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Alain D.
581 abonnés
3 275 critiques
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4,5
Publiée le 10 août 2015
Rien ne manque à l'évocation des compromissions et traitrises de l'armée mexicaine, opposée au révolutionnaire Emiliano Zapata. Un homme de foi, intègre et humain attaché à sa cause : la terre. La mise en scène d'Elia Kazan est précise, sensible, sans artifices ; le scénario de John Steinbeck est implacable et le jeu des acteurs prodigieux : Marlon Brando dans le rôle d'Emiliano Zapata et d'Anthony Quinn, son frère. Le pitch : Mexico 1909, des paysans viennent se plaindre auprès de leur président Diaz du vol de leurs propriétés. Ce dernier assure régler le problème et leur conseille la patience. Emiliano Zapata, éleveur de chevaux, veut défendre les terres des paysans ; il fait remarquer au président que la patience ne réglera pas le problème. spoiler: Pour aller chercher à manger, les paysans franchissent les barbelés qui entourent leurs champs ; ils sont accueillis par des tirs de mitrailleuse. Dorénavant La lutte contre le despote s'organise. Zapata est arrêté injustement puis libéré par ses compagnons, la rébellion s'amorce. Aidé de son frère Eufemio (Anthony Quinn), Emiliano devient général.
Excellent film en Noir & Blanc d'Elia Kazan. Une épopée mexicaine d'anthologie, un hommage à la révolution mexicaine et à Zapata.
il y a dans ce film trop de choses qui ne vont pas, la magnifique mise en scène de Kazan ainsi que sa direction d’acteurs ne suffisent pas à effacer l’impression de malaise qui se produit trop souvent. Bien sur, certaines séquences sont visuellement magnifiques comme la libération de Zapata corde au cou, sans paroles et sans violence, ou même comme sa mort qui dégage un lyrisme angoissant. Mais que vient faire Steinbeck dans l’histoire de la révolution mexicaine? Au lieu de s’en rapprocher les personnages s’en éloignent. Une fois encore Marlon Brando en fait trop; le jeu de l’actor studio se prête mal aux personnages historiques. Cette révolution qui s’est déroulée à l’époque du cinéma muet, dont il existe des prises de vues, est trop récente pour que les légendes prennent le pas sur les personnages réels dont chacun peut trouver la photo dans internet ou dans les livres. On a vraiment l’impression d’un manque de cohérence entre la forme et le fond et cela ne fait que s’accentuer plus le film avance. Il y a aussi un personnage ( le docteur No de J Bond) bien inutile qui créait une mauvaise impression permanente, on ne comprend jamais quel rôle il tient en dehors d’une jouissance sadique devant les actions malsaines qu’il provoque. Son jeu et son accoutrement étant des plus désagréables qui soient. Il est heureux par contre de visualiser les héros de la révolution mexicaine qui ont pour noms Porfirro Diaz, Madero, Huerta et Pancho Villa mais il est indécent d’avoir imaginé cette histoire d’amour entre Josefa et Emiliano qui changeait de femme comme de chemise. Enfin Zapata qui est un authentique catholique de coeur, défenseur des pauvres péons méritait plus de considération que ce personnage perdu et violent imaginé par Kazan.
Très bon film, dont l'age ne se ressent guère à l'écran. Avec Marlon Brando en un Emiliano Zapata plus vrai que nature dans cette passionnante révolte des péons mexicains en faveur de la réforme agraire.
Un film que Blando éclaire de sa classe, mais pas seulement. Une vraie réussite, filmé avec une beaucoup de talent, ce qui donne quelques scènes grandioses.
