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selenie
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6 210 critiques
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4,0
Publiée le 5 août 2024
