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    Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ?
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    GéDéon
    GéDéon

    85 abonnés 510 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 28 septembre 2024
    Pour son quatrième long-métrage sorti en 1984, Pedro Almodóvar offre une comédie sombre truffée d’humour noir. On y retrouve Carmen Maura, l’actrice fétiche des débuts du réalisateur, dans un rôle de mère combattante au service de son entourage. Et quel environnement ! Un mari peu aimant, deux fils dont un trafiquant de drogue, une belle-mère envahissante et une voisine prostituée. Tous ces portraits sont croqués de manière loufoque sans jamais oublier de décrire la dureté de la vie dans un quartier populaire. En dépit des souffrances et des restrictions, la solidarité reste de mise. Malgré son caractère brouillon, le récit possède suffisamment de rythme pour éviter l’ennui. Bref, une chronique contenant déjà les thématiques chères au cinéaste espagnol.
    Peter Franckson
    Peter Franckson

    51 abonnés 1 151 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 août 2024
    Le scénario est conventionnel et raconte, dans une banlieue de Madrid, la vie médiocre de Gloria (Carmen MAURA, 3e collaboration sur 8 avec le réalisateur), femme de ménage, mariée à Antonio, chauffeur de taxi macho (encore amoureux d’une Allemande, Ingrid Muller, vivant à Berlin), avec 2 adolescents dont Toni, petit dealer, une belle-mère un peu envahissante dans l’appartement (qui donne sur une voie express) et inculte, et une voisine prostituée (Verónica FORQUÉ et futur rôle-titre de « Kika » (1993), 10e film du cinéaste)]. Cela manque d’extravagance et d’outrance, caractéristiques du réalisateur. Ce dernier hésite aussi avec la parodie [cf. publicité détournée pour un café et allusion (?) à « Règlement de comptes » (1953) de Fritz Lang (1890-1976) où Gloria Graham (1923-1981) était défigurée par un jet de café brûlant, et chanson kitsch (« La bien pagá ») de Miguel de Molina, interprétée par le réalisateur lui-même, face à un homme travesti en femme]. C’est plus une comédie, loin des drames du couple décrits par Ingmar Bergman (1918-2007), et du néo-réalisme espagnol [« Mort d’un cycliste » (1955) de Juan-Antonio Bardem (1922-2002) ou « Cria cuervos » (1976) de Carlos Saura (1932-2023)] qui se déroulaient sous le franquisme. L’intérêt du film est de retrouver les germes des futurs mélodrames flamboyants du cinéaste madrilène : choix des couleurs et des décors (dès le générique, ici très années 1970’), avec prédominance du rouge, amours contrariées, pédophilie, passion du cinéma [référence à l’épisode « Coup de gigot » (1958) de la série « Alfred Hitchcock présente » (réalisé par le cinéaste britannique lui-même) d’après la nouvelle éponyme (1954) de Roald Dahl (1916-1990)].
    Shawn777
    Shawn777

