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loulou451
120 abonnés
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5,0
Publiée le 3 janvier 2011
Une référence en matière de film noir et de thriller signé Anthony Mann. Moins profond que "Marché de brutes", son chef-d'oeuvre, le film n'en reste pas moins d'une modernité inouïe de par sa structure, sa complexité qui n'a rien à envier aux films du cinéma d'aujourd'hui. Ajoutez à cela une atmosphère unique, une image magistrale et un sens de la mise en scène poussé à l'extrême, on comprend pourquoi cette "Brigade du suicide" a inspiré tant de réalisateurs par la suite.
J'avoue ne pas avoir été totalement conquis par cette histoire de faux-monnayeurs, néanmoins ce polar mérite quand même le détour car il y a une mise en scène élégante et appliquée de la part d'Anthony Mann et aussi la présence d'une très belle photographie en noir et blanc. Quant à la prestation du casting, elle s'avère dans l'ensemble convaincante, notamment en ce qui concerne Dennis O'Keefe qui est très bon dans le rôle d'un agent du Trésor.
Dès les premières secondes, je suis aperçu avec déception que "La Brigade du suicide" est le genre de film noir que je déteste le plus et dont "La Maison de la 92ème Rue" est le pire exemple. C'est à dire avec une voix-off pompeuse et très vite hyper-agaçante qui se fait entendre vantant les mérites des grandes institutions américaines pour faire style documentaire. Ce qui veut dire que ce sont des acteurs de second plan qui s'y collent et que la consistance des personnages va être totalement sacrifiée au profit du réalisme. Techniquement impossible de prendre Anthony Mann en défaut le choix des cadrages et la photographie en noir et blanc étant excellents. Il avait déjà du métier c'était incontestable. En outre, le milieu du film sait se faire un peu intéressant quand la voix-off intervient beaucoup moins, nous décrivant donc pas inutilement, comme si on était trop abruti pour comprendre par nous-même, le moindre détail d'avancement de l'enquête. Encore une fois malheureusement Anthony Mann montre encore une fois qu'en dehors du western il est très limité principalement par l'absence totale de maîtrise du suspense dans cette oeuvre. Pour les acharnés du film noir surtout.
S'appuyant sur des faits réels, à savoir l'histoire des "T-Men", une police spéciale montée par le Trésor américain pour poursuivre les trafiquants de fausse monnaie, Anthony Mann nous fait suivre deux agents qui ont pour mission d'infiltrer un réseau de fabricants de fausses monnaies.
La brigade du Suicide vient tout de suite se ranger dans la catégorie des films qui ont beaucoup d'idées et de potentiels mais qui ne tient finalement pas toutes leurs promesses. On trouve en effet beaucoup de bonnes idées dans le film d'Anthony Mann, à commencer par l'envie de mêler documentaire et polar, de retrouver plusieurs éléments propres au genre du film noir ou encore l'intrigue en elle-même et la dangereuse infiltration de deux agents dans ce réseau.
Mais dès le début, La Brigade du Suicide est alourdi par une voix-off bien inutile qui ne compte par s'en arrêter là et qui a cette tendance à tout expliquer (sans qu'il y en ait besoin) ce que l'on voit. Tout le long du film, et appuyé par cette voix-off, il y a cette impression d'être devant un film d'État qui vante, non subtilement, les mérites des institutions américaines. Et enfin, Anthony Mann peine parfois à retranscrire toute la noirceur du milieu qu'il décrit et le film manque de tension lorsqu'il y en a besoin, notamment en milieu de récit.
Néanmoins Anthony Mann démontre tout de même un vrai savoir faire derrière la caméra où il est vraiment à l'aise, notamment dans la façon de mêler les genres et de dresser des tableaux de personnages, surtout ceux des deux agents infiltrés. Il nous fait bien entrer dans le monde sombre et impitoyable des truands, que ce soit par les personnages ou sa façon de dresser des plans et d'utiliser la belle photographie en noir et blanc.
