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    Trois couleurs - Blanc
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    Parkko
    Parkko

    162 abonnés 2 020 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 octobre 2011
    Autant j'ai beaucoup aimé Bleu, autant Blanc ne m'a pas inspiré. J'ai trouvé ça vraiment pas terrible, le scénario est vraiment pas passionnant, j'ai pas trouvé la mise en scène remarquable non plus, j'ai l'impression qu'il y avait moins d'idées que dans Bleu par exemple. Après je reconnais que la fin du film est forte, mais cela ne suffit pas.
    Le problème c'est que même cette fin au final, voilà elle arrive un peu comme un cheveu sur la soupe, genre voilà, regardez pourquoi j'ai fait ce film, on parlait de ça en fait. Ah ouais, enfin bon, ça ne fait pas oublier le reste du film.
    stebbins
    stebbins

    507 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 7 décembre 2011
    Après la Liberté, l'Egalité. Après le Bleu, le Blanc. Après l'Ennui, encore l'Ennui. Kieslowski perpétue sa théorie cinématographique au détriment du plaisir du spectateur, se regardant filmer comme jamais, accouchant d'une comédie proprement antipathique car totalement surfaite. L'image est un nouvelle fois en harmonie avec le titre, évoquant la froideur des pays d'Europe centrale... C'est bien là la seule et unique réussite de Blanc : cette adéquation thématique qui n'est en fait rien de moins que de l'onanisme intellectuel propre à satisfaire la science de son auteur. Les acteurs prennent la pose, mal dirigés par un Kieslowski tentant une nouvelle fois de donner un sens à chaque geste et à chaque regard, rendant la dramaturgie complètement fausse et figée. C'est vraiment très lourd à digérer, orienté vers une thèse originale assez vaine et pratiquement ridicule au final. Se poser des questions, chercher à réinventer la grammaire du cinéma au service d'un nouveau propos, se prendre la tête au sens large sont des intentions louables... Malheureusement Kieslowski nous sert là un laïus tout sauf intelligible pour le commun des mortels, marmonant dans sa barbe quelques vieux relents politiques qui n'intéressent que lui. Barbant à en mourir.
    Stephenballade
    Stephenballade