    574 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 août 2024
    Pour un de ses premiers films, Pedro Almodóvar s'immisce dans une petite famille prolétaire avec des voisins tous plus excentriques les uns que les autres dans une comédie loufoque et absurde qui s'apparente au début à un drame social assez lourd. C'est en effet toute la force du film, le réalisateur espagnol parvient à transformer cette atmosphère pensante en quelque-chose de rigolo et de burlesque sans pour autant perdre de vue la satyre sociale qu'il veut avant tout mettre en avant. D'ailleurs, dès ce film, on reconnait immédiatement la patte du réalisateur avec cet appartement morose mais coloré (alors ce sont malgré tout des couleurs ternes, le réalisateur nous habituera par la suite à des choses beaucoup plus vives) et bizarre, comme le dit explicitement l'un des personnages. De même, nous avons toute une galerie de personnages féminins forts, enfin trois en particulier : le personnage principal et ses deux voisines qui se débrouillent comme elles le peuvent pour subvenir à leurs besoins (l'une est prostituée et l'autre, on ne sait pas trop mais est en tout cas assez sévère, voire violente, avec sa fille). D'ailleurs, mis-à-part les enfants, tous les hommes sont dépeints comme des personnages envahissants, des parasites impuissants (littéralement pour certains) et machistes qui se servent des femmes pour assouvir leur désir. C'est bien évidemment l'héroïne qui est le personnage le plus intéressant puisque nous avons une mère de famille qui doit jongler entre son mari débile, ses enfants qui ne branlent rien et sa belle-mère très spéciale. Almodóvar se tournant très souvent vers l'humour noir aux personnages à la morale discutable, ce film n'y échappe pas et on rigole ainsi de situations qui, hors cadre de cette comédie, seraient graves, comme le gamin qui va coucher à droite, à gauche avec des adultes. On a d'ailleurs des scènes qui pourraient complètement faire sortir le spectateur du film, comme la scène chez le dentiste (brillante car elle parvient à mettre très mal à l'aise le spectateur tout en le faisant rire tant la situation est hors-sol) ou encore la gamine qui se sert de ses pouvoirs. Tout est très foutraque, les gags ou répliquent absurdes arrivent souvent comme un cheveux sur la soupe mais ce qui fait, pour moi, la force du film, cette richesse d'idées en pagaille, et qui pourra cependant en dérouter plus d'un, à juste titre. "Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ?" est donc une très bonne comédie, tout simplement !
    Noise&sound
    Noise&sound

    79 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 20 mai 2024
    Almodovar est encore brouillon et comme toujours, provocateur. Beaucoup de personnages se croisent, ce qui reste, à la fois la marque de fabrique et parfois la faiblesse de son cinéma. Les moments d’intensité, en gros plan intimiste, sur le mode récit du personnage sont, à cette époque, absents.
    On sourit, on peut même en rire mais ça manque de finesse. Il nous faudra attendre encore un peu avant qu’Almodovar nous cloue sur notre fauteuil.
    maxime ...
    maxime ...

    235 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 juillet 2023
    Je poursuis mon cycle consacré au cinéaste Epagnol avec son quatrième ( troisième pour moi dans mon ordre de visite ) longs métrages, Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ? (¿Qué he hecho yo para merecer esto !!) Il y'a de quoi dire sur cette expérience, à la fois minime et inoubliable.

    Plus de 24 heures se sont écoulées depuis la découverte de ce film ... J'ai eu un mal fou à trouver un justificatif à ma réticence d'écrire cette critique qui n'a au fond de sens que pour moi, et pour la petite poigné de lecteurs qui la liront, mais je pense qu'au fond c'est la surprise qui m'a le plus confondu dans ma perte de repère et si désarçonné. Pedro Almodovar est un immense portraitiste, à l'unité, comme de par la collégiale qu'il aime tant à dépeindre, à réunir, dans un foisonnement de style qui ici traite de la comédie et du drame, à l'instar parfois d'un Woody Allen ou d'un Ettore Scola auquel j'ai pu me faire deux ou trois allusions à titre personnel. Car oui, il y'a une farce ici, noir, sombre, difficile à soutenir ... Enfin, à mes yeux.

    Ce film plonge dans le rire de situation, provoque une décharge à l'intention du " bon gout ", revendique, aussi, sa dureté. J'ai à la fois été touchée, et ceux de suite, par cette femme - de ménage - qui livre une bataille pour survivre et faire cohabiter un entourage qui la mine, la détruise, autant qu'elle même se l'inflige dans un geste d'autodestruction pour pouvoir tenir le rythme ... On rigole de la voir s'exercer au arts du sabre, dans ce Dojo qu'elle nettoie, dans cette superbe mise en scène de son réalisateur qui trouve dans le recul de sa principale intention encore plus de poids pour nous faire voir avec attention que l'action ne se situe pas ici sur le devant de la scène, mais belle et bien dans le fond de ce même espace ! Je dévie d'ailleurs sur un oubli, son générique, tout en couleur, dans les teintes de ses précédents films, que j'adore, une fois de plus. Ce rouge et noir, avec la typo qui inscrit les lettres de ce dernier m'a en particulier ému à sa manière, surtout dès lors qu'on en termine ...

