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    L'Enfer des zombies
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    84 critiques spectateurs

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    FullMetalJackeT
    FullMetalJackeT

    6 abonnés 137 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 novembre 2024
    Un classique évidemment. Je vais essayer d'être objectif. Je vais critiquer comme si on était dans les années 80 parce que le film a un peu mal vieilli.

    Mais il faut savoir que ce film est un véritable chef d'oeuvre de l'époque. Le film a plus de 40 ans et malgré tout, les zombies restent effrayants.

    Ce film s'adressera surtout aux vrais fans de zombies (lents) mais destructeurs.

    Il a évidemment besoin d'un remake car les musiques, certains plans, et certaines situations sont dépassées de nos jours.

    C'est le film qui a inspiré le jeu vidéo Resident Evil de 1996 sur PlayStation. Et c'est aussi le film qui a inspiré d'autres films de zombies.

    A matter ...et à remaker d'urgence...
    L'ÂME DU CINEMA
    L'ÂME DU CINEMA

    10 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 15 septembre 2024
    L’Enfer des Zombies alias Zombi 2 en version originale est un film culte du cinéma d'horreur italien réalisé par Lucio Fulci en 1979. Souvent considéré comme l'un des chefs-d'œuvre du genre "zombie" de la fin des années 70, ce film est un hommage macabre à l'horreur viscérale et graphique qui a fait la réputation de Fulci.

    Lucio Fulci est un réalisateur italien dont le travail a souvent été associé à l'horreur, et L’Enfer des Zombies en est un excellent exemple. Avant ce film, Fulci avait travaillé dans divers genres, mais c'est avec l'horreur qu'il s'est véritablement imposé. Il est souvent comparé à d'autres maîtres du genre comme George A. Romero, mais son approche est beaucoup plus viscérale, presque surréaliste, et souvent axée sur le gore et la transgression des tabous visuels.

    Dans L’Enfer des Zombies, il combine une atmosphère moite et suffocante avec une lente montée en tension, tout en utilisant une violence graphique extrême pour choquer le spectateur. Son traitement des zombies, ici vus comme des créatures pourrissantes issues du folklore vaudou, s'éloigne du modèle initié par Romero en ajoutant une dimension surnaturelle, presque mystique au film.

    Le casting de L’Enfer des Zombies n'est pas composé de grands noms hollywoodiens, mais les acteurs livrent des performances solides et immersives dans ce contexte horrifique. Tisa Farrow (soeur de Mia Farrow) joue Anne Bowles, une jeune femme à la recherche de son père disparu sur une île tropicale. Bien qu'elle ne soit pas une actrice particulièrement renommée, son rôle apporte une vulnérabilité à l'intrigue, servant d'élément d'ancrage dans cet univers cauchemardesque.

    Ian McCulloch, un acteur britannique spécialisé dans les films de genre, incarne Peter West, le journaliste enquêtant sur cette mystérieuse disparition. Son personnage, à la fois sceptique et pragmatique, équilibre bien les moments de tension croissante. Ensemble, les deux acteurs, bien que manquant parfois de profondeur émotionnelle, réussissent à transmettre le sentiment de désespoir et d'inquiétude qui imprègne le film.

    Richard Johnson, qui interprète le Dr. Menard, est sans doute la figure la plus marquante du film. Son rôle de scientifique hanté, pris entre la science et les forces occultes qui échappent à tout contrôle, donne une dimension plus tragique et complexe à l'intrigue.
    Les effets spéciaux : Un festival gore inoubliable

    Ce qui fait de L’Enfer des Zombies un film emblématique, c’est en grande partie ses effets spéciaux. Le maquilleur italien Giannetto De Rossi a créé des zombies d'un réalisme morbide qui reste saisissant plus de quarante ans après la sortie du film. Contrairement aux zombies plus propres et contemporains, ceux de Fulci sont putréfiés, décomposés et couverts de vers, renforçant l’idée de la mort qui se lève littéralement de la tombe.

    L’une des scènes les plus mémorables est la séquence spoiler: où un zombie combat un requin sous l’eau, une scène d’anthologie qui a marqué les esprits pour son audace et son côté surréaliste. Cependant, l’un des moments les plus glaçants reste la scène où l'un des personnages féminins joué par la belle Olga Karlatos se fait lentement transpercer l’œil par un éclat de bois, une image qui a souvent été citée comme
    l'une des scènes les plus choquantes de l'histoire du cinéma d'horreur. Fulci montre ici son talent pour jouer avec la peur viscérale et la violence frontale.

