Une enquête judiciaire trés bien menée par un John Travolta crédible dans son rôle d'avocat. Avec "Prejudice" le scénariste/réalisateur Steven Zaillian appuit là où ça fait mal.
Bon scénario, de bons acteurs, bien interprété, ... Mais ça s'essouffle et laisse le spectateur sur sa faim, dommage mais ça reste un bon film, plaisant.
Un film tiré d'une histoire réelle où l'on entre dans le monde implacable de la justice Américaine et ses tribunaux. Lorsque l'on est un familier de John Grisham, on comprend très bien les problèmes auxquels sont confrontés les avocats, des deux côtés, on est dans un jeu de manipulation, peu importe la cause, selon le juge, selon les jurés, selon les plaidoiries, tout peu basculé. Ici, l'entêtement d'un des avocats va mener son cabinet à sa perte alors que sa cause est juste, dans ce rôle Travolta, très bien pour la première partie du film, ou il joue les golden boy à qui tout réussit, mais, lors de sa décadence, on ne le voit pas changer, il joue certes avec un peu de retenu, mais son visage poupon ne semble pas impacté par tout ce qui lui tombe sur la tête. Mis à part cela, le film tient ses promesses, Robert DUVALL est parfait, les autres acteurs sont tout aussi impeccable dans leurs seconds rôles, alors certes, il faut aimer les films de procès, mais si on accroche, on se laissera emmener à travers les couloirs de la justice jusqu'au verdict final sans déplaisir.
Un film de procès solide à l'intrigue prenante. John Travolta y est très bon en avocat persévérant prêt à tout les sacrifices pour remporter la partie. A noter aussi l'excellente prestation de Robert Duvall qui incarne à merveille un avocat expérimenté et roublard que rien ne semble pouvoir troubler.
Une histoire vraie sur une affaire d'eau pollué, cette tragédie est prise en main par un avocat qui est prêt à se ruiner pour mettre les coupables en avant. Ca manque de pêche, d'émotion, c'est très vite traité et peu en amont même s'il y réside des moments assez bien appuyer sur l'affaire en question. Le verdict est qu'il nous donne peu soif de vaincre, avec cependant une excellente prestation de Travolta et en bonus la présence de l'acteur James Gandolfini (Les Soprano).
Fin des années 90. John Travolta est revenu sur le devant de la scène grâce à Tarantino et son Pulp Fiction puis a enchainé de très bons films d'action avant le nouveau passage dans l'oubli. Quelques films mineurs supplémentaires à sa filmographie en dents de scie. Et Préjudice en fait partie. Tiré d'une histoire vraie, le film narre comment un avocat a coulé sa boîte pour se battre contre un monde juridique sale et corrompu. L'histoire s'avère passionnante bien qu'un poil trop alambiquée dans ses discours juridiques complexes. Mais cet impossible procès contre les dirigeants d'une société industrielle ayant causé la mort de plusieurs enfants reste très bien mené dans le fond, avec cette vision dévoilée de la corruption, des messes basses, des techniques d'avocats et de ce qu'est réellement un procès : un combat entre deux clans, peu importe si justice ou injustice il y a. Travolta est ici brillant, convaincant, touchant même parfois, suivi de près par le toujours aussi malicieux Robert Duvall, très sournois dans la peau de son rival expérimenté, ainsi que par William H. Macy (bluffant), Željko Ivanek et Tony Shalhoub. L'évolution des personnages est très bien traitée et l'on sent une vraie mise en abîme souhaitée pour le spectateur. Sauf qu'elle est maladroite. Car fort de son Oscar pour le scénario de La Liste de Schindler, le réalisateur-scénariste Steven Zaillian nous livre ici un film ennuyeux, languissant, qui manque sévèrement de punch pour nous scotcher. En soi un film de procès n'est pas très rebondissant mais certains surdoués ont prouvé qu'ils pouvaient être hypnotiques (n'est pas Sydney Lumet ou Coppola qui veut). Ainsi c'est surtout au niveau de la mise en scène que Préjudice va décevoir et demeurer raté. Sans aucune tension ni réelle émotion palpable, le film va du point A au point Z sans rebondissement surprenant. Sans toutefois être barbant, le long-métrage n'en est pas pour autant exaltant, la faute à un rythme d'une platitude impressionnante, d'une photographie morne au possible et, encore une fois, d'une mise en scène presque télévisuelle.