    402 abonnés 1 239 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 décembre 2018
    Krzysztof Kielowski avait commencé son triptyque sur les trois valeurs républicaines de façon très convaincante avec "Trois couleurs – Bleu", pour ne pas dire sublime. En effet, ce film s’était révélé envoûtant, porté par une musique superbe de Zbigniew Preisner, l’interprétation à fleur de peau de Juliette Binoche, et l’ambiance un peu hors du temps. De quoi donner envie de découvrir le deuxième volet de cette trilogie qui a fait beaucoup parler d’elle… et couler beaucoup d’encre. Et en effet, "Blanc" commence fort, très fort en s’attardant sur un petit homme à l’apparence quelconque. Déjà, on doit constater l’excellence du jeu de Zbigniew Zamachowski dans ce rôle, car il réussit à faire prendre irrésistiblement le spectateur fait et cause face pour Karol : sa détresse, son désarroi, la situation qui lui échappe, tout cela est magnifiquement filmé, même si le plan où il s’assoit sur sa valise aurait pu être prolongé un peu plus pour signifier à quel point le monde venait de s’écrouler. Cela dit, le spectateur ressent sans peine ce que Karol vit tant la psychologie froide et désincarnée de Dominique à laquelle il est confronté est ahurissante. Une vraie douche froide à vous glacer le sang de stupeur ! Du côté de Julie Delpy aussi on reconnaîtra une belle maîtrise de son personnage tant elle parait épouvantablement froide, sans cœur. Même pas l’ombre de la moindre pitié. Elle est si convaincante que le spectateur se prendra même à détester cette femme, très belle au demeurant. Malgré tout, en dépit de toutes les vacheries dont il est victime, on comprend aisément que Karol s’accroche tant le réalisateur a su mettre en valeur la beauté angélique du visage impassible de cette femme par une lumière feutrée qui ne fait qu’éclairer son regard fixe et la délicatesse de son menton. Je viens de vous le dire, elle est très belle. Bon, perso, moi, quand je vois qu’une personne puisse faire preuve de malfaisance, de perfidie, de... de... raaaaaa j'en perds les mots ! Ben je la fuis. Mais les mystères de l’amour… tu parles d'une chance pffff !! Pour sûr, Kielowski sait filmer, et l’exemple nous en est donné par ces petites séquences données en début de film en alternance avec le déroulé de l’intrigue, des petites séquences montrant le parcours chaotique d’une valise circulant au gré des tracés labyrinthiques des tapis roulants aéroportuaires, comme si le cinéaste voulait laisser augurer le long chemin de croix qui attend Karol. Car oui, c’est un vrai parcours du combattant qui l’attend, précipité dessus qu’il est par une succession de faits qui s’enchaînent à un rythme effréné. Et ça commence par une déjection de pigeon. Mais où est l’égalité dans tout ça ? N’oublions pas que c’est censé être le fil rouge de ce film ! Eh bien on se le demande, même si le mot « égalité » est lâché très tôt dans le film, contrairement à "Bleu", où le mot « liberté » sera plus sous-entendu qu’autre chose. Sauf que dans le cas qui nous intéresse, le propos du cinéaste selon son propre aveu est que l’égalité n’existe pas. Allez donc fouiller sur le net pour voir son raisonnement. Cependant, comme dans le film précédemment cité, le discours ne sera aucunement politique. Quoique si on extrapole un peu… mais bon, ici la dissertation est centrée sur une destinée, en l’occurrence peu enviable. Pas du tout, même. La preuve, l’histoire se focalise sur Karol, devenu un homme insignifiant, un quelconque anonyme que personne ne voit, comme en témoigne cette bousculade donnée dans le dos par un malencontreux coup d’épaule sans même un mot d’excuse. Oui, il fait peine à voir et pourtant nous le suivons avec intérêt, sans doute poussés par cette curiosité malsaine de voir jusqu’où sa dégringolade va se faire tout en espérant que, muni de sa pièce de deux francs qui lui rappelle l’objet de sa motivation, il va se refaire, parce que nous ne pouvons malgré tout nous empêcher de penser qu’il ne méritait pas un tel traitement. Certes l’esthétique de ce deuxième volet n’est pas aussi léchée. Et pour cause ! Le blanc ne bénéficie pas d’une palette de variations aussi évoluée que le bleu. De ce fait, cette couleur se prête beaucoup moins aux recherches esthétiques. J’ignore si c’est pour compenser cela, mais Kielowski a eu la riche idée de d’aérer ici et là l’évolution de Karol par des petits caméos sur Dominique, comme si leurs destins étaient étroitement liés, pour le meilleur et pour le pire. Et puis arrive forcément la fin, à la fois forte et surprenante, avec à la clé une belle leçon : ne jamais sous-estimer quelqu’un. Par le rebondissement final, Kielowski parvient à obtenir son égalité : 1 partout la balle au centre. Enfin c’est ainsi que je le vois, et en cela je trouve le cheminement plutôt bien construit dans une Europe de l’Est en pleine mutation. Quoiqu’il en soit, il est certain que, malgré une photographie toujours aussi soignée, "Trois couleurs – Blanc" est très en dessous de son prédécesseur "Bleu". C’est pareil au niveau de la musique, quoique jolie tout de même et bien utilisée, notamment lorsque Karol vit une désillusion supplémentaire. Eh oui, malgré un début de très haut niveau qui ne manque pas de happer le spectateur dans la spirale infernale du personnage principal, le reste baisse en qualité immersive, ça c’est une certitude. Mais ça n’en fait pas pour autant un mauvais film, loin de là. 3,75/5 pour moi.
    Julien D
    Julien D