    L’Enfer des Zombies est plus qu’un simple film d’horreur gore, c’est un film qui, malgré son apparente simplicité, touche à des thématiques profondes sur la mort, la superstition et la fragilité de la vie humaine. Lucio Fulci y impose son style inimitable, jouant sur les frontières entre l'horreur physique et l'angoisse psychologique, parfois on a l'impression de retrouver des scènes Hitchcokienne. Pour les fans du genre, ce film reste une œuvre incontournable qui, par ses effets spéciaux macabres et son ambiance oppressante, continue d’influencer le cinéma d'horreur contemporain.

    Si vous cherchez une œuvre qui marie horreur brutale et esthétique macabre, ce film est sans aucun doute un film à (re)découvrir.
    Paul Atréide
    Paul Atréide

    26 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 novembre 2023
    Excellent film de zombie fait par un maître italien que j'adore. Les maquillages, l'ambiance, la musique juste incroyable de Fabio Frizzi et des effets gores juste terrible. Une œuvre culte toujours aussi impressionnante. 4,5/5
    Redzing
    Redzing

    1 118 abonnés 4 470 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 juillet 2023
    C’est seulement récemment que j’ai découvert la filmographie de Lucio Fulci. Après avoir vu quelques-uns de ses gialli, je m’attaque à sa période gore, démarrant avec « Zombi 2 ». Période qui lui a valu le surnom chez les anglophones de « Godfather of gore » (rien que ça !).
    Pour ceux qui penseraient être largués en voyant le numéro du titre, pas d’inquiétude, « Zombi 2 » est un film autoportant. Il a été vendu par ses distributeurs peu scrupuleux comme la suite de « Zombi », un montage alternatif du « Dawn of the Dead » de George Romero destiné au marché italien. En effet, à l’époque en Italie, la loi était très souple et permettait plus ou moins à n’importe qui de vendre la suite de n’importe quoi.
    Mais non, « Zombi 2 » n’a aucun rapport avec le film de Romero, si ce n’est, vous l’aurez compris, la présence de zombies. On suit un journaliste et une femme à la recherche de son père, qui débarquent de New York pour arriver sur une île des Caraïbes. Rapidement, ils se rendent compte qu’un curieux mal vaudou fait ressusciter les morts !
    Clairement, l’intrigue n’est pas d’une rigueur ni d’une profondeur inouïe, et les protagonistes ne sont pas finauds, ni particulièrement attachants. Néanmoins, « Zombi 2 » bénéficie, malgré son budget pas vraiment pharaonique, d’un tournage en décors réels. Des scènes ont bien été tournées à New York, et une large partie est filmée sur une île dominicaine, permettant de donner une touche exotique.
    Tandis que l’argument de poids est évidemment le gore. Là-dessus, « Zombi 2 » est aussi généreux qu’inventif. Là où la plupart des bisseries se contentent de meubler avec des dialogues pour quelques minutes d’action dans le final, Lucio Fulci y va à fond. L’intrigue a beau avancer lentement, il éparpille quelques morceaux de bravoures pendant son film, et termine avec un dernier acte chargé en zombies. Tout en affichant, évidemment, un peu de nudité totalement gratuite (ce que demande le peuple ?).
    Les maquillages et les trucages sanglants sont très crédibles pour l’époque… et ont assez peu vieilli. Notez qu’ici on n’est pas dans la suggestion, tout est montré, souvent en gros plan ! Sont devenus célèbres, entre autres, ce duel entre un requin et un zombie (!), ou ce long empalement à travers l’œil…
    Pour amateur de chair fraiche ou putréfiée !
    Serpiko77
    Serpiko77

    58 abonnés 1 631 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 août 2021
    Lucio Fulci a alterné le très bon et le médiocre dans sa carrière , cet "enfer des zombies" (aussi appelé zombi 2 pour surfer sur le succès du film de Romero mais qui n'a rien à voir avec celui-ci) se trouve dans le très haut panier du réalisateur.
    Alors bien sûr le scénario est très faiblard, les acteurs moyens et le budget très limité mais c'est aussi cela qui fait la saveur de ces films et Fulci reste un maitre pour la violence graphique avec quelques scènes gores assez culte.
    La bande originale oppressante est excellente.
    Vinz1
    Vinz1

