Un homme apprend qu'il hérite d'un château situé en Italie. Se rendant sur place, il remarquera assez vite que quelque chose d'étrange et d'indicible se trame au sein de celui-ci. Un scénario classique, s'inspirant d'une nouvelle de Lovecraft. Le film se laisse suivre au grès des périgrinations des protagonistes. Il nous offre un spectacle sans prétention, mais sympathique.
Stuart Gordon est un réalisateur que j’apprécie depuis un moment ("Re-Animator", "From Beyond : Aux Portes de l’Au-Delà", "Fortress", "Dagon", "King of the Ants", "Stuck"), alors découvrir un autre métrage de sa longue filmographie est toujours pour moi une joie. C’est donc avec plaisir que je me lance dans le visionnage de "Castle Freak", et on peut donc dire que j’étais en « terrain connu » : une nouvelle adaptation de Howard P. Lovecraft, Jeffrey Combs et Barbara Crampton en têtes d’affiches (les deux acteurs fétiches de Gordon), Dennis Paoli au scénario (c’est lui qui a écrit "Re-Animator" et "From Beyond"), un lieu atypique qui ponctue tout le métrage d’une ambiance gothique, de l’horreur brute sans trop excès de gore et une intrigue plus humaniste qu’on pourrait l’imaginer…et bien malgré tout ça, je n’arrive toujours pas à comprendre pourquoi je n’ai jamais réussi à rentrer totalement dans ce film. Peut-être est la mise en scène qui est un peu trop « théâtrale » à mon goût : le fait de tourner en Italie a-t-il influencé Gordon sur le fait d’emprunter les codes du giallo ? Parfois même on dirait qu’il cherche à faire du Dario Argento…mais il demeure que j’ai ressenti un détachement vis-à-vis du récit qui m’a même amené jusqu’à l’ennui. Pour une fois, je n’ai pas d’atome crochu avec Stuart Gordon et son "Castle Freak" me laisse vraiment de marbre…on ne peut pas gagner à tous les coups !
Un homme apprend qu'il hérite d'un château situé en Italie. Se rendant sur place, il remarquera assez vite que quelque chose d'étrange et d'indicible se trame au sein de celui-ci. Un scénario classique, s'inspirant d'une nouvelle de Lovecraft. Le film se laisse suivre au grès des périgrinations des protagonistes. Il nous offre un spectacle sans prétention, mais sympathique.
les amateurs de lovecraft seront déçus puisque tout le côté mystérieux ("démoniaque" et/ou "merveilleux") qui fait la force de cet écrivain a été occulté dans cette lointaine adaptation... pour les autres, reste un classique film d'horreur, au scenario sans intérêt, mais pas déplaisant à regarder... (si vous appréciez ce genre de bons vieux nanars!)
John Reilly vient d’hériter d’un splendide château en Italie au sein duquel il vient loger avec sa femme Susan et sa fille Rebecca en attendant de le revendre. Occasion rêvée pour cette petite famille de repartir à zéro et de faire table rase d’un passé obscurci par l’accident de voiture incombant à John qui a fait perdre la vie à leur petit garçon et la vue à Rebecca. Installés dans le château abandonné, ils prennent doucement conscience que celui-ci n’est pas si vide qu’il n’y paraît et que rôde une créature ignoble…
Nouvelle adaptation de Lovecraft (de la nouvelle Je suis d’ailleurs) pour Stuart Gordon qui s’est auparavant attelé à transposer deux œuvres du romancier avec Re-Animator et From Beyond. Pour le coup, Gordon retrouve une équipée qu’il connaît bien puisque Jeffrey Combs et Barbara Crampton, ses deux acteurs fétiches, tiennent les rôles principaux tandis que le scénariste Dennis Paoli, scénariste des deux œuvres précitées, et le réalisateur-producteur Charles Band font partie de l’embarcation. Doté d’un budget minime (production Charles Band oblige), le film est tourné dans un château ténébreux de l’Italie profonde, déplacement géographique aux motivations financières.
Abandonnant les délires goresques de ses débuts, Gordon signe avec Castle freak une œuvre horrifique brutale, sans concession qui flirte constamment avec l’univers gothique sans jamais y accéder totalement (on regrettera l’utilisation maladroite de l’architecture du lieu qui eût pu servir à instaurer une atmosphère oppressante). Optant pour une photographie terne et glaciale, Gordon dote cependant son métrage d’une ambiance ténébreuse propice à l’émergence d’une tonalité adipeuse et malsaine qui trouve son paroxysme lors du meurtre de la prostituée, seul délice sanglant offert à nos yeux (mais quel délice !).
Outre cette ambiance glauque, Castle freak puise sa force dans la théâtralité de la mise en scène de Gordon qui recourt adéquatement à l’unicité de lieu imposée par le récit originel. Confinée dans cet étrange labyrinthe aux 150 pièces, la famille se cherche tant bien que mal et tâtonne à l’aveuglette (à l’instar de la cécité de Rebecca) pour tenter de se reconstruire. Mais, le manque de repères accentue le désarroi de la troupe et chacun trouve un refuge pour ses malheurs où il peut : John se noie dans l’alcool, Susan couve sa fillette et la fillette en question tente d’éviter les meubles qui se dressent devant elle. Quoiqu’il en soit, la restriction d’action imposée par l’unité de lieu favorise le développement de personnages que Gordon nous rend sympathiques en nous décrivant leur fragilité. Une fragilité qui frappe également le monstre, créature féroce enfermée depuis des années dans un cachot humide avec deux rondelles de saucisson pour tout dîner et une dizaine de coups de fouet comme marques d’affection. Dès lors, le monstre n’est plus monstrueux mais maladroit comme l’évoque la reproduction des faits et gestes de John adoptée par la bête pour câliner tant bien que mal la fille livrée à lui.