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3,5
Publiée le 30 juillet 2014
On se souvient tous plus ou moins du classique de Jack Conway et Howard Hawks, dans lequel Pancho Villa ètait interprètè par l'incomparable Wallace Beery! Très diffèrent est le "Viva Zapata!" d'Elia Kazan, à une èpoque où le cinèaste adopta l'attitude regrettable d'un dèlateur pour rèpondre aux mots d'ordre du maccarthysme! C'est sans doute pour cette raison qu'une grande partie de la critique considèra "Viva Zapata!" comme un film rèactionnaire proclamant l'inutilitè des rèvolutions et faisant l'èloge du conformisme! Toute question idèologique mise à part, ce film, malgrè ses inègalitès, est très bien rèalisè et souvent impressionnant! Une rèflexion sur le pouvoir, son engrenage et la faillite inèvitable de la rèvolution! John Steinbeck avait d'ailleurs collaborè au scènario (qui du coup, enrichit le mètrage), Marlon Brando y faisait une crèation particulièrement expressive et Kazan signait là ce que l'on peut considèrer comme l'une de ses oeuvres majeures, sans atteindre cependant le chef d'oeuvre ultime! Qu'importe, les chemins de Kazan et de Brando s'ètaient dèjà croisès dans d'autres films mythiques, des oeuvres de thèâtre, et dans la fameuse ècole dramatique de New York, l'Actor's Studio! A l'èpoque de "Viva Zapata!", Kazan venait d'être rèhabilitè par la commission des activitès anti-amèricaines! Son influence se fera sentir dans le film et dans la critique! C'est ètrange d'apprendre que la première vraie idylle de Brando dèbuta sur le plateau de ce film de Kazan! Surnommèe Movita, l'actrice mexicaine Maria Luisa Castaneda avait, par une incroyable coïncidence, interprètè la petite amie tahitienne de Clark Gable dans "Mutiny on the Bounty", version 1935! Le monde est petit, même à Hollywood...
En s'intéressant au révolutionnaire mexicain Zapata, l'écrivain John Steinbeck en profite pour écrire un scénario dans lequel il fait passer certaines de ses convictions, véhiculées elle-même par un personnage historique parfaitement choisi. Elia Kazan met tout son savoir-faire au service de cette histoire et nous livre au passage de superbes scènes, que ce soit drôle quand Zapata séduit sa future femme à coups de proverbes ou dramatique quand sa silhouette s'écroule sur le sol, criblée d'une multitude de balles. Montrant bien l'imperfection du pouvoir ("Vous voulez des chefs sans défauts, ça n'existe pas. Un chef est comme tout le monde. Il change ! Il abandonne ! Il meurt !") et prouvant que si les hommes peuvent être tués, les idées sont immortelles, "Viva Zapata !" est un film fort et engagé porté par la mise en scène de Kazan et l'interprétation de Marlon Brando, habité par son personnage. A ses côtés, Anthony Quinn est également excellent, remportant au passage l'Oscar du Meilleur Second Rôle Masculin.
Viva Zapata relate de façon romancée les dix dernières années de la vie d'Emiliano Zapata. Après l'énorme succès d'Un Tramway nommé désir, le tandem Kazan/Brando se reforme, ce dernier prêtant ses traits au révolutionnaire mexicain. Durant près de 2 heures, nous suivons l'ascension de Zapata, ses histoires d'amour, ses conflits avec son frère ( Anthony Quinn, justement oscarisé pour le rôle ), le tout jusqu'a sa chute... Le film souffre quelques fois d'un manque d'explications, certaines scènes dites "qui bougent" manquent parfois de musique, ce qui les rend fades et quelques transitions sont aproximatives mais à part ça l'ensemble se suit très facilement. Brando est encore une fois très bon, son jeu gagnant en intensité à mesure que le film avance, au contraire, son personnage est plus intéressant lorsqu'il n'est pas encore au pouvoir, la première heure est pour moi la meilleure. Le reste du film vaut pour quelques belle citations ( « Vous voulez des chefs sans défauts, ça n'existe pas. Un chef est comme tout le monde. Il change! Il abandonne! Il meurt! Il n'y a pas de chefs en dehors de vous. Un peuple fort est la seule force durable. » ) et l'opposition Brando/Quinn, que Kazan avait, hors tournage, montés l'un contre l'autre en allant dire à chacun que l'autre tenait des propos diffamatoires à son encontre... Pas très correct, mais l'effet est réussi !
Ce film historique, dont la mise en scène de certaines scènes rappellent celle d’un western, que nous présente le grand Elia Kazan est intéressant pour sa reconstitution des événements qui semblent bien documentés mais surtout pour le travail psychologique sur les personnages. Les magnifiques décors et l’excellente interprétation de Marlon Brando sont aussi des éléments qui en font un biopic de référence.