Le genre du film de procès est l'un des genres préférés du cinéma US et il a donné quelques chefs d'oeuvre. S. Zaillian est l'un des plus brillant scénariste US et il était presque normal que ce dernier s'attaque au genre pour son 1er film derrière la caméra. Il s'offre un J. Travolta pour l'occasion, l'entourant d'un casting assez incroyable regorgeant de bons acteurs (T. Shaloub, William H. Macy et bien sûr R. Duvall) et pourtant, malgré une belle mécanique narrative, de belles scènes de prétoir, un sujet assez vibrant et des acteurs au top, la mayonnaise de prend pas trop. Pas temps que le film soit raté mais il lui manque un petit truc indéfinissable pour en faire un classique. La mise en scène est propre, sans être géniale, le scénario est bien foutu mais il ui manque sans doute un vrai souffle, un ultime twist ou bien un peu plus de folie pour devenir un vrai film. Lui reste gentiment à la lisière du classique, sans doute écrasé par son côté "adapté d'une histoire vraie" mais son message final est toutefois assez beau, simple et touchant, il y a quelques belles scènes et c'est parfois très engagé mais voilà, malgré de beaux ingrédients, la recette est un poil fade. Vraiment dommage car il y avait de quoi faire un magnifique plat. D'autres critiques sur
Un film de procès comme les States nous en sortent régulièrement depuis que Preminger et Lumet ont lancé la mode à la sortie des sixties. Ici on est sur le même terrain que dans « Erin Brokovitch » sorti à peine deux ans plus tard. Il s’agit en vérité d'une véritable charge contre le capitalisme sauvage qui n’hésite pas à sacrifier les vies humaines au nom du sacro-saint profit. Tout ceci avec la complicité bienveillante des autorités qui font mine de ne pas voir ce qui se passe. Là où Julia Roberts incarnait une citoyenne quelconque en lutte contre le système qui la maintenait jusqu’alors en marge, Travolta représente l’archétype de l’avocat intégré qui profite des carences du même système pour mieux asseoir sa carrière. Le résultat sera le même démontrant que le la démocratie américaine permet encore au pot de terre de l’emporter contre le pot de fer. La voix off qui est celle de Travolta a une vocation pédagogique qui entend briser tout malentendu éventuel sur les motivations du héros. Pour le reste avec Robert Duvall et William H Macy au casting on ne risque pas grand-chose.
La force de ce film est son scénario, Steven Zaillian est un scénariste hors-pair. La mise en scène sobre et la distribution impressionnante. Sur le fond le film montre un univers de la justice accaparer par l'argent et non pas par son but premier au final s'est pessimiste mais réaliste.
Cela rend sans doute plus difficile d'apprécier le film si l'on part du principe qu'on va assister à une de ces grandes épopées judiciaires auxquelles Hollywood nous a habitués. Car A Civil Action en est tout l'inverse : c'est un anti-film de procès (ou un film d'anti-procès), axé non pas sur les procédures mais sur leur inextricabilité, et sur le côté humain des avocats plutôt que sur celui des victimes.
Le problème, c'est que Zaillian n'a pas la moindre prétention de faire mieux que quiconque (ce qui rend le contrepied difficile), et que Travolta n'a pas le genre de charisme qui sied à un homme de loi endurci et têtu. L'acteur traverse l'opiniâtreté de son personnage avec moult sourires confiants et hochements de tête nonchalants, mais sans y ajouter les faiblesses qui l'auraient légitimisé. Monocorde, il prend un court élan puis se laisse bercer.
Le temps qu'on comprenne que l'œuvre fut écrite pour être un long decrescendo, il est trop tard pour s'attacher aux symptômes d'une descente aux Enfers financière et légale qui n'est de toute façon pas particulièrement palpitante, à l'exception de quelques effets comiques trop rares qui n'étaient étonnamment pas déplacés.
Il y a dans le film les palpitations molles d'une force balbutiante, un ersatz de ce qui aurait pu en faire, au moins, un chemin initiatique à l'américaine où se seraient alliées la terre de Nouvelle-Angleterre et le fantasme de la justice. Au lieu de quoi il n'est presque pas caricatural de dire qu'un récit bien plus qualitatif se cache derrière les quelques encarts de texte de l'avant-générique de fin, où l'on nous explique comment la justice aura finalement été rendue. On est bien contents de le savoir, mais en attendant, A Civil Action est une non-histoire écrite trop peu de temps après les faits réels qui l'ont... "inspirée".
David contre Golath au tribunal, un thème qui n'a rien d 'innovant et cette réalisation ne l'est pas non plus. Si Robert Duvall est excellent dans ce film , on a déjà vu un Travolta en meilleur forme. Sinon ça ce laisse regarder mais... sans plus.