément ancré du côté de la vie alors que tout aspire à la mort.Il regorge de moments incroyablement puissants,et tellement éloquents sur le pire acte de l'humanité au XXème siècle.Oskar Schindler(Liam Neeson,parfait de retenue digne),industriel insouciant,qui se sent inventi d'une responsabilité de sauver tous les juifs qu'il emploie.La bonté même,téméraire,généreux,idéaliste.Un véritable substitut à un Spielberg toujours sentimental.Secondé par son comptable juif,Ithzak Stern(Ben Kingsley,très très émouvant),pragmatique au grand coeur.A l'autre extrême,Amon Goeth(Ralph Fiennes,prodigieux),commandant SS psychopathe,incarne toute l'horreur froide du IIIème Reich.Un dément de la gâchette,amoureux transi de sa soubrette juive.Dans un superbe écrin noir et blanc,le drame n'épargne aucune atrocité gratuite(excepté la scène controversée de la douche),aucune humiliation d'un peuple blessé à jamais.Trois heures d'intense compassion,d'incompréhension envers l'inhumanité nazie.Les larmes coulent à flots notamment lors d'une scène finale respectueuse et qui laisse songeuse.Certes,Spielberg choisit de montrer un acte chevaleresque plutôt que l'inconcevabilité des camps d'extermination.Mais qui peut lui en vouloir?Le film est un des plus marquants de tous les temps,plus déchirant que n'importe quel discours,laissant une lueur d'espoir salvatrice au coeur du chaos.Milles fois merci.
    Chevalier du cinéma
    Chevalier du cinéma

    252 abonnés 338 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 novembre 2015
    En réalisant La Liste de Schindler, le cinéaste Steven Spielberg offrait au Septième Art et au monde entier, la vision la plus noire, la plus violente, la plus réaliste et la plus poignante possible de la Shoah pour montrer ce qui fut la période la plus sombre de l’Histoire de l’humanité. Véritable monument cinématographique, La Liste de Schindler est bien plus qu’un chef-d’œuvre intemporel, c’est un film qui contribue au devoir de mémoire pour ne pas oublier ce qui s’est passé lors de ce deuxième conflit mondial où les nazis se déchaînèrent sur le peuple juif. Oskar Schindler, fils d’industriel d’origine autrichienne, arrive en Pologne durant l’automne 1939 dans la ville de Cracovie tombée sous le joug du IIIème Reich allemand. Membre du parti nazi, habile manipulateur et grand séducteur, il rachète pour une bouchée de pain une fabrique d’articles de cuisine qu’il met au service de l’armée allemande. Sur les conseils de son comptable, Itzhak Stern, il se met à recruter des travailleurs juifs car étant une main d’œuvre peu chère. Mais témoins des actes barbares commis sur le peuple juif par les nazis, Oskar Schindler va, durant toute la durée de la guerre, protéger ses travailleurs en continuant à les employer dans sa fabrique et ce jusqu’à la fin de la guerre où il sauva plus de 1100 juifs polonais des camps d’extermination. Sorti en 1993 aux Etats-Unis et le 2 mars 1994 en France, La Liste de Schindler fut ce que l’on peut appeler une claque cinématographique et aussi la consécration définitive pour Steven Spielberg, qui était déjà un cinéaste reconnu et acclamé par la critique. Inspiré du roman homonyme de Thomas Keneally paru en 1982, Steven Spielberg livre ce qui est sans doute son œuvre la plus personnelle et la plus noire, avant tout faite pour ne pas oublier cette terrible page de l’Histoire et se souvenir des six millions de juifs massacrés par les nazis durant la Seconde Guerre mondiale. Acclamé dans le monde entier à sa sortie, le film connu tout de même quelques rejets et controverses notamment de la part de Claude Lanzmann, le réalisateur du documentaire Shoah en 1985, qui a été le fruit d’un travail documentaire et de collecte de témoignages colossal, dénonce La Liste de Schindler comme une transgression car traitant d’un sujet grave qu’est celui de l’Holocauste sous la forme d’une fiction. Hormis ces quelques critiques, le film de Steven Spielberg mit tout le monde à genou et remporta par la suite de multiples récompenses prestigieuses dont sept Oscars avec notamment ceux du Meilleur film, Meilleur réalisateur pour Steven Spielberg, Meilleur scénario adapté pour Steven Zaillian et Meilleure musique pour John Williams. Pour faire simple ce film a profondément marqué le monde du cinéma. Et lorsque j’ai découvert ce film pour la première fois, je devais être en classe de 3ème ou 4ème, je