Gordon, sérieusement épaulé par une équipe qu’il connaît bien, parvient une nouvelle fois à tirer le meilleur de l’écrit lovecraftien, effectuant du même coup un pied-de-nez à l’hommage flagorneur yuznien à l’encontre du romancier. Respectueux envers l’œuvre du maître, Stuart signe un métrage horrifico-sentimental arythmique dont l’inertie est compensée par l’atmosphère glauque qui règne en maître.
Film qui marque la quatrième adaptation d'une histoire de H.P.Lovecraft par Stuart Gordon, "Castle Freak" n'est certes pas au niveau d'un "Re-Animator", mais cette oeuvre horrifique se regarde de manière plaisante. Cela grâce à une histoire bien sympa, des maquillages réussis et à un bon casting où l'on retrouve Jeffrey Combs et l'une des Divas de la série B, Barbara Crampton. Reste une mise en scène qui n'est pas toujours convaincante et une musique assez moyenne.
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2,0
Publiée le 2 février 2017
On retrouve le trio gagnant du cultissime "Re-Animator" : Stuart Gordon, Jeffrey Combs et la toujours jolie Barbara Crampton dans un Direct-To-Video à petit budget comme les aiment les aficionados de la sèrie B d'horreur! Fini de redonner vie aux morts à l'universitè! Cette fois, l'action se dèroule dans un château du XIIe siècle en Toscane, avec des èvènements ètranges / mortels et un visiteur nocturne à la tronche improbable! Sans surprise, mais correctement rèalisè dans la seconde partie! Travail consciencieux de Gordon, travail brut et appliquè au niveau des maquillages, mais ce n'est pas suffisant! Oubliez le "Voyage en Italie" de Rossellini, celui de Gordon n'a rien de purificateur! Nous sommes ici en plein dans le cannibale gore et le sexe graphique spoiler: (le viol de la prostituèe mètisse) où quelque chose d'ètrange est gardè comme un secret dans le donjon d'un vieux château! Au milieu du mari alcoolique qui ne se remet pas de la mort de son fils, de l'èpouse inconsolable et de leur fille aveugle, un « monstre » dont on ne sait finalement pas grand chose! Se laisse regarder...
Même si le film à prit un terrible coup de vieux, il n'en reste pas moins efficace à mon goût. Même si en somme il reste classique, la recette fonctionne toujours et l'ambiance créée par le réalisateur est magnifique. Un vieux film d'horreur comme j'ai plaisir à regarder. Simple et divertissant.
Un film qui m'avait fait peur quand j'étais petit. Mais maintenant, je ne ressens que quelques frissons. C'est déjà une bonne chose, le film fait peur, est sombre et est parfois choquant. Mais à part ça, je ne trouve rien d'autre.
Bizarrement mal-aimé par les fans du réalisateur, Castle Freak est pour moi une réussite. Ambiance totalement gothique, une réalisation très soigné, souvent esthétique, un Jeffrey Combs qui aurait pu être un poil plus juste dans l'interprétation. Le monstre est à la fois effrayant, humain, violent et torturé. Encore un Gordon auquel j'adhère complétement. Parmi les films de Stuart Gordon retranscrivant une ambiance et une esthétique gotique, je le trouve supérieur à Dolls (jugement pouvant évoluer, j'ai Dolls en VF, ça n'aide pas). Plus cheap et moins bon que le magnifique Dagon, cependant.
Pas de doutes, j'aime Stuart Gordon. La preuve : ce film pétri de clichets et d'idées préconçues est passé sans aucun problème. Et même mieux : je l'ai beaucoup apprécié. Pour son freak particulièrement martyrisé, et dont la liberté lui coûte tant. Si les interprétations sont approximatives et la trame de l'histoire convenue, les décors sont particulièrement bien choisis et immersifs, les maquillages sont impressionnants (on penserait à ceux du récent La colline a des yeux). Une base classique, mais bien maîtrisée par un réalisateur qui dès ses débuts savait comment communiquer sa passion pour ses créatures. Très bon moment.
D'habitude je suis assez client des nanards. Celui-ci exagère ! Du grand n'importe quoi entre le film à suspens, le sexo-gore, une intrigue et des personnages complètement ratés sans parler du background du paternel, de la cessité de la fi-fille) ... Pouahh !
Un paf, encore un Stuart Gordon de qualité. Un réalisateur trop peu connu et qui pourtant a de sacrées petites perles à son actif et en voilà encore une. Entre horreur, gore, torture porn, erotisme et thriller, tous les genres y passent et si souvent c'est une catastrophe, Stuart Gordon lui, magnifie chaque genre en n'en formant qu'un à travers sa bête entre victime et bourreau. Une très très bonne série B.