    1 212 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 15 août 2013
    Alors que, dans le premier opus de sa trilogie des trois couleurs, Bleu, Krzysztof Kieslowski nous offrait un travail artistique très poussé, donnant une symbolique mélodramatique à la couleur bleue omniprésente, il choisit non seulement un ton plus léger mais oublie de s’appliquer sur sa métaphore chromatique, la couleur blanche n’ayant plus pour finalité que de rendre plus froide l’imagerie donnée à la Pologne. Le réalisateur a en effet tourné la grosse majorité de son film dans son pays natal pour en faire une peinture assez cynique, avec la volonté évidente de surligner les dégâts que purent y avoir la mise en place d’une économie capitaliste sur la mentalité de ses habitants. Sans doute le moins abouti des trois films, Blanc profite au moins d’un casting que l’on sent investi par son scénario.
    loulou451
    loulou451

    123 abonnés 1 503 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 9 mai 2010
    Le moins réussi des trois épisodes de la trilogie. La faute à un scénario mal maîtrisé, à une histoire qui accumule les invraisemblances quand les deux autres font la part belle à la précision et à la justesse des sentiments. Au final, on peine à rentrer dans l'histoire et à s'intéresser à un personnage qui manque cruellement de charisme et d'intensité.
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 344 abonnés 7 542 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 7 mars 2008
    Après Trois Couleurs Bleu (1993) avec Juliette Binoche, Krzysztof Kieslowski poursuit sa trilogie avec Blanc (1994), Karol, Polonais d’origine vient de divorcer. Dominique, sa femme, brûle son salon de coiffure, sans argent ni passeport, il erre dans le métro parisien jusqu’au moment où il fait la rencontre d’un compatriote qui lui propose de le ramener en Pologne. Plié en deux dans une malle, de retour chez lui, à base de combine pas très réglos, il se refait une situation et va en profiter pour prendre sa revanche sur Dominique.
    Après avoir étudié le drame passionnel dans le premier opus, Kieslowski s’oriente avec succès vers la comédie dramatique, en nous dressant une satire noire et grinçante sur la Pologne (où du moins ce qu’elle est devenue).
    Les acteurs y sont pour beaucoup ici, avec notamment Julie Delpy, touchante et Zbigniew Zamachowski, assurément drôle !
    JamesDomb
    JamesDomb

    104 abonnés 1 061 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 29 septembre 2006
    A Paris, Dominique divorce de Karol, un polonais impuissant depuis qu’il vit à l’ouest. Mis à la rue, sans papiers et sans argent, il revient clandestinement à Varsovie dans la malle d’un compatriote. Il profite du désordre politique pour s’enrichir rapidement dans les affaires. Il simule sa propre mort pour faire revenir Dominique, attirée par l’héritage. Karol la retrouve, consomme le mariage avant qu’elle ne soit accusée du faux meurtre et incarcérée. Karol gagne ainsi l’amour de Dominique. Ours d’Argent au Festival de Berlin, « Trois couleurs : Blanc » est un film décevant quand on a vu le chef d’œuvre Bleu. Ici, le personnage incarné avec justesse par l’acteur polonais Zbigniew Zamachowski cherche à obtenir l’égalité (Blanc du drapeau tricolore) même au prix de la vengeance. Il est bien décidé à montrer à son épouse qu’il peut-être son égal. Le film se déroule en majeure partie en Pologne, terre natale de Krzysztof Kieslowski. Dans cette deuxième partie de la trilogie, les personnages ne sont guère attachants, l’histoire est trop abracadabrante, le ton plus léger, pour susciter autant d’émotion que « Trois couleurs : bleu ». Kieslowski parle de la difficulté d’aimer, de s’aimer et des difficultés de compréhension entre deux êtres de culture différente. Un choc culturel énorme pour le personnage principal, peut-être autobiographique pour le cinéaste. L’espoir renaît en Pologne pour Karol où il désir s’en sortir, s’enrichir, toujours sous le regard de sa femme, présente sous forme d’une statue. La direction d’acteurs est toujours impressionnante, Julie Delpy dans un rôle assez détestable reste un peu en retrait. La musique de Zbigniew Preisner est enivrante et cette fois teintée (comme le film) d’ironie et plus légère. Au final, « Blanc » est un film optimiste, plein d’espoir et de vie avec un beau message d’amour dans la dernière scène. Kieslowski en profite pour dresser un portrait des relations Est-Ouest. Beau mais des personnages peu attachants.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 096 abonnés 3 969 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 juin 2009
    Moins abouti que bleu, "blanc" n'en reste pas moins un bon film malgré ses défauts, dont un rythme qui ne donne pas vraiment envie de suivre et d'être captivé par ce coiffeur… J'espère que rouge se rapprochera plus de bleu que de blanc. Reste une très belle fin et des très bons acteurs.
    Aurégane Lemière
    Aurégane Lemière

