Horrible film de tueries, très vulgaire, à l'accent patriotique et au fond homophobe, entre violent et chiant, avec des gros connards machos frimeurs dragueurs ringards débiles qui se butent (leur flingue remplace leur queue puisqu'ils ne veulent pas "se faire baiser"). Le héros, Tony (Al Pacino), est si fat, buté, tyrannique, nerveux et possessif qu'il devient vite un anti-héros, mais tout en jouant de son charme. L'essence de son vocabulaire se résume aux expressions suivantes: fait/font chier, va te faire foutre, salope remue ton cul, sale con, ras-le-cul, enfoirés, (petit) enculé(s) (à n'en plus compter), va te faire foutre, baiser, vieilles fiottes, putain d'ordure de merde, je les/t'encule... Après sa phrase: "le capitalisme, c'est enculer les gens", il finit par se faire avoir aussi. Moralisme américain? Bien lourdingue, alors. Si ça reste bien joué, "l'ascension" du voyou-gangster manque de crédibilité. Et puis on n'est plus au temps de la prohibition, comme dans l'original d'Howard Hawks. La bonne chose, c'est la musique seventies de Giorgio Moroder, qui "hante" le film et parvient à faire tenir quelque peu cette histoire pourrie de truands égocentrés, très basique, prenante sur quelques scènes mais malgré tout trop longuette. Mes scènes favorites: celle de la vengeance (à 1h30), terrible, et celle du restaurant, où tout commence à foirer. La fin, glaçante, effrayante, appuie sans doute le soi-disant statut "culte" du film, rapport que je ne partage pas. Finalement très moraliste. Laisse une impression de débilité infecte. Bien trop primaire et cliché.