"Vous voulez des chefs sans défauts, ça n'existe pas. Un chef est comme tout le monde. Il change! Il abandonne! Il meurt! Il n'y a pas de chefs en dehors de vous. Un peuple fort est la seule force durable." Avec un scénario écrit par John Steinbeck en personne, Elia Kazan nous raconte l'histoire d’Emiliano Zapata, révolutionnaire Mexicain et chef rebelle incorruptible qui a pour objectif de rendre leur terre aux paysans, oubliant même son intérêt personnel. La mise en scène de Kazan est impeccable et la photographie en noir et blanc superbe. La reconstitution est excellente et le duo Kazan/Steinbeck était inspiré pour le portrait psychologique de Zapata ainsi que les réflexions sur le pouvoir politique et militaire ou sur la corruption. C'est un biopic très juste, qui évite de tomber dans le manichéisme, notamment lorsqu'il aborde la morale révolutionnaire. La direction d'acteur est excellente surtout pour Brando, très actor studio, mais magnétique et charismatique. Non sans défauts, on peut reprocher au film de Kazan quelques approximation dans l'histoire, quelques personnages peu étudié alors qu'ils sont important et intéressant ainsi qu'une fracture un peu trop classique, ça reste tout de même une belle œuvre ainsi qu'une très belle méditation sur le pouvoir...
ce film tiré d'un roman de Steinbeck et qui s'appuie sur la révolte au début du 20 ème siècle, des paysans mexicains contre la main-mise des riches propriétaires sur leurs terres, n'a pas très bien vieilli. Les acteurs, surtout Marlon Brando sont trop théâtraux, le montage manque de fluidité. Il y a cependant quelques belles scènes comme la scène finale ou celle où les paysans font libérer Zapata sous escorte militaire. Le film vaut surtout par l’illustration du fait qu'il faut être un homme à part, différent, pour une fois arrivé au pouvoir par la révolution, conserver ses idéaux et rester au service de ceux qui vous y ont porté. En ce sens, Zapata est une exception, puisque après en avoir pris conscience, il refuse le pouvoir, ce qui renvoie les Lénine, Mao et autres Robespierre aux oubliettes de l'histoire
Techniquement nous avons une réalisation parfaite, un noir et blanc sublime (il faut voir comment Jean Peters est photographiée) une mise en scène de folie, des scènes fabuleuses, des acteurs au top. Le film est célébré pour sa double réplique "What is your nane ?" qui théâtralement parlant est très forte puisque la seconde est supposée donner conscience à Zapata de la corruption intrinsèque du pouvoir. Or cette scène qui entre parenthèse n'a jamais existé, mais le problème n'est pas là, reste peu crédible, on veut nous faire passer Zapata pour un incorruptible spoiler: alors qu'il n'est pas si net que ça, il fait tout de même exécuter l'un des ses lieutenants sous les conseils de Fernando, personnage particulièrement abject . Par ailleurs on regrettera certaines ellipses dans le narratif. Il faudra aussi m'expliquer à quoi rime cette interminable scène des proverbes ! Un film sans doute surestimé mais qui reste bon malgré des défauts évidents, sa thématique sans doute démontrée avec une certaine maladresse étant toujours d'actualité et sera toujours d'actualité.
Moins connu que Pancho Villa, Emiliano Zapata fut pourtant une figure emblématique de la révolution mexicaine. Ecrit par John Steinbeck, le film d’Elia Kazan, ouvertement politique et inutilement romancé, dresse un portrait psychologique et bien trop lisse de l’homme à travers un remarquable savoir-faire côté mise en scène. Adepte de "la méthode", Marlon Brandon incarne son rôle avec un excès de théâtralité, malheureux synonyme d’un manque de naturel, et se fait pour le coup supplanté par Anthony Quinn.
Il ya des tandems qui ont fait l'histoire du cinéma, c'est le cas du cinéaste Elia Kazan et son acteur fétiche Marlon Brando qui ont fait des films qui ont marqués les esprits dans les années 50 et meme de nos jours, "Un tramway nommé désir", "Sur les quais", excusez de peu!! "Viva Zapata!" est un western qui retrace l'histoire vraie du révolutionnaire Emiliano Zapata de 1909 à 1919 sous la dictature du Mexique qui vieillit plutot bien. Je lui attribue trois étoiles par manque d'effets de surprises personnellement, on s'attend un peu comment cela va se finir. Marlon Brando est au sommet de son talent, un acteur modèle au coté de l'excellent Anthony Quinn qui a reçu grace à ce film l'Oscar du meilleur second role et de Jean Peters. A visionner.