    14 abonnés 67 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 mai 2022
    Dans Trois couleurs : Blanc, on nous parle du couple. Est-ce que l’amour ça marche ? Le réalisateur exprime ses réflexions sous le prisme de l’égalité, ou plutôt de la non-égalité, et plus précisément du rapport entre dominant et dominé, qui existe dans le couple.
    spoiler: Au début du film, c’est Dominique qui “tient les rênes” : elle demande et obtient le divorce pour mariage non-consommé. Karol est humilié. Son impuissance est étalée en plein jour. Juliette Binoche fait une brève apparition à ce moment-là. Son personnage, Julie, entre par erreur dans la salle d’audience. Cette même scène est dans Bleu du point de vue de Julie cette fois. Revenons à Blanc, au cours du procès, Karol cherche vainement à expliquer sa situation au juge dans un français mal assuré. Son avocat finit par se contenter de traduire les propos qui sont échangés en français au lieu de défendre véritablement les intérêts de son client. Cette inégalité face au langage traduit en fait l’injustice dont Karol est victime face au juge et à l’appareil d’État. Suite au divorce, il perd tout : sa carte bancaire est inutilisable, on la lui détruit, il se retrouve, seul, à la rue, dans un pays étranger. Il est en position d’infériorité par rapport à Dominique. Et elle ne cesse de le provoquer, de le tester, de l’écraser (pour qu’il se relève). Tout au long du film ensuite, on voit Karol qui veut s’en sortir. Il fait tout pour se réhausser à ses propres yeux et à ceux de la femme qui l’a abandonné. Il l’aime encore, il se met donc en pleine reconquête de celle-ci. De brave amoureux éconduit, Karol se change en calculateur capitaliste. Pour revoir Dominique, il va jusqu’à mettre en scène sa propre mort. Dominique se retrouve accusée du meurtre de son ex-mari. Cette fois c’est elle qui fait les frais de l’inégalité de la justice à l’égard des étrangers et se retrouve condamnée et incarcérée. Mais finalement Karol est-il en reconquête de sa femme ou de sa position de dominant ? Les deux à la fois. Il est à la recherche de l’inégalité perdue. Nous sommes témoins de cette inégalité au sein du couple, de ce rapport dominant/dominé qui s’interchange au fil du film (et aussi hors-champs temporel, avant le début et après la fin du film). C’est ça qui maintient le couple. Cela suggère que l’amour, dans la relation amoureuse, est nécessairement accompagné de cette interchangeabilité de ces positions. Interchangeabilité qui représente un point d’équilibre malgré l’instabilité. Cela serait le seul moyen d’entretenir une relation amoureuse, en tendant à l’égalité dans cette alternance. C’est du moins la question qui est posée par le film, et le mode de fonctionnement effectif pour les deux protagonistes. La notion d’égalité traitée ici passe par plusieurs canaux ; l’inégalité de statut à la fois dans la société et dans le couple. L’État, tant français que polonais, fait preuve d’une grande injustice à l’égard des étrangers. Et la violence, dont les deux protagonistes sont capables de faire preuve pour écraser l’autre, leur permet de se séduire l’un l’autre. Tous les coups sont permis. Le point final de l’histoire est le plan de Dominique derrière les barreaux de la prison, qui fait un geste à Karol pour lui faire comprendre qu’elle l’aime et qu’à sa sortie de prison ils vont se remarier. Le postulat du film est qu’il n’existe pas d’égalité. « C'est une histoire sur la négation de l'égalité. Le concept d'égalité suggère que nous sommes tous égaux. Or je pense que ce n'est pas vrai. Personne ne veut vraiment être l'égal de son prochain. Chacun veut être plus égal. » (Krzysztof Kieślowski). Mais quand deux êtres inégaux luttent pour prendre l’ascendant l’un sur l’autre, ne sont-il pas en train de toucher cette fameuse égalité ? Ce changement de rapport de force peut être vu comme une guerre, un savant mélange amour/haine. “Quand je te dis que je t’aime tu ne comprends pas. Quand je te dis que je te déteste tu ne comprends pas non plus. Tu ne comprends rien.” (de Dominique à Karol au début du film dans le salon de coiffure). Cette guerre menée entre eux se matérialise dans leurs rapports sexuels : par l’impuissance ou l’érection de Karol qui symbolise la perte ou la reprise d’ascendant. Avec l’omniprésence de la couleur blanche, on décèle un certain symbolisme, jusqu’au flash de lumière blanche au moment de l’orgasme final (blanc qui est aussi la couleur du sperme).
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 15 août 2013
    Je viens de le voir en Dvd à l'instant,c'est un bon film.
    Hotinhere
    Hotinhere

