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Caine78
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7 398 critiques
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3,0
Publiée le 25 août 2014
Pendant un bon moment, j'ai trouvé ça plutôt gonflant. Heureusement c'était bien filmé, bien photographié et plutôt bien joué, si bien que la pilule passait un peu mieux, mais cela n'en restait pas moins une œuvre filmant des gens superficiels et plutôt agaçants, le tout brassant régulièrement du vide face à un univers qui ne me fascine en aucun cas. Et puis, dans le dernier tiers, il y a ce virage assez inattendu où Claude Chabrol parvient enfin à saisir cette complexité, cette injustice qu'est parfois la vie, l'illustrant avec pertinence et intelligence à travers quelques scènes pleines de sens et assez révélatrices de ce que nous sommes et de ce que nous avons probablement tous vécus dans notre vie. A cela s'ajoute un final plutôt inattendu mais donnant en définitive encore plus d'ampleur à ce dernier tiers décidément vraiment réussi, permettant presque à lui seul de faire oublier les préoccupations relativement inintéressantes du héros et de son entourage durant une (très) grosse heure. Pas le meilleur Chabrol donc, mais pas le pire non plus.
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4,0
Publiée le 23 mai 2009
Pour son deuxième film, Claude Chabrol reprend ses deux acteurs principaux et offre le versant urbain du "Beau Serge"! Dans cette nouvelle variation sur le rat des villes et le rat des champs, Gèrard Blain s'installe à Paris chez son cousin Jean-Claude Brialy pour poursuivre ses ètudes de droit! Naïf, travailleur et sentimental, le jeune provincial se laisse bluffer par la personnalitè brillante du citadin cynique, dilettante et frivole à qui, fort injustement, tout rèussit, ètudes et amours! En moraliste acerbe, Chabrol brosse le portrait ambigu d'une jeunesse blasèe, sans espoir ni illusions, seulement prèoccupèe à tuer le temps! Une fable cruelle sur la jeunesse à la fin des annèes 50 magnifiquement photographièe et rèalisèe avec des mouvements de camèras très ètudiès...
Un des premiers Chabrol. Si le thème est bien chabrolien (bourgeoisie, personnages parasites ), le scénario manque un peu de consistance, il y a bien sûr de bons dialogues avec des répliques percutantes, mais les acteurs sont bien pâles, à part Blain, excellent et Brialy qui en fait un peu trop. Ca fait un peu théâtre filmé, très bien filmé certes. La photographie N & B très contrastée, les mouvements de caméra, montrent bien le professionnalisme de Chabrol. Mais on sent l'application du cinéaste. Le thème du rat des villes et du rat des champs est bien présent, et la fin ne manquera pas de surprendre. Le personnage du héros (Blain) est intéressant, mais manque quand même de consistance, et les autres personnages sont trop caricaturaux. (belle séquence : Brialy parlant allemand à la lumière des bougies)
Ça ne démarre pas, ça blablate. De nombreuses scènes sont carrément ridicules : Brialy qui prend sa douche en slip, les scènes avec le libraire, la partouze au son de la chevauchée des Walkyrie avec en attraction un briseur de chaînes qui se prend pour Anthony Quinn dans la Strada. L'ennuie guette constamment et tout cela ne parvient pas à susciter un grand intérêt. Dommage parce que c'est plutôt bien filmé et que Juliette Mayniel est bien mignonne. Ce film a obtenu l'ours d'or a Berlin en 1959, ils sont fous ces Berlinois !
Même s'il évite pas le lourd écueil du film "des gens qui blablatent", ce deuxième Chabrol, encore très ancré Nouvelle Vague, est un bon Chabrol. Bien avant de tomber dans l'aspect téléfilm de ses dernières oeuvres, le cinéaste montrait qu'il était capable de séquences inspirées à l'instar de celle où dans l'obscurité, candélabre à la main, le personnage de Jean-Claude Brialy débite un monologue en allemand. Les personnages sont bien composés. Celui de Gérard Blain est émouvant et attachant en étudiant débarqué de sa Province qui supporte mal une jeunesse parisienne désabusée, faussement cultivée et insipide qui ne trouve pas mieux que de passer leur temps en se montrant cruel. Un regard froid et objectif sur ce sujet pour un réalisateur qui montrait déjà pas mal de ce talent qui trouvera sa plénitude à la fin des années 60-début 70.
Le film n'est pas mauvais mais reste largement en dessous de ce qu'il aurait pu être surtout si on le compare au beau serge. Il y a notamment un départ difficile du au cabotinage de Brialy heureusement par la suite il rectifie le tir. Le film devient intéressant avec l'arrivée de Juliette Mayniel parfaite pour installer le trouble cependant on sent par la suite la faiblesse du scénario, Chabrol n'arrive pas à developper une véritable intrigue et le talent de Gérard Blain reste largement sous exploité.
Film tourné la même année que "le beau Serge", et avec les deux mêmes comédiens principaux, "les cousins" en est assez différent, tant par son propos que par ses qualités. Le film est centré sur le contraste entre de jeunes désœuvrés de la bourgeoisie aisée et un provincial qui les rejoint. Ce solitaire et ses amis ont des valeurs différentes, ce qui créera des tensions croissantes et conduira au drame. Ce qui est assez nouveau et sonne comme de la provocation, c'est le renversement des valeurs: ces jeunes aux frasques amorales réussissent ce qu'ils entreprennent, alors que Charles, sorte de Rastignac moderne, et qui représente les valeurs de la société traditionnelle, va d'échec en échec. La liberté de ton, les dialogues imparfaits et la description assez clinique du milieu social étudié sont bien des attributs de la Nouvelle Vague, auquel le film peut être affilié; la technique filmique présente peu d'éléments remarquables et l'ensemble est tourné en studio. Le propos reste toutefois assez futile, et l'ennui guette, c'est pourquoi ce film mérite moins que son alter ego.