Un ensemble décevant, notamment à cause d'une voix-off inutile et un peu lourde, un manque de tension ainsi qu'un aspect patriotique mal géré, La brigade du Suicide bénéficie d'une certaine maîtrise de son réalisateur pour rendre son récit un minimum efficace.
Un polar noir à l'américaine qui n'a pas une mauvaise histoire mais son aspect documentaire avec sa voix-off faisant des commentaires souvent inutiles devient rapidement lassant, La Brigade du suicide pousse aussi un peu trop le côté glorifiant des forces de l'ordre cependant quelques bonnes scènes font de ce polar un film qui se laisse néanmoins regarder mais de Mann je préfère Marché de brutes dont lequel on retrouve l'acteur Dennis O'Keefe mais cette fois-ci dans la peau du voyou.
Un peu didactique à cause de la voix en fond mais le film est captivant et l’enquête laisse planer un suspense accrocheur. Personnages louches, tension dramatique et sombre bas-fonds parfaits pour cette histoire de fausse-monnaie.
Réalisé en 1947 « T-Men » marque la première collaboration entre Anthony Mann et le grand directeur de la photographie John Alton. Et c’est une réussite visuelle constante. Mouvements de caméra, cadrages et traitement du noir et blanc sont remarquables. L’osmose parfaite dès ce premier travail en commun donne lieu à des angles originaux mais sans esbroufe ni effets faciles. L’histoire authentique de ces « Treasure Men » est montrée à leur gloire uniquement. Pas sur que les entreprises américaines qui ont eut à subir leur méthodes intimidantes et brutales (le FBI ne peut juridiquement pas se comporter comme eux) ne trouve cette exposition quelque peu partiale. Pour orienter davantage l’ensemble, une voix off, parfois utile, souvent pesante, donne au film un aspect documentaire, ce qu’il n’est pas. Mais Mann, fidèle à lui même, filme sobrement les scènes de violence avec son habituel style sec et concis. Jusqu’à la direction d’acteur qui offre une prestation minimum à des rôles scriptés au cordeau. Les plus représentatifs sont les femmes, réduites à leur plus simple utilité comme l’épouse (June Lockhart) d’un des agents et sa copine, la photographe (Mary Meade) et la belle Jane Randolph dans le rôle de l’impénétrable assistante du grand chef. De même, les membres de l’organisation sont d’une sobriété remarquable (pas de numéro à la parrain, ni de tueur hystérique ou de dépravé extraverti), comme la direction de la police où les deux héros infiltrés, avec une bonne prestation de l’inégal Dennis O'Keefe. Tout cela renforce la véracité du film dont le déroulé offre une intensité de plus en plus angoissante et ménage ainsi un suspens grandissant. Seule fausse note : l’abus de la voix off, surtout au début, qui empêche le film de trouver rapidement son rythme.
Ce film typiquement noir porte bien son nom français, il est si noir qu’il est difficile à suivre à 100% lors d’une première vision (les divers personnages et les manipulations techniques défilent trop vite). La voix off n’arrange rien, bien qu’elle ne semble exister que pour éclairer le scénario. Il fourmille de photographies originales pour 1948 avec des ombres, de la vapeur, des lumières isolées, des gros plans inquiétants et des lointains qui le sont tout autant. Le rôle des femmes est curieux car Mann ne s’appuie jamais sur leur féminité ce qui permet d’éliminer le coté femmes fatales. Ce film de commande à un coté documentaire trop prononcé mais déjà le talent de Mann se manifeste car l’originalité des séquences lui appartient ainsi que le démontre l’arrivée du héros dans le restaurant ou il doit rencontrer le ‘’combinard’’ (arrivée avec le plan sur l’enseigne lumineuse, le trajet et fin sur le reflet dans la porte vitrée de la cabine téléphonique). Tout cela annonce un grand metteur en scène qui se cherche.