    Revenons-en à Gloria. On comprend par sa pratique de l'art martial auquel visiblement elle n'est pas conviée que se cache derrière la convenance de la mère de famille qui jongle entre la popotte et le repassage des siens et le récurage des water des autres une guerrière dont le silence va finir par se révéler. Sans spoiler, c'est une implosion qui mène au retentissant coup de bâton !

    On retiens, de cette comédie qui trempe les mains dans le cambouis l'étrange effet de reflet qui officie dans le contexte, entre le lieux, les protagonistes, notamment dans l'immersion de leurs quotidiens et le dehors, ou tout se ressemble, ou les bâtiments défilent et qu'a cela, définie une forme de banalité de l'oubli, du désintérêt, de ceux et pour ceux qui s'y trouvent qui donnent une certaine idée du sentiment d'abandon qui traverse ce long métrage au titre si évocateur !

    Pedro Almodovar - qui donne de sa personne dans une des scènes les plus inoubliables du film - cherche et creuse au niveau du rendu à ne jamais rendre un pareil glamour cinéphilique de l'instant et raconte au contraire par le biais des rejaillissement, corporel pour être direct, à rendre compte de la véritable température de cette drôle d'osmose ... Enfin, il y'a aussi du surnaturel dans ce réel dépeint, Almodovar reste fantasque et génial, on peu compté là-dessus.

    Le poids des factures, la place de la Tv, de chacun d'ailleurs au sein du corps familial ainsi que certaine privation sont des rappels qu'ici, la vie n'est pas toute rose. Que l'on se serre les coudes, ou pas, que l'on se juge pour des broutilles et que l'on accepte le pire sans ciller, mention à cette vente du gosse au dentiste complètement détraqué ! Le premier fils, dans une drôle d'union avec la vieille, sur lequel il vomit par trop importante substance prise, trouve lui aussi une sacrée place dans le giron de cette famille et s'en donne à cœur joie pour en profiter. Lui qui pique les cachetons de la mère, qui se shoot au rabais, avec les moyens du board, et qui deal à tour de bras à coté de cela ... Le mari et père est quand à lui l'incarnation du machiste névrosé par une vie meilleure qu'il à quitté sans trop savoir pourquoi. Il règne ici par la force, sans désintéresse toutefois par un manque de foi, avant que celle-ci ne revienne dans une machination sans queue ni tête ! Ce couple d'écrivain, qui monte l'arnaque à aussi une sacrée couche ! D'ailleurs, ces derniers partagent au fond le même mal que ceux qui nettoient leurs errances et ennuis. Les voisines, elles aussi font offices de personnages centraux dans l'interstice de ce récit plus mouvementées qu'il n'y parait.

    J'en reviens à Gloria, si touchante, dans le témoignage de sa solitude, de sa crise de manque, notamment du rejet des siens qu'elle subit et la pousse à traversé Madrid avec sa souffrance qui lui est pour le coup si propre. Sa rencontre initiale avec ce type qu'elle ne cesse de retrouver après avoir partagé sa " toilette " - et son impuissance - atteste du sentiment de lassitude et de frustration que seule la fatigue ne semble pouvoir recouvrir. Des disputes qui s'en suivent rabattent le sort scellé qui semble surgir ...

    Scrupule et désolation comble le vide, de cette femme, qui n'a que le réconfort des plus jeunes, pour la faire subsistée ... Chapeau bas au casting, à Carmen Maura, que j'apprend en même temps que cette rétrospective de son metteur en scène à adorer à chaque nouveau rôle !

    J'en termine avec cette ultime plan d'immeubles, ici mis à la fin, contrairement à d'autres de ces films ou l'image trust les débuts pour confirmer mon adoration pour le cinéma de ce même Almodovar, mais que oui, à bien des égards, ce dernier m'a mis le cafard ... Une farce beaucoup trop sombre, malgré son enfilade de sketch en tout genre qui m'a affectée sans que je ne retienne ses supercheries facétieuses. Qu'au fond, seule son immense crise existentielle ne me reste ...