    570 abonnés 4 994 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 12 juillet 2024
    Deuxième volet de la trilogie, une fable sociale sombre et cruelle, intriguante mais un peu confuse et pas super emballante, sur le parcours d’un polonais déchu prêt à tout pour reconquérir sa femme restée en France interprétée par la sublime Julie Delpy.
    Loïck G.
    Loïck G.

    340 abonnés 1 675 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 décembre 2021
    Il a beau correspondre à une trilogie, celle de la « Liberté, égalité, fraternité » devenue Bleu-Blanc-Rouge, ce film est unique dans sa vision de la construction de l’Europe, l’idée sous-tendue du projet. Kieslowski en fait un amalgame de cinéma, parfaitement justifié dans cette composition dramatico-burlesque qui voit un homme refoulé de France par son épouse revenir au pays natal (La Pologne) pour se venger. Rien de monstrueux dans la préparation, rien que de la délicatesse dont le héros ne cesse de se vêtir pour faire revenir la belle auprès de lui. Exit la poésie bleutée des premiers ébats trilogiques pour le blanc pigmenté d’un humour kafkaïen aux parfums de polar. Le cinéaste ne renie rien de sa grammaire, mais la transpose ici dans la magie d’un amour vache où tout détail devient signifiant. Du cinéma qui ne vous lâche pas avec deux solides acteurs Zbigniew Zamachowski et Janusz Gajos, et Julie Delpy diaphane et rayonnante. AVIS BONUS Rien que le making of mérite cinq étoiles. Ajouter une leçon de cinéma et les commentaires avisés, éclairés de Julie Delpy, de la monteuse et du spécialiste maison Alain Martin. Fabuleux
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    Vagelios
    Vagelios

    44 abonnés 975 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 février 2007
    Le scénario intéressant est le point fort de ce film racontant l' histoire d' un homme qui reconquiert sa femme avec une fin également bien pensée.
    il_Ricordo
    il_Ricordo