    180 abonnés 2 435 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 août 2021
    Malgré un côté un peu cheap (cf. la couleur parfois suspecte du sang et la démarche empruntée de certains zombies), un scénario un peu ténu et un rythme inégal (il ne se passe rien de notable pendant plus d’une bonne vingtaine de minutes), « L’enfer des zombies » est un film culte de morts-vivants car l’ambiance crasseuse est rendue à merveille, les effets spéciaux tiennent encore la route, la musique de Fabio Frizzi est adéquate et anxiogène, mais surtout certaines scènes restent encore dans les mémoires des années après (notamment celle avec la grosse écharde dans l’œil ou encore celle de l’attaque du requin). Un classique quasiment indémodable !
    Renaud  de Montbas
    Renaud de Montbas

    30 abonnés 683 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 juillet 2021
    Quand on parle de cinéma d'horreur italien on a l'impression d'avoir fait le tour avec Dario Argento et George A Romero, voire Mario Bava...Ho les enfants, fermez pas la gondole sans inviter Lucio Fulci à monter à bord. Le gaillard a réalisé en 1979 "l'enfer des zombies" (aussi connu sous le titre "zombi 2") et rien que pour ça on peut lui allumer une tonne de cierges. Ce film d'aventures tropicales (tourné à Saint Domingue pour la partie "cocotiers, plages dorées") offre de gentils moments gores dont le coup de l'écharde est sans doute le meilleur. Bien qu'il souffle ses 41 bougies sur le tiramitsu (sorry je peux pas m'empêcher) "l'enfer des zombies" à extrêmement bien vieilli. Evidemment il souffre des quelques défauts du genre comme les masques de zombies en carton pate, mais tout ça est si extraordinairement plaisant qu'au fond on s'en fout ! 4 / 5
    videoman29
    videoman29

    244 abonnés 1 832 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 août 2020
    Avec quelques petits camarades comme George Romero ou Dario Argento, Lucio Fulci est un des pères fondateurs du cinéma gore tel qu'on l'appréhende aujourd'hui. En 1980, il réalise « L'enfer des zombies » qui reste dans les esprits de cinéphiles comme son film le plus abouti techniquement et artistiquement. Pour autant, ce petit film sympathique ne manque pas de défauts et paraîtra sans doute un peu « vintage » aux non initiés. Il faut dire que 40 ans après, les effets spéciaux « bricolés » à l'ancienne ont sérieusement vieillis... même s'il reste quelques scènes bien sanguinolentes (je pense notamment au gros plan sur l’œil qui fonctionne encore très bien). Bref, s'il ne plaira sans doute pas à tout de monde, « L'enfer des zombies » reste un indiscutable classique, qui a marqué son temps et toute une génération de passionnés de fantastique. A ce titre, il mérite d'être traité avec tout le respect dû aux grandes œuvres immortelles.
    Alex Padoly
    Alex Padoly

    22 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 20 juin 2020
    Une version des ''ZOMBIES'' à ne pas regarder!! Un scenario plat, des acteurs peu crédibles, un musique pauvre, concernant les morts-vivants, ils manquent de réalisme!
    Je préfère de loin les ZOMBIE de Roméro
    Fred E
    Fred E

    10 abonnés 310 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 25 mai 2020
    Quelle déception ! Le jeu d'acteurs, le scénario, les dialogues, et le doublage sont risibles. On est très loin de la qualité du film "Zombie" de Romero. L'atmosphère poisseuse de "La maison près du cimetière", ou de "L'au delà" n'est pas au rendez-vous de ce film de morts vivants.
    Horrophile75
    Horrophile75

    38 abonnés 419 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 février 2020
    Sans doute la première œuvre de Lucio Fulci à le faire entrer dans le cœur des fans de gore. J'ai pu retrouver dans ce film les qualités qui lui sont attribuées, soit une bonne bande-son, un scénario bien tenu et de superbes effets spéciaux artisanaux. Dommage que l'ambiance angoissante (malgré le côté effrayant de ces zombies lents et purulents) ne prend jamais vraiment. Peut-être est-ce dû au fait que le film ait mal vieilli, ou bien parce que la majorité de l'intrigue se déroule sur une île (je n'ai jamais trop aimé). Aussi retrouve-t-on les défauts courants du bis italien et une scène trop burlesque pour être crédible.
    Melvin Heurtebise
    Melvin Heurtebise