    Un film qu'il me faut sans doute digérer et revoir dans les années à venir. Avant çà, cap sur Matador.
    Audrey L
    Audrey L

    627 abonnés 2 580 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 février 2022
    Quand Pedro Almodovar s'attaque à la classe moyenne espagnole, il n'oublie pas son sens de l'humour, si grinçant qu'on en perdrait une molaire, et si bien interprété par Carmen Maura (la délicieuse maman de Volver) qu'on se demande pourquoi cette comédie est si méconnue (on n'en avait jamais entendu parler, malgré tous les profs d'espagnol qu'on a eu, et la filmo d'Almodovar sur téléviseur cubique à roulettes qui va avec...). Une belle découverte qui mérite bien le détour (et la fouille spéléo à la médiathèque), tant on s'amuse de l'humour (très) noir qui donne toute l'épaisseur à ce Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ?, entre le dentiste pédophile qui adopte un jeune patient (pour compenser le prix inabordable de son appareil dentaire) sous la bénédiction de la maman (pourvu qu'il ait à manger, car son frigo est vide, et elle n'a à proposer que les madeleines et l'eau pétillante de la mamie...) et le mari qui est sans cesse sur le dos de son épouse qui va avoir un sacré retour de bâton... Qu'on repense à la mamie gorgée de croyances les plus absurdes (elle adopte un lézard renommé Dinero pour l'occasion), au grand frère dealer qui l'accompagne, au jeune frère prostitué, au mari gueulard ou à la maman exaspérée, et l'on sourit en se disant que le réalisateur a réussi à dépeindre une société sous son pire jour, mais avec une folie douce et beaucoup d'ironie qui font passer le message sans nous accabler. On peut rire de la misère, du déséquilibre des tâches dans un couple, des jeunes abandonnés à eux-mêmes, d'absolument tout au final, nous dit Almodovar. Et ce n'est pas nous qui diront le contraire, car la critique passe mieux ainsi, et si c'est Carmen Maura qui nous fait la leçon (d'humour), on valide d'autant plus !
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 351 abonnés 4 157 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 mai 2021
    Gloria n’a pas la meilleure des vies. Son mari, ses enfants, sa belle-mère et ses voisins ne la respectent pas vraiment. En plus, elle doit travailler, faire les tâches ménagères de l’appartement et gérer le maigre budget du foyer. Avant de craquer pour de bon, Gloria prend des amphétamines jusqu’au jour où la pharmacienne refuse de lui donner sa dose. Avec “Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ?”, Pedro Almodóvar signe une comédie dramatique énergique où tout s’enchaîne sans répit pour bien nous faire ressentir la vie du personnage joué par Carmen Maura. Oeuvre sensible et drôle à la fois, l’histoire est un grinçant réquisitoire à la condition des mères.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 3 mai 2020
    Saisissant cette analyse d'une famille populaire de Madrid vue sous l'angle de la femme. Ils vivent dans un immeuble de grands ensembles, le mari est chauffeur de taxi, deux enfants, dont l'un va être placé chez un dentiste pervers et pédofile, la grand-mère conserve les privilège de la mère du mari. Il est fan de musique allemande, et d'une chanson en particulier, c'est son histoire. Chacun a son histoire, mais vivent ensemble.
    Chantou 26
    Chantou 26

    12 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 27 février 2020
    Un peu comme pour "Dans les ténèbres", ce film a pris un énorme coup de vieux On commence à y retrouver ce qui allait, par la suite, être la marque de fabrique de Pedro Almodovar.
    Le plaisir de retrouver la superbe Carmen Maura.
    missfanfan
    missfanfan

    87 abonnés 848 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 juin 2019
    Merci Pedro une fois de plus j'ai vu et revu ses films avec le même plaisir celui-ci fait parti de mes préférés il y a tout ce que je retrouve et j'aime chez le plus grand des metteurs en scènes pour moi , et une de mes actrices préférées que j'ai connue grâce à lui Carmen Maura quand je vois ses films je ne pense qu'à ça et j'oublie tous mes soucis
    Dora M.
    Dora M.