    106 abonnés 407 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 juillet 2013
    Tout le monde t'a vu, Juliette Binoche, en train d'essayer de rentrer dans la salle de Tribunal ! Et toi, Krzysztof, fais pas le malin à essayer d'établir des liens symboliques entre tes films : tiens, par exemple, la petite vieille qui n'arrive pas à mettre sa bouteille dans la poubelle pour verres (quelle ironie quand il nous montre son personnage, pourtant à la rue et sans argent, se moquer de la vieille et ne pas songer à l'aider)...
    Bleu = Égalité. Un vaste sujet : on peut à peu près parler de tout. "La seule égalité possible se trouve dans l'esclavage". Ou la plus grande pauvreté, ce qui revient au même. On a donc un certain Karol, Polonais échoué en France on ne sait trop comment, qui se retrouve à la rue avec une simple malle, dont le contenu ne nous sera jamais révélé, par manque d'intérêt sans aucun doute. C'est un minable, un habitué de la malchance : la fiente de pigeon qui tombe sur la veste en dit très long. Il accumule sottises et maladresses, la plupart du temps injustement, et surtout une poisse incroyable. De désespoir, il retourne en Pologne. Et là s'opère une totale conversion : avec une malignité infaillible et un sens aigu des affaires, il devient rapidement un riche homme d'affaires (n'oublions pas le contexte : fin de l'URSS, naissance d'un capitalisme en Europe de l'Est et tout les débordements qu'entraîne une transition rapide et incontrôlée).
    On évoque pour décrire les actions de Karol une soif de vengeance pour son ex-femme Julie Delpy. Mais peut-être qu'il s'agit au contraire de son amour pour elle, qui agit comme un stimulant de son action : dopé par le désir de la revoir, comblé de richesses et lui mettant plein la vue, il fait donc le maximum et écarte tout scrupule qu'il aurait eu auparavant.
    Dans plusieurs de ses films, Kieslowski laisse entendre qu'il voit dans la France une ouverture pour les artistes et tous ceux qui cherchent à faire fortune. Dans La Double vie de Véronique, la Weronika polonaise est sacrifiée au profit de la Véronique française. Bleu clame un amour pour une Europe, lien culturel entre les pays, et Blanc une sorte de retournement du rêve français (sic). L'égalité n'est plus un but, c'est un frein à la réussite, et si la couleur blanc est présente dans chacune des scènes du film (seul le tapis de neige de la terre polonaise est évident), Kieslowski parle de ce principe utopique avec ironie et amertume.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 1 juillet 2008
    Après sa formidable fresque bleuâtre sur le rapport entre l'homme et l'Art, Krzysztof Kieslowski s'attaque cette fois à la fausse candeur de l'être humain. Et comme son prédécesseur, il s'y affronte avec ironie mordante, jouissive de bout en bout. Mais malheureusement, ce second membre de cette trilogie s'essouffle par moments. Et on le regrette fortement. Effectivement, le premier opus se concentrait uniquement qur l'ambiguïté de son personnage principal. Et dès lors, le réalisateur pouvait se permettre d'éclater encore plus le caractère équivoque de celui-ci, lui donnant encore plus de profondeur et d'intérêt. Mais dans ce blanc où se mêle encore plus de personnages secondaires germe un paradoxe jusqu'alors inconnu. Entre-autre, ce second tableau étouffe le sujet en question. Et de ce fait, il est difficile à l'auteur de donner une surface psychologique, philosophique et symbolique à tous ses protagonistes aussi dense que l'était le personnage de Juliette Binoche dans Bleu. Bref, ce mélange assumé enfonce le film dans une homogénéité qui laisse place parfois à la linéarité des situations. Cependant, la photographie est toujours aussi magnifique et dépasse encore et toujours le niveau de la carte postale. Ce qui est une preuve d'un talent indiscutable. En outre, le film est foncièrement sympathique et attachant. Les personnages y contribuent intensement. Mais ce blanc, hélas trop timoré, demeure l'opus le moins pertinent de la trilogie. A voir néanmoins.
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