l’ai tout de suite aimé car captivé par cette tragique et magnifique histoire qui m’a aussi bouleversé. Jamais je n’avais vus un film sur la Shoah et je pense que La Liste de Schindler et Le Pianiste de Roman Polanski, sont les plus grands films à traiter avec puissance, réalisme et émotion du génocide du peuple juif au cinéma. Parfois terrible et parfois émouvant, La Liste de Schindler nous entraîne pendant trois heures dans la vie de cet homme fascinant que fut Oskar Schindler, né en 1908 et décédé en 1974 à l’âge de 66 ans, qui sauva 1100 juifs des camps de la mort. Le film décrit avec détail la psychologie de cet homme qui au départ ne pensait qu’à faire de l’argent et produisant beaucoup grâce à une main d’œuvre pas chère qu’était les travailleurs juifs de l’époque. Mais ensuite nous assistons à un changement moral de cet homme qui va se transformer en humaniste en prenant parti pour ce peuple persécuté par les nazis. Steven Spielberg montre en Schindler un grand humaniste, ce que certains lui reproche un peu car ayant été au départ un homme d’affaire profitant de la situation de guerre pour s’enrichir. Mais peu importe, pour moi Steven Spielberg rend hommage à cet homme courageux et humaniste qu’était Oskar Schindler et ce jusqu’à la toute fin de son film où les acteurs du film accompagnés des véritables survivants qu’ils incarnent à l’écran, déposent des pierres sur la tombe d’Oskar Schindler, enterré au cimetière chrétien du mont Sion à Jérusalem. En racontant l’histoire de cet industriel allemand, Steven Spielberg en profite pour montrer toute l’horreur du génocide : des insultes faites aux juifs jusqu’aux chambres à gaz. Lors de scènes particulièrement violentes et insoutenables, Steven Spielberg n’hésite pas à montrer des corps mutilés, incinérés dans des bûchers, des violences physiques faites aux femmes, des meurtres de sang-froid d’adultes et même d’enfants, une scène de chambre à gaz terrible et qui montre le sommet de la violence que les nazis ont fait preuve pendant la Seconde Guerre mondiale. Et à chaque fois que je vois ce film je me demande comment on a pu en arriver là, à massacrer un peuple entier pour des motifs racistes et antisémites … le monde avait perdu toute humanité à cette époque. Mais pas toute car celle-ci était encore présente chez certaines personnes telles qu’Oskar Schindler qui a réussi à sauver plus de 1100 juifs. Ce grand personnage est montré dans toute son émotion par Steven Spielberg qui lors de la scène la plus poignante du film où Schindler doit fuir avec sa femme car la guerre étant terminé, fond en larme devant ses ouvriers, tous reconnaissant à vie de ce qu’il a fait pour eux : « J’aurais pu en sauver plus ! », cette phrase vous reste en travers de la gorge et l’émotion qui se dégage de cette scène est d’une telle puissance qu’il est difficile de ne pas avoir les larmes aux yeux, surtout sous la somptueuse musique de John Williams, l’une des plus belles partitions que j’ai jamais entendu, intimiste, forte et qui vous donne des frissons. Impossible de ne pas être ému devant cette scène et devant tout le film en général. La Liste de Schindler est peut-être le meilleur film de Steven Spielberg car il s’agit de son œuvre la plus personnelle, le réalisateur s’est investi corps et âme dans cette contribution à la mémoire des survivants de la Shoah et de ceux qui aidèrent des juifs à éviter les camps d’extermination. Il ne fait aucun doute que nous avons là le film le plus sombre et violent de la filmographie de Spielberg qui livre sa face la plus noire. Et c’est là qu’on voit que c’est un grand cinéaste, il n’est pas qu’un simple réalisateur de blockbusters comme Jurassic Park ou la saga Indiana Jones, il est un vrai metteur en scène qui sait réaliser des films adultes et humains comme c’est le cas avec La Liste de Schindler. De plus ce qui accentue cette noirceur, c’est ce somptueux noir et blanc qui fait de ce film une œuvre quasi documentaire notamment lors des scènes filmées en caméra à l’épaule pour pousser à l’extrême le réalisme. Certains plans sur les visages des acteurs sont sublimes grâce à une lumière blanche magnifique et des ombres qui cachent des parties du visage des comédiens. Vous voyez, en plus de porter un regard puissant sur la Shoah, le film de Steven Spielberg est aussi un film très esthétique, notamment avec la petite fille en manteau rouge