    3 abonnés 55 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 février 2020
    Tout d'abord je trouve l'affiche du film très belle! malheureusement cela à très mal vieilli du point de vue acting surtout.. Mais il y a de bonnes idées comme la scène où on voit un crabe galopé et un zombie en arrière plan très bonne comparaison !

    Et j'aime beaucoup la fin du bon Fulci!
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 182 abonnés 4 175 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 mars 2019
    En 1979, Lucio Fulci âgé de 52 ans compte déjà plus de trente longs métrages au compteur de sa carrière de réalisateur. Bien qu'ayant tâté de tous les genres après avoir débuté dans la comédie aux abords des années 1960, il est au creux de la vague, en partie à cause d'une identité mal affirmée. C'est le producteur opportuniste Fabrizio De Angelis qui a pensé à lui après avoir hésité avec Enzo G. Castellari pour profiter de la mode des films de zombies qui fait fureur en Espagne et aux Etats-Unis depuis que George Romero a rénové le genre en 1968 avec "La nuit des morts vivants". Entouré de l'équipe qui avait œuvré à ses côtés pour "L'emmurée vivante" (1977) , composée de Dardanno Sacchetti à l'écriture, de Sergio Salvati à la photographie et de Fabio Frizzi à la composition, Fulci profite de l'occasion qui lui est offerte pour se faire un nom sur la scène internationale et entamer une tétralogie qui le classera à tout jamais dans les petits maitres du film de zombies. Titré "Zombie 2" en référence au film séminal de George Romero, le film pourrait aujourd'hui être vu plutôt comme une préquelle, expliquant comment les morts-vivants par l'accostage d'un voilier à la dérive dans le port de New York ont pu envahir le petit cimetière de Pennsylvanie où se déroule la fameuse nuit en question qui hante régulièrement les cinémas de quartier depuis 1968. Mais là où Romero utilise une photographie noir et blanc pour amplifier le vérisme de son propos qui se veut avant tout une charge contre le racisme qui gangrène la société américaine, Fulci au contraire met à contribution tous les artifices à sa disposition et notamment la couleur pour créer une approche visuelle très particulière qu'il ne fera que développer dans les trois films suivants ("Frayeurs", "L'au-delà" et "La maison près du cimetière"). Le spectateur largement affranchi par William Friedkin et son terrifiant "Exorciste" (1973) quant aux images chocs est en demande d'effets gore. Une demande que Lucio Fulci aidé de Giannetto de Rossi (effets spéciaux) va s'employer à largement combler. La narration hormis un incipit grandiose et clairement allégorique allant puiser ses racines dans la littérature fantastique française ("Le Horla" de Guy de Maupassant) et anglaise ("Dracula" de Bram Stoker), n'a rien de très original et passionnant. C'est donc le travail de mise en scène de Lucio Fulci qui portera le film à bout de bras mariant avec une poésie incontestablement envoûtante les ingrédients cités plus haut. Par exemple l'idée de choisir les décors de Saint Domingue n'est pas pour rien dans l'étrangeté qui de dégage de cet "enfer des zombies" qui en réalité a tout d'un paradis. Ou encore, la musique hypnotique de Fabio Frizzi qui renforce le fatalisme qui se dégage de l'ensemble des personnages. Le tout nimbé d'un érotisme (sculpturale Auretta Gay, sensuelle Olga Karlatos et gracile Tisa Farrow) qui renforce encore l'attrayante torpeur qui aspire le spectateur pour mieux le saisir aux moments chocs dont la fameuse scène de l'œil formidablement agencée par Gino de Rossi. Les partis pris esthétiques de Fulci agissent encore quarante ans après la sortie du film alors que le brûlot de George Romero apparait un peu daté dans certains de ses aspects. La suite de la tétralogie ne décevra pas permettant in extremis à Lucio Fulci de voir son nom inscrit en bonne place dans les encyclopédies cinématographiques. Ce n'est que justice.
    Marc L.
    Marc L.

