Cette suite indirecte de "Suspiria", qui constitue également le deuxième volet de la Trilogie des Enfers de Dario Argento, réalisé donc par ce dernier et sorti en 1980, n'est pas mal du tout ! C'est ici l'histoire de Rose qui tombe sur un livre étrange décrivant trois établissements construits pour les trois mères et elle croit habiter dans l'un d'eux à New-York. Elle appelle son frère, étudiant en musicologie à Rome, et lui fait part de ses inquiétudes. Si le scénario à l'air plutôt simple au premier abord, il s'avère être en fait très compliqué. Ce n'est que le second film film que je vois du réalisateur, je n'ai donc pas vraiment beaucoup de points de comparaison, mais j'ai l'impression que nous sommes ici dans l'un de ses films les plus personnel. Même si "Suspiria" était déjà assez étrange et complexe, dans la manière de traiter l'histoire, les personnages etc., nous sommes ici au plus profond de son délire, tout ce qui faisait le charme et la particularité de "Suspiria" ont été ici amplifiés, ce qui nous donne quelque chose de bien particulier. Ainsi, même en étant bien concentré, nous avons un peu de mal à réellement rentrer dans l'histoire et à tout suivre. Nous sommes en fait transportés comme dans un rêve, celui du réalisateur. À la fois dans l'histoire et la mise en scène, le film projette en effet le spectateur dans quelque chose de très onirique, à la fois fabuleux et horrible. Je pense notamment à la scène dans laquelle Rose est dans une pièce remplie d'eau, pour chercher ses clefs, qui est du surcroit irréaliste, et qui mélange très bien cette opposition entre fabuleux et horrible. Ainsi, tout le reste du film fonctionne sur cette opposition et c'est au spectateur d'adhérer ou non à tout ce délire. Je dois dire que même si je n'en suis personnellement pas fan, je trouve le sujet intéressant et ça fait du bien de voir des films qui sortent des sentiers battus en nous proposant quelque chose d'original et de jamais vu. On retrouve également bien le style du réalisateur, notamment dans les décors architecturaux, la ville sous la pluie et le jeu avec les couleurs, notamment le rouge et le bleu, très marqués. "Inferno" est donc un film particulier mais néanmoins intéressant !