Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Diane M.
55 abonnés
113 critiques
Suivre son activité
4,5
Publiée le 13 mai 2013
Un film tout en délicatesse, très personnel, qui livre avec une beauté inouïe le sublime message du bouddhisme. Cette philosophie me touche tout particulièrement, et je me souviens avoir été éblouie, déjà petite, par le parcours de Siddhartha, incarné a la perfection par Keanu Reeves. J'ai appris très récemment que cet acteur était bouddhiste lui même, et cela ne m'étonne pas du tout. On voit qu'il s'est particulièrement appliqué, et sa performance est juste, touchante et vrai, tout comme le film en lui même, d'ailleurs. Le personnage de Lama Norbu m'a vraiment ému, car il ne porte aucun jugement sur rien, accepte qu'on puisse ne pas croire en la réincarnation, mais l'explique de manière censée et claire. C'est d’ailleurs cela aussi la force de Little Buddha : tenter de faire comprendre cette leçon de vie, en prenant en compte le fait que tout le monde ne connait pas forcement l'histoire du bouddhisme. Tous les enseignements sont précis et compréhensibles, et à la portés de tous, ce que montre bien le personnage de Jessie. Malgré ses longueurs, ce film est donc porteur d'un message touchant et très humain, que je ne peux que vous conseiller d'écouter.
Little Buddha est un jolie film trés captivant qui retrace la vie de siddhartha gautama. Par la découverte de la réalité de la souffrance et de la compassion, Siddharta cherche le chemin menant à la vérité. Très beaux décors et images colorées. Bon film.
Tout d'abord : oui, le film est naïf. Il a été réalisé dans cette intention (visionner les interviews du réalisateur pour plus d'informations) pour ressembler à un conte pour enfants, comme celui qui nous est narré dans le film. Évidemment, on passe plus facilement l'éponge sur la facilité d'un dessin animé que d'un film, et honnêtement j'avoue que sans l'explication d'intention j'aurais taxé le film de "très facile, très naïf", ce qui lui porte malheureusement préjudice dans l'avis général. Mais à part cette histoire candide du petit garçon qui est choisi pour être la supposée réincarnation spirituelle d'un Lama (un maître spirituel bouddhiste) disparu, que j'ai donc moins apprécié, la teneur pédagogique du film est impressionnante. Tout est fait pour aider le spectateur à découvrir une culture qu'il méconnaît, ou maîtrise mal, et lui enseigne sans forcer, au travers du conte ancestral du Prince Siddhartha devenu Bouddha, les traditions de cette religion. Sans jamais être irrespectueux ou apposer de jugement de valeur, le film se veut objectif sur la religion et traite avec un hommage réussi un apprentissage fourni en explications, sans jamais que cela ne soit ennuyeux. Keanu Reeves interprète un Bouddha tout en délicatesse, innocence et pacifisme, et reste un bon choix. Pour l'intrigue du petit garçon le film reste, malgré la révélation d'intention, naïf, mais la découverte respectueuse de la vie de Bouddha et du bouddhisme est très intéressante. Pour apprendre à s'ouvrir aux cultures sans forcer.
Bonne réalisation de Bernardo Bertolucci. Un film plein de bons sentiments et de pensées positives. Certainement une des premières apparitions de Keanu Reeves tout en subtilité. Vraiment a conseiller...
Quelle déception de la part de Bernardo Bertolucci (Un thé au Sahara - 1990), alors que l’on s’attendait à un grand film, digne de ce nom, en réalité c’est tout autre. 135 minutes de fresque contemplative sur la réincarnation et bouddha. Scénario plat et mise en scène amorphe achèvent le spectateur dès la première partie du film (avant même que Keanu Reeves n’apparaisse). Ce dernier obtenant le rôle titre qu’en seconde partie, il s’avère peu crédible dans son rôle, dommage car il y avait matière à faire un très beau film.
