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Ghighi19
66 abonnés
1 867 critiques
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3,0
Publiée le 19 mai 2021
Le film a pris un sérieux coup de vieux. Déjà il y a la nouvelle vague qui pour moi peut être fatiguante parce que pour l epoque c etait une nouvelle façon de faire du cinéma ce qui est faux mais les réalisateurs de cette époque étaient convaincus. Un sujet simple dans lequel au final il ne se passe pas grand-chose mais l interprétation sauve tout. Brialy est superbe et Gérard Blain fait preuve d une belle sensibilité.
Parmi les réalisateurs de " la nouvelle vague", Chabrol est moins réputé auprès du grand public que Truffaut et Godard. Le temps ayant fait son oeuvre, il faut remettre Chabrol à sa juste place : c'est un immense réalisateur que je considère, lorsqu'on compare l'ensemble de leur filmographie, comme supérieur à Truffaut et surtout à Godard. "Les cousins " est le deuxième film de Chabrol et le plus titré puisqu'il obtint l'Ours d'or au festival de Berlin. Co écrit par Paul Gegauff , scénariste dandy à la réputation sulfureuse qui disparut tragiquement, le personnage de Paul, incarné par Brialy,n"est sans doute pas étranger à un autoportrait romancé de Gegauff. Le film pourrait s'intituler "prospérité du vice et malheur à la vertu". C'est un très grand film, du niveau des meilleures productions italiennes de l'époque ( fin des années 50) . Les amateurs exclusifs de films grands publics ou peu sensibles aux etudes psychologiques ( toute l'action se passe dans la tête des personnages) passeront leur chemin. Portrait d'un sycophante et sans doute de bon nombre de relations humaines. Vision tragique ou pessimiste ?
4 521 abonnés
18 103 critiques
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1,0
Publiée le 14 juin 2021
Les Cousins est le premier des deux films de Claude Chabrol de la nouvelle vague qui semblent n'exister que pour nous montrer que la vie des riches oisifs est amusante mais superficielle et vide Jean Claude Brialy joue essentiellement le même personnage dans les deux films. Chabrol souligne ce point dès le début puis le rabâche pendant près de deux heures. Il y a pleins de scènes longues et vraiment ennuyeuses dans lesquelles rien ne se passe à part les personnages qui font la tête...
Une atmosphère bordélique, prétentieuse, alcoolisée et fatigante, un chaos libertin qui obscurcis la clarté d'un homme droit, fidèle, travailleur et familiale, spoiler: pour finir par le tuer . Serait-ce un tableau du 20eme siècle ?
Charles, persécuté par ses désillusions amoureuses et professionnelles se heurte au succès de Paul qui ne compte que sur la chance et son talent pour vivre de réussite. Heureusement dans la vie, c'est surtout l'inverse qu'il se passe. Mais cela ne nous empêche pas de suivre cet hymne à la chance et au libertinage, dont les femmes sont absolument toutes les objets des fantasmes sexuels de ces messieurs, et aussi de l'auteur. C'est pour moi la grande désillusion de ce film: les femmes ne sont pas capable d'amour, seulement de désir. Heureusement encore, dans la vie, ce n'est pas vrai !
De beaux plans parfois sortent de la mise en scène souvent banale, qui subliment le récit et apportent une dimension d'avantage tragique sur les désillusions de Charles. Ainsi je n'arrive pas à être certain que ce soit un hymne au libertinage, ou plutôt une condamnation de ce dernier..
Quand la jeunesse provinciale traverse l'ouragan parisien, cela se fait avec fracas.
Ce film est une confrontation entre deux mondes, nourrie d'incompréhensions et de frustrations... Et, en la matière, on peut aisément prendre pitié du pauvre Charles, qui, spoiler: non content de se faire "voler" celle dont il rêvait, se voit échouer à ses examens de droit face à son cousin, alors que le premier avait travaillé d'arrache-pied l'année durant, et que le second faisait la cigale...
Le rythme est assez lent, mais la frustration (peut-être un peu vécue) de Charles m'a maintenu captivé tout du long...
Et, un hommage à l'IGNOBLE bouc de l'acteur qui joue "Paul," prenant des airs d'un Jean Luc Mélenchon jeune (!)
Non seulement on ne croit pas une seconde à la réalité de ces personnages, mais ils nous assomment de leur suffisance et de leur verbiages. Curieux comme Chabrol peut être aussi inégal dans ce qu'il réalise. Un fllm qui ne nous apporte rien, que du vide.