    44 abonnés 1 583 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 février 2019
    Vu que je commence à avoir fait le tour de la filmographie de Dario Argento, je n’ai d’autre choix que de me tourner vers un autre poids-lourd du cinéma transalpin, nettement plus décrié que son confrère en raison de choix professionnels qui lui ont valu une réputation de mercenaire sans foi ni loi bien plus que d’auteur. Ayant entamé sa carrière avec la comédie populaire et le western, Fulci s’était tourné assez rapidement vers le film d’horreur et le giallo, peut-être pour assouvir un goût indiscutable pour le voyeurisme et la cruauté, sûrement parce que les deux genres étaient alors en pleine floraison en Italie. A mesure que le cinéma populaire de la Botte entrait dans sa phase de décadence terminale, il accepta à peu près n’importe quel proposition, de la série Z à la pornographie, sans qu’on puisse déterminer s’il s’efforçait de survivre à cette période de vaches maigres ou s’il prenait un certain plaisir sardonique, lui qui avait appris le cinéma auprès de Visconti et Antonioni, à cet “avilissement�. C’est pourtant durant cette période difficile qu’il connut, avec ‘L’enfer des zombies’, son apothéose commerciale : la médiatisation du film fut un véritable chef d’oeuvre d’opportunisme qui surfait sans scrupules sur le le succès du ‘Zombie’ de Romero, sorti l’année précédente, en utilisant la similitude des deux titres pour se faire passer pour sa suite sur le marché italien. Pour autant, le film est loin d’être un ratage : évidemment, il donnera l’impression d’être un peu désuet aux yeux d’un spectateur d’aujourd’hui...mais pas plus que n’importe quel autre film de zombies de ces années là. Il laissera aussi l’impression d’être un peu bordélique et incohérent mais on sait que Fulci se foutait du script encore bien davantage qu’Argento. Déjà, en renouant avec les racines tropicales et caribéennes du phénomène de zombification, Fulci se distingue de la majeure partie de ses confrères et, même dans ce qu’il faut bien appeler un pur produit d’exploitation, on comprend assez vite que ce réalisateur valait bien mieux que le créneau dans lequel il évoluait. Il y a des scènes qui, sur le papier, semblent banales (les corps qui sortent de terre dans le cimetière espagnol) ou même ridicules (le combat sous-marin avec le requin) auxquelles il parvient à conférer une sorte de grâce dévoyée. Alors qu’on aurait du mal à s’émouvoir de n’importe quel barbouillage numérique aujourd’hui, ses morts-vivants à l’aspect “terreux� sont parmi les plus répugnants qu’il m’ait été donné de voir dans un zombie-flick. Enfin, quand il retrouve les réflexes du giallo pour filmer la mort avec un fétichisme malsain, il se hisse au niveau des plus grands : la scène où la jeune femme a l’oeil droit crevé par un débris de bois est proprement insoutenable et pourtant, je suis tout sauf le perdreau de l’année en matière de gore ! Il y a une certaine ironie à constater qu’alors que ses maîtres Visconti et Antonioni, leur grammaire cinématographique et le regard qu’ils portaient sur le monde, deviennent chaque année plus illisibles aux yeux du public, le cinéma de Lucio Fulci, unanimement considéré comme vulgaire et méprisable de son vivant, bénéficie aujourd’hui d’une réévaluation positive et d’un culte grandissant d’admirateurs, séduits par ce cinéma d’épouvante extrême si concentré sur ses effets et sa mission de susciter l’horreur et la répulsion instinctive qu’il tend vers une forme d’abstraction.
    BabsyDriver
    BabsyDriver

    80 abonnés 817 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 juin 2018
    Suite tout ce qu'il y a de plus officieux du Zombie de Romero, L'Enfer des zombies est un pur film d'exploitation dans lequel oeuvre un cinéaste qui y trouvera sa marque d'auteur. Une ambiguïté constante souvent drôle (la baston entre un zombie et... un requin !) mais aussi fascinante, Lucio Fulci filmant ses morts-vivants de manière poétique, répondant ainsi au propos politique de son modèle. Rarement ces zombies auront autant évoquer une mort revenant du fond des âges pour nous rappeler à elle, inexorablement.
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