Une œuvre d'une très grande beauté visuelle, une plongée dans la philosophie bouddhiste passionnante, d'une poésie infinie, tout en délicatesse et légèreté. La photographie de Bernardo Bertolucci est extraordinaire, très riche (parfois de façon un peu excessive avec quelques filtres trop accentués), l'ampleur du récit est grandiose, épique mais l'ensemble est un peu desservi par un rythme particulièrement lent et une qualité d'interprétation assez monolithique. Superbe.
Après une série de grands films sublimes, Bertolucci réalise un film plat, insignifiant, crotte de pigeon sur la veste d'un des plus grands metteurs en scène italien. Il possède certes quelques qualités visuelles, mais n'en reste pas moins vide et ennuyeux. Où est la splendeur d'antan, lorsque Bertolucci nous enivrait de Cinéma, avec une tonalité lyrique exceptionnelle, servie par des acteurs exubérants et des prises de vue éblouissantes ???
Bernardo Bertolucci s'assagissait drôlement avec ce film comme porte d'entrée sur la religion bouddhiste et la réincarnation. Il sépare son récit en deux parties visuellement distinctes. D'un côté,la vie à Seattle d'une famille qui reçoivent la visite de deux moines bouthans. De l'autre côté,le parcours retraçé de Siddharta considéré comme l'incarnation originelle du Bouddha. Bertolucci établit un parallèle sur le fait que Siddhârta peut se réincarner dans un petit garçon,et plus généralement que chaque chose vivante peut renaître sous une autre forme. C'est évidemment captivant,invitant à la réflexion sur cette religion si différente des autres,et empreinte de paix et spiritualité. Malheureusement,le traitement choisi pour "Little Buddha"(1993) tempère l'enthousiasme naissant,par manque d'explications,par excès de tics visuels(les décors rococo chez Siddhârta),et par flagrant délit de larmoyant. Beaucoup de scories qui empêchent d'apprécier pleinement le sujet abordé.
D'un Bhoutan aux couleurs chaudes à une Seattle toute froide, que sont les liens que Bertolucci veut nous faire voir en des contrastes si peu discrets et des étalonnages presque mal à propos ? Le transfuge italien semble d'abord se placer entre la parodie de choc culturel et un genre de drame œcuménique tout à fait sérieux.
Le tout sera longtemps inélégant, discordant au-delà de l'étrange, et petit sans être humble. Quatre ans après la sortie du film, un garçon de Seattle âgé de quatre ans serait désigné comme la réincarnation d'un lama, comme quoi l'histoire est plausible, cependant l'âme américaine du scénario n'arrive pas à communiquer avec Bertolucci et son goût tardif pour l'Orient. Seattle sonne creux, Bridget Fonda décore et Chris Isaak se fait tout petit, tous deux en position de parents mous qui laissent leur vie sans densité se faire envahir par un soudain élan spirituel ; seul le jeune Alex Wiesendanger est immunisé par son jeune âge à cette production dispersée qui agace.
Et puis il y a Keanu Reeves. Beaucoup plus sérieux que ses collègues interprètes, jouant Siddhartha sur le chemin de devenir Bouddha dans un passé mythique, il fait partie d'une histoire parallèle qui est un tout autre film, plus plein et évocateur. Cet autre film, entrelacé avec le premier, prend étonnamment son temps et en révèle une dimension insoupçonnable compte tenu de la paresse dont il faisait montre initialement.
Little Buddha restera boiteux, bien en peine d'avancer en ligne droite avec le déséquilibre prégnant dont il est pourvu. C'est souvent le propre des coproductions ne connaissant pas plus de frontières physiques que de retenue quand il s'agit d'y aller fort sur le multiculturalisme et le multiconfessionnel. Il le manie d'ailleurs bien, même dans l'excès : le film respire des valeurs spirituelles choyées, qui transparaissent aisément derrière le voile presque transparent du film de divertissement. On s'étonnera surtout de voir un écart si fort entre les points faibles et les points forts, que les coproductions savent normalement plutôt bien combler. Ce n'est pas très bouddhiste d'être ainsi extrême !
Chef-d’œuvre de Bernardo Bertolucci, qui retrace la vie de Siddhartha Gautama jusqu’à l’Eveil et l’accession au statut de Bouddha, via la recherche de la réincarnation du Lama Dorje par ses disciples.