    64 abonnés 499 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 juin 2019
    Histoire touchante d’une femme qui s’occupe de son foyer, qui enchaîne les ménages, les courses, etc. pour subvenir aux besoins de sa famille : son mari chauffeur de taxi autoritaire qui n’arrive pas à oublier son amour de jeunesse qu’il a connue en Allemagne ; son fils dealer ; son autre fils parti vivre chez un dentiste attiré par les enfants (!) et sa belle mère radine, fan de bâtons, d’eau gazeuse, de madeleines et qui a un lézard de compagnie. Son entourage détonne tout autant, notamment la voisine prostituée. Ce petit monde est très attachant, on partage plusieurs scènes cocasses de la vie de l’héroïne, avec une mention spéciale pour le personnage de la grand-mère !
    Eva G
    Eva G

    62 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 mai 2019
    Vivre une vie sans amour. Thème principal de ce film qui ne pouvait que terminer dramatiquement.
    Tout le film n'est que déception et chaos pour l'ensemble des personnages. La survie part tout les moyens possibles et imaginables sont mis en avant mais rien ne permet de ramener ne serait-ce qu'une once de gaieté dans ce film.
    "Revenir au village" n'est que l’échappatoire que trouve la grand-mère pour retrouver cette joie mais même ce retour ne change rien à la tristesse des personnages.
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    584 abonnés 2 530 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 mars 2018
    Jamais un film n’a autant mérité son nom…En effet Gloria peut se poser cette question, elle est sans réponse logique si ce n’est : « d’être resté avec un tel mari ». Plus goujat, ce n’est pas possible ! Question film, Almodovar a fait beaucoup, beaucoup mieux depuis. Il faut donc considérer ce film comme un film de jeunesse, comme un brouillon, intéressant certes mais trop déstructuré. Cela part en tous sens et si ce n’était pas d’un comique loufoque qui dérange et instruit, il ne resterait rien. Carmen Maura y rayonne, le film démarre fort, il faut la voir faire l’amour avec un inconnu sous une douche, c’est une performance d’artiste. A bien regarder, ce film est douloureux car il ne fait que dire des vérités. Pour commencer : comment vivre dignement dans de tels immeubles ? A la fin du film, après avoir tout compris, la réponse est clair : c’est impossible. Almodovar filme bien, c’est un artiste, aussi les images passent l’écran même si ce qu’il montre est ignoble. Personne ne peut logiquement lui reprocher sa lucidité.
    joelle g
    joelle g

    87 abonnés 869 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 décembre 2017
    Film des années 70 de Almodovar ...qui décrit une société espagnole pauvre , sans avenir et désappointée...
    on y retrouve déjà les thèmes...de prédilection...du cinéaste qui seront présents dans la plupart de ses films si ce n'est tous ses films....les femmes, les mères surtout , les prostituées , l'homosexualité ....un meurtre....
    Complexité des rapports familiaux...hommes et femmes, enfants et parents...
    soulman
    soulman

    85 abonnés 1 205 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 juillet 2017
    Une comédie grinçante de l'auteur de "Julieta", qui tire vers le social et repose beaucoup sur le personnage très bien incarné par Carmen Maura. Même si le récit est parsemé d'invraisemblances et de moments faibles, le cinéaste nous tient en éveil grâce à des scènes souvent inattendues (le client exhibitionniste, la mort accidentelle du mari, etc.). Pas encore au niveau de ses oeuvres maîtresses, ce film reste toutefois un témoignage intéressant sur l'Espagne des années 80 et les difficultés rencontrées par les plus modestes. On ne trouve pas encore, ici, une attention marquée pour les décors baroques, qui prendront une grande importance dans l'univers du réalisateur, hormis dans l'appartement de la voisine péripatéticienne, personnage almodaveresque par excellence.
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