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Fêtons le cinéma
682 abonnés
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4,5
Publiée le 20 avril 2019
Avec Le Labyrinthe des rêves, Sogo Ishii capte cette porosité entre la réalité et la fiction qui change le film en long rêve éveillé : les protagonistes n’ont de cesse de nous échapper, d’opère un véritable flottement de leurs identités au gré des rencontres, des humeurs et des vagues. Qui est le meurtrier ? Y-a-t-il d’ailleurs un meurtrier ? Qu’attend au juste la jeune Tomiko de l’existence ? À partir d’une lenteur narrative s’exécute pourtant une destinée vrombissante, à l’image du train lancé à pleine vitesse sur les rails où errent les solitudes à la recherche de toute forme d’adrénaline. La locomotive agit en accélérateur de particules : elle produit un déplacement définitif, la cassure d’une rêverie ; l’on passe de l’autre côté, l’on revient à la morne réalité, déjà moins morne parce qu’on en a tiré quelque chose, un fruit, un enfant, et qu’en lui réside l’espoir. La fiction comme évasion paradoxale qui change la marge en ligne de fuite pourtant toute droite : les routes de terre débouchent sur la voie ferrée, sur le destin qui reprend ses droits. Au terme de ce Labyrinthe des rêves, c’est le doute identitaire qui explose dans le cœur du spectateur avec, en prime, le portrait d’une héroïne qui a accepté de se perdre un temps pour pouvoir se trouver : de receveuse, elle devient donneuse de vie. Sublime.
Variation mystérieuse et poétique autour d'un fait divers. Sur la forme, c'est inspiré (joli noir et blanc). Sur le fond, c'est intéressant (broderie sur le doute et le trouble). Côté narration, le parti pris de lenteur et de flottement a son charme, sans éviter malheureusement quelques écueils de lassitude et d'interrogation sur la réelle consistance du film.
Un très beau film de celui qui fut le fondateur du mouvement cyper punk japonais.Sogo Ishii pose enfin sa caméra et déroule une histoire ou la nostalgie et le rêve simpose. Influencé par les grands maîtres du cinéma japonais tels que Naruse ou Ozu il y ajoute sa touche personnelle finalement assez pessimiste et presque nihiliste malgré un happy end en forme de rédemption.
Sogo Ishii le roi du Cyber Punk s'est bien assagi.Il nous livre avec ce Labyrinthe des reves un film aux antipodes de ses premières réalisations.Son film est certes d'un grande beauté plastique et son ambiance baigne dans un climat étrange et onirique,mais sa lenteur et son intrigue très mince n'arrive guère à nous captiver.