Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
DAVID MOREAU
136 abonnés
2 238 critiques
Suivre son activité
2,0
Publiée le 8 novembre 2024
CHAGRIN D'AMOUR. D'une vie ordinaire à passager clandestin, de la pénitence au sommeil cassé. La fuite vers la folie, la rebellion. Emprisonner ses rêves pour recracher ses maux. Quand ses larmes sont plus belles que ses jours. Chacun fait ce qui lui plait et Valli a aimé.
Laurence Ferreira Barbosa fait le portrait d'une jeune femme fatiguée et perturbée (par une rupture?) qui, suite à une incident qui la rend partiellement amnésique, intègre une petite unité de soins psychiatriques. Le personnage de Valéria Bruni Tedeschi, Martine, est le coeur du film, et d'autant plus que sa nature impétueuse la pousse à jouer les entremetteuses et médiatrices parmi ses nouveaux et provisoires compagnons. La réalisatrice obseve avec empathie son héroine et les doux "dingues" avec lesquels elle entre en contact dans une suite de péripéties modestes et plutôt fantaisistes, et qu'on jugera subtilement jouées, tant il est vrai qu'il n'est pas facile de composer une pathologie psychiatrique qui ait l'apparence de la justesse et de la cohérence sur la durée. La preuve en est que l'agitée et parfois insupportable Martine, qui n'est pas sans indisposer son entourage, par son indiscrétion notamment, exaspère aussi le spectateur, suivant la belle prestation de Valéria Bruni Tedeschi. C'est un premier film plutôt réussi malgré un scénario qui faiblit progressivement parce qu'il ne trouve pas un deuxième souffle. Peut-être aussi parce qu'il n'a pas de portée plus générale.
Une jeune femme à la suite d'une séparation perd pied. Voila un film magique qui avance en equilibre instable permanent. Il faut une troupe d'acteurs excellents pour que le groupe fonctionne. Evidemment ce qui émerge du film c'est une valeria bruni tedeschi virtuose sensible, énervante, émouvante, positive, leader d'équipe. Un film à voir absolulement
Les gens normaux n'ont rien d'exceptionnel : cette tautologie, c'est celle de l'attachant malade de Jackie Berroyer, qui nous dira aussi, en parlant d'un autre interné, qu'il « n'a plus sa place personnelle parmi nous dans cet établissement ». Cette surcouche qui se glisse jusque dans le titre, on dirait que c'est un moyen de rembourrer le film d'un niveau de lecture supplémentaire, dont les films de type « banlieue » avaient l'habitude de se priver.
Il y a effectivement plusieurs niveaux : perturbée, perturbante et perturbatrice, Valeria Bruni-Tedeschi ne fait pas mine de s'éclater dans le rôle réputé épanouissant de la maladie mentale. Faisant de la ville un vaste champ de possibilités plutôt qu'un large décor, le film ne tombe qu'à peine dans le clownesque quand, en l'espace de dix jours, une équipée de fous (comme on les appelait encore) s'improvise bande d'amis et vient semer la pagaille dans le gentil monde hospitalier.
TROP gentil. Gentil partout. La gentillesse, c'est le seul terreau de l'histoire, et c'est trop court. Pas qualifiable de naïf (puisque les personnages traversent des périodes difficiles) ni d'insouciant (du fait qu'ils ont le mérite de chercher à les affronter de façons aussi socialement significatives qu'introspectives), le film arrive certes à nous faire oublier qu'il abuse de chaleur humaine, laquelle nous convaincra plus souvent qu'à son tour – on n'aura pas souvent la chance, dans un visionnage, d'être autant crispé et attaché à la fois par des personnages.
Il faut fermer les yeux sur ce fond modique afin de pouvoir s'imprégner de l'aura douce-amère du film – le reste fait douloureusement penser à une potentielle aire de jeux pour une Comédie Française qui voudrait faire semblant d'être oulipienne, et demeure cousu de fil blanc.
J’ai été déçu par la longueur du film qui se rallonge en perdant sa fraîcheur originale du début. Le personnage de Valeria est à l’aube de celui qu’on connaît aujourd’hui et elle est vraiment parfaite. Avec cette sincérité, cette fragilité, et cette folie douce.
Ce film est ...comment dire...très chiant. Le scénario n'a aucun intérêt, les personnages non plus. Rares sont les films que je déteste. Celui-ci en fait partie.
Un gentil petit film, mais qui n'a tout de même rien de vraiment exceptionnel. Une belle brochette d'acteurs pour cette immersion dans le monde de la maladie mentale. On est dans la lignée de "Vol au dessus d'un nid de coucou" , mais dans le style et avec les moyens du "petit film français intimiste. On s'ennuie un petit peu aussi parfois..
Un sujet singulier, trop rare et pourtant très riche, traité sur le ton léger mais non dénué de pertinence. L'âge du film lui procure maintenant un aspect décalé supplémentaire qui le rend d'autant plus intéressant.
"J'te previens tout de suite, socialement parlant j'suis une merde."César du meilleur premier film 1993, c'est un film borderline et drôle autour de personnages fissurés et en quête d'amour. Comme dit l'adage, "le fou, c'est celui qui a tout perdu sauf la raison". Voir le personnage de Valeria Bruni-Tesdeschi préferer rester auprès des internés que retourner à la vie normale est particulièrement réjouissant. De jeunes acteurs français apparaissaient comme Melvil Poupaud en jeune misanthrope ou Fréderic Diefenthal dont la voiture est réquisitionné. Les répliques sont tordantes. Laurence Ferreira-Barbosa a un ton et un sens des situations bien à elle que n'a pas démenti ses films suivants. Vivement le prochain....
Petit film, qui "n'a rien d'exceptionnel", si ce n'est de porter à l'écran des situations qui nous font peur, et peut être bien plus que des scènes de violence ou d'horreur tellement loin de nous. Les acteurs sont excellents.J'ai vu ce film dans le cadre d'une soirée réflexion sur les maladies mentales. Le débat qui a suivi a été très court, mais il a permis à quelques personnes d'exprimer leur mal-être...Le peu de spectateurs témoigne de la crainte des gens "normaux" de passer du côté des malades.
film tres dur et tres touchant avec une valeria.. tedeschi plus qu'inspiré dans son role;tous d'ailleurs jouent bien, et on en ressort bouleversé du grand art tres bien maitrisé
Troublante Valeria TEDESCHI (je me refuse à citer l'autre partie de son nom) qui porte ce petit film sur ses épaules et en fait un presque très bon sur un sujet assez peu traité (tabou?) : la dépression. Le ciné regorge de film exploitant la schizophrénie, la mythomanie... voire la psychose ou les maladies neurologiques mais finalement plus rarement ce "mal du siècle" (dernier?). Sans doute car ce n'est pas très visuel et nécessite surtout des acteurs aussi impliqués et inspirés que l'exceptionnelle (mais quand même normale!) Valéria dans ce bon petit moment de cinéma.