qui pourrait représenter l’attachement de Schindler au peuple juif, et est aussi brillamment réalisé, comme c’est le cas avec tous les films du réalisateur d’ailleurs. Mais si La Liste de Schindler reste un chef-d’œuvre monument du cinéma c’est bien grâce à ses acteurs, tous exceptionnels dans leur rôle. A commencer par un bouleversant Liam Neeson dans le rôle d’Oskar Schindler, son plus grand rôle au cinéma à ce jour, personne ne dira le contraire. Déjà impressionnant par sa taille, Liam Neeson impressionne encore plus dans son jeu d’acteur en livrant une prestation pleine de charisme et de talent qui permet au film de gagner en intensité émotionnelle, sa dernière scène du film où il quitte ses ouvriers est sa plus poignante. Mais ce qui me révolte un peu c’est que Liam Neeson fut nommé à l’Oscar du Meilleur acteur pour son rôle mais ne fut pas retenu par l’Académie, préférant recompenser Tom Hanks dans Philadelphia, la seule récompense qui manquait à La Liste de Schindler c’était bien elle, tout comme celle qu’aurait pu avoir Ralph Fiennes en tant que Meilleur second rôle masculin. En effet, quand on évoque le film de Steven Spielberg, impossible de ne pas citer Ralph Fiennes dans le rôle du commandant SS Amon Göth, militaire sadique et terrifiant, qui prend plaisir à tuer de pauvres innocents. Brillamment interprété par Ralph Fiennes qui est sans aucun doute dans un de ses meilleurs rôles, ce personnage de commandant SS est un des plus détestables « méchant du cinéma » jamais vu. Et enfin l’acteur qui livre une autre inoubliable prestation, c’est Ben Kingsley dans le rôle du comptable Itzhak Stern, ami proche d’Oskar Schindler. Emouvant et attachant, cet homme superbement interprété par Kingsley définit de la manière la plus simple ce qui l’a sauvé lui et les 1100 juifs de Schindler, la liste : « Cette liste c’est la vie » dit-il et montre ainsi la grande valeur de ce document désormais historique. Et pour montrer à quel point ce film est une contribution à la mémoire, il faut savoir que Steven Spielberg, grâce au succès du film, créa en 1994 la Fondation de l’Histoire Visuelle des Survivants de la Shoah, une organisation à but non-lucratif ayant pour fonction de rassembler des archives de témoignages filmés des survivants de l’Holocauste, et de préserver leur histoire pour assurer la pérennité de la mémoire collective. Voilà, La Liste de Schindler est donc un chef-d’œuvre du cinéma, que je classe parmi mes films préférés et en deuxième position. C’est un film inoubliable car rendant hommage à Oskar Schindler et aux survivants de la Shoah, et si aujourd’hui encore on continue de se souvenir de cette page sombre de l’Histoire, ce film y est pour quelque chose et devrait être montré à tous les élèves en âge de comprendre ce qu’il s’est passé pour ne jamais oublier. La Liste de Schindler est un film à voir au moins une fois dans sa vie. Je terminerais cette critique en citant la maxime tirée du Talmud et gravée sur l’anneau offert à Schindler à la fin du film par les 1100 survivants : « Celui qui sauve une vie sauve le monde entier ».
    CH1218
    CH1218

    199 abonnés 2 879 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 avril 2017
    Quelle que soit la qualité globale des films, la thématique de la Shoah reste un facteur cinématographique essentiel sur la barbarie humaine et historique du XXème siècle. S’inspirant de l’action d'Oskar Schindler, un homme d’affaire, industriel et sympathisant du parti national-socialiste allemand, qui profita de la main d’œuvre et de capitaux juifs polonais pour s’enrichir démeusurément, jusqu’au jour où il fut rattrapé par sa conscience. Oeuvre forcément très personnel, Steven Spielberg apporte sa contribution à la mémoire des plus de 6 millions de juifs victimes de la solution finale nazie. Malgré de menus défauts (lenteur, longueur, l’incompréhension de la scène de la douche), sa « Liste » demeure l’un des sommets de sa filmographie. Le choix du noir et blanc - splendide photographie de Janusz Kaminski - renforce l’horreur et la tragédie des événements à laquelle la partition musicale de John Williams apporte toute sa sensibilité. Plus que Liam Neeson dans le rôle-titre, les performances opposées de Ben Kinsgley et de Ralph Fiennes méritent le respect. Mais la valeur du film ne serait rien sans l'investissement ni l’intensité des nombreux seconds rôles.