Déjà avec ce deuxième long métrage, Cluade Chabrol dévoile ses talents de metteur en scène car c'est bien la réalisation qui se démarque ici. L'intrigue, elle, est simple mais efficace et se voit magnifiquement bien porté par le trio d'acteurs que sont Gérard Blain, Jean-Claude Brialy et Juliette Mayniel. Très bonne romance dramatique.
Moins connu qu'à bout de souffle ou les quatre cent coups, les cousins est pour moi un autre film marquant de la nouvelle vague et peut être le meilleur film de Claude Chabrol Si le début est un peu bavard et lassant car on ne voit pas au départ ou le film veut en venir, au final l 'histoire se révèle aller à l'encontre des conventions de l'époque et d'une grande modernité la confrontation entre l'esprit de sérieux ( mal vécu par Gérard Blain qui admire l'esprit de légèreté de son cousin ) et la superficialité érigé comme art de vivre ( incarné par jean Claude Brialy qui au delà du cabotinage de son personnage lui donne une certaine profondeur ) aboutit à une conclusion inattendue qui rabat les cartes Un film d'une grande cruauté et original
Les Cousins est l'un des premiers films de Chabrol encore influencé par la Nouvelle Vague et personnellement je préfère le Chabrol futur avec des films tel que Que la bête meure. Les Cousins c'est beaucoup de blabla un peu vide, une absence d'intrigue et un film qui avance lentement. On peut apprécier Les Cousins pour Jean-Claude Brialy et une fin résolument cynique.
Le deuxième film de Claude Chabrol laisse déjà transparaitre beaucoup de thèmes fétiches de ce grand réalisateur: la confrontation Paris/province, l’inversion des valeurs, la décadence de la bourgeoisie, Balzac…La réalisation soignée et la justesse des comédiens permet de rentrer rapidement dans l’intrigue. Un instantané d’une époque révolue.
C'est un drôle de film. Peut-être parce que c'est le deuxième de Chabrol et ayant vu ceux plus récents, on y retrouve pas forcément les mêmes thèmes.Le film a plus de 60 ans aussi et ça y fait quelque chose. L'histoire est bizarre: un étudiant provincial arrive à Paris pour ses études de droit et est hébergé par son cousin dont on comprend vite qu'il va avoir une mauvaise influence sur le jeune homme. Désœuvré mais riche il fait ce qu'il lui plait. On suit donc l'évolution de ces 2 jeunes gens à Paris dans les années 50.. J.C. Brialy, qu'on ne présente pas et G. Blain, qu'on connait moins sont les 2 cousins de ce film. On y voit de belles images de Paris de l'époque. On y voit les fêtes organisées par le cousin auxquelles participe plus ou moins le cousin provincial. Et tous les 2 tombent amoureux, à leur manière, de la même femme, J. Mayniel, une actrice qu'on connait peu aussi. Puis vint le dénouement. Il est pas trop tôt j'ai envie de dire. On y voit que ce sont .pas toujours les efforts qui sont récompensés. On y voit la peine et le dégoût qui va mener jusqu'au point final et sans retour.
"Les Cousins" oppose deux cousins, Charles (Gérard Blain) et Paul (Jean-Claude Brialy), dont les personnalités et les modes de vie sont diamétralement opposés : l'un est un provincial timide et studieux, l'autre un Parisien cynique et hédoniste. Chabrol utilise cette dichotomie pour explorer les tensions entre innocence et corruption, en offrant une critique de la société bourgeoise. La mise en scène de Chabrol est rigoureuse et volontairement austère. Bien que la tension monte habilement jusqu'à un dénouement tragique, le film peut parfois sembler trop déterministe, laissant peu de place à l'espoir ou à la rédemption.
J’ai pensé parfois aux fastes délirants de la Dolce Vita pour les soirées délirantes – mais ici, c’est fade et bavard. J’ai pensé à du Hitchcock, comme dans la corde – mais ici, c’est plat et bavard. J’ai pensé à divers triangles amoureux de divers films – mais ici, c’est plombant et bavard. Gérard Blain m’a fait penser à Brel dans certains film – mais en inintéressant et bavard. J’ai même pensé au rat des villes et celui des champs – mais sans morale qui vaille le coup. Et bavard. Bref, ce film s’étire dans le bavardage et l’inintérêt.
C'est l'histoire de Charles, candide provincial qui débarque à Paris, tel un personnage de Balzac (la référence à l'auteur de la Comédie humaine, notammment à "Illusions perdues", est d'ailleurs ouvertement introduite par Chabrol). Dans la capitale, Charles vit dans le giron de son cousin Paul, noceur, séducteur et le meneur d'une petite bande d'étudiants aussi délurés que superficiels. L'oppositions de moeurs est flagrante entre la fourmi Charles et les les cigales, entre le provincial bûcheur et romantique et ce milieu étudiant parisien dont le le cynisme, l'existence dissolue et les frasques masquent peut-être un profond ennui, voire une incapacité au bonheur. Cela parait évident lorsque Paul (JC.Brialy), tel un diable jaloux, ruine sciemment,spoiler: les espoirs amoureux de Charles et de Florence, probablement coupables à ses yeux de pouvoir être heureux.
Ces dispositions à la fois psychologiques et morales ne confèrent pas, toutefois, un fort relief dramatique au récit, hormis sur la fin, où l'on sent poindre un dénouement peut-être tragique, et conformément à son caractère symbolique, pessimiste. A moins que notre relatif désintérêt ne tienne à la nature des personnages, lesquels semblent avoir vieilli dans les mêmes proportions que les moeurs des années 50-60.