Même sans la violence inhérente à ce genre de films, « La brigade du suicide » possède tout au long de son récit, une force dramatique exceptionnelle. L’infiltration de deux flics des impôts ( service du Trésor américain ) au cœur d’un réseau de faux monnayeurs procure à Anthony Mann une mise en scène sans fioriture, mais extrêmement vitale pour conserver l’esprit du film noir. Il le manipule avec prudence pour mieux en extraire le sel, acre et entêtant. Mann est porté par la lumière naturelle des tripots la nuit et des rendez-vous incertains. Ses héros dans la gueule du loup, il les jette avec la prémonition du drame et de la mort. Il les filme tels des chevaliers servants au service de la nation. C’est parfaitement élaboré, (parfois du documentaire), jamais téléphoné, et crée ainsi un monde interlope où la lumière de John Alton brille d’un éclat vraiment particulier. Un film à poigne, âpre et entêtant. Un film noir ! AVIS BONUS Sans jamais dévoiler le fond de l’intrigue Stéphane Chevalier raconte très bien le film . Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
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4,0
Publiée le 11 août 2013
Pour apprècier "T-Men" qui s'inspire de vrais cas traitès par le dèpartement du Trèsor amèricain, il faut aimer passionnèment le film noir des annèes 40 et conserver un souvenir èmu des soirèes du « cinèma de minuit » de l'ami Patrick Brion au cours desquelles nous furent rèvèlès des films tels que "Raw Deal" du même Anthony Mann, rèalisè l'annèe suivante! Dans les films de Mann, il n'est pas rare de saluer une idèe par plan! Ici, c'est une leçon de photographie pour film noir donnèe par le grand John Alton! Le personnage de Dennis O'Keefe est ambigu à souhait dans la mesure où l'on en sait très peu sur sa vie privèe! Tout comme Alfred Ryder qui joue à ses côtès le coèquipier! Le plus surprenant dans ce "T-Men" que Mann considèrait comme son premier vrai film, c'est que les agents infiltrès dans le monde de la pègre y paraissent ici très à leur aise! il en sort au final une sèrie B de grande tenue où les personnages sont soumis à une vèritable torture, avec une violence soudaine et fatale qui met souvent les nerfs du spectateur à vif...
Fondamentale ambiguïté du genre noir : en surface on a une glorification un peu emphatique des bons agents de la grande Amérique en lutte contre les faux monnayeurs, souterrainement on a histoire tordue, paranoïaque avec une violence très réaliste. « T-men » est typique de son genre : un « petit » film sans moyen mais énormément d’invention dans son aspect visuel, la mise en scène, la photo, l’utilisation de l’ombre et de la lumière. Avec aussi des décors urbains insolites et un style marqué par l’héritage allemand ou d’Europe central.
Un film noir qui vaut beaucoup au talent de Mann pour nous emmener avec lui dans l'intrigue pour ne jamais en sortir. Les acteurs sont excellents et l'image sublime avec ce noir et blanc qui permet les jeux de lumière et renforce le mystère et l'angoisse aussi bien dans l'espace que sur le visage. La fin est un peu rapide mais l'histoire est vraiment géniale, d'ailleurs elle sera reprise beaucoup de fois par la suite, on pense à Donnie Brasco notamment. Un classique à découvrir.
Un polar assez violent pour l'époque, mis en scène avec énergie par Anthony Mann. Le récit est un peu difficile à suivre par moments mais le côté documentaire généré par l'emploi d'une voix off permet au spectateur de s'accrocher jusqu'au dénouement.
Ce film aurait pu être un grand film noir si Anthony Mann n'avait pas eu la mauvaise idée de mettre une insupportable voix off ténébreuse qui se sent regulièrement obligée de nous expliquer ce qui se passe à l'écran (des fois qu'on aurait pas comprit). Je suis sure que si on l'enlevait, le film serait tout aussi compréhensible.
1ere collaboration avec John Alton célébré chef Op. responsable ici de la photo somptueuse du film ,complétée elle même par l'extraordinaire souci de composition des plans par Anthony Mann qui multiplie les points de vue et les angles . Pour autant le film butte sur deux écueils majeurs: un rythme paresseux et une voix off totalement inappropriée et qui trahit pour le réalisateur un manque manifeste de confiance dans son cinéma.