    Le Loubar
    Le Loubar

    41 abonnés 147 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 décembre 2019
    Un chef-d’œuvre. Steven Spielberg retrace avec La liste de Schindler toute la noirceur et l'horreur de l'Holocauste en y imposant toutefois avec son personnage une petite lueur d'espoir. En effet, Spielberg brosse un portrait plutôt contrasté d'Oskar Schindler, ce riche industriel nazi présenté en premier lieu comme un homme mystérieux et surtout accro à l'argent. C'est en fait un film sur la prise de conscience, sur un homme qui ouvre les yeux devant les atrocités qui se déroulent sous ses yeux. spoiler: La scène de fin où Oskar Schindler regrette de ne pas avoir pu sauver plus de Juifs est sans doute la plus émouvante du film, tant elle montre d'une manière brillante l'évolution de cet homme.
    La réalisation de Spielberg y est également pour quelque chose ; son style est ici très réaliste, presque documentaire. Les scènes de dialogues sont presque toutes filmées de profil. La monstruosité est montrée explicitement à certains moments spoiler: (cette pauvre femme trouée d'une balle dans la tête au ghetto, ou ce pauvre homme infirme souhaitant se rendre utile)
    , et suggérée à d'autres spoiler: (la scène des douches, introduisant l'espoir dans l'intrigue pour le détruire)
    . Spielberg sait mettre en scène de façon iconique ses personnages spoiler: (la scène d'entrée d'Oskar Schindler, mystérieuse et intrigante)
    et montrer l'insignifiance spoiler: (la petite fille au manteau rouge, visible pour le spectateur mais invisible pour Schindler)
    . La bande originale de John Williams est toute aussi glaçante que le propos du film, et sait être discrète par moment pour renforcer le ton réaliste de l’œuvre. De plus, le film est porté par des acteurs plus que convaincants, avec en tête l'excellent Liam Neeson, absolument divin dans son rôle principal, mais aussi le monstrueux Ralph Fiennes, campant toute la monstruosité qui sommeille en l'homme, et le discret mais brillant Ben Kingsley dans son rôle d'assistant, sans oublier tous les figurants qui retranscrivent toute la détresse de l'âme humaine. Un film à voir pour véhiculer ce qui ne doit jamais se reproduire, une œuvre glaçante maîtrisée du début à la fin, un portrait magnifique d'un homme atteint par la bonté, un film sur l'espoir.
    T-Tiff
    T-Tiff

    92 abonnés 1 185 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 avril 2014
    "La Liste de Schindler" atteint la perfection. Les personnages principaux sont incarnés par des acteurs brillants, Liam Neeson, Ben Kingsley et Ralph Fiennes. La réalisation est juste parfaite, ce n'est pas chose étonnante avec Steven Spielberg. Les musiques accompagnent parfaitement bien le film. Les dialogues sont parfois touchants comme celle de Schindler : "J’aurai pu en sauver plus". Les images peuvent être choquantes, mais c'est pour cela qu'elles sont très proches de la réalité. Le choix du noir et du blanc permet d'adoucir ce choc, car les images montrées par ce film dramatique sont lourde de sens. "La Liste de Schindler" ne laisse pas indifférent.
    Attigus R. Rosh
    Attigus R. Rosh

    194 abonnés 2 509 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 janvier 2017
    La Liste de Schindler est un assez film absolument sublime.
    Spielberg aborde cette thématique très lourde de la Shoah avec grâce et sans être pompeux.
    L'histoire est absolument sublime, j'ignore quelle en est la part de vérité, mais ça n'en demeure pas moins du haut niveau. Les scènes de violence sont très réalistes, notamment grâce au personnage de Amon Goeth, complètement lunatique et brutal. Le personnage d'Oskar Schindler est d'un humanisme sans nom. Lui rendre hommage à travers ce film semble allait de soi.
    Les acteurs sont impressionnants. Ben Kingsley est très juste dans son interprétation d'Itzhak Stern. Ralph Fiennes est absolument terrifiant et fascinant. Quant à Liam Neeson, sa nomination à l'Oscar du Meilleur Acteur est amplement mérité, tant il illumine l'écran à chacune de ses apparitions (malgré le caractère noir et blanc du film).
    La musique de John Williams est déchirante.
    Difficile de ressortir indemne de ce film.
    Un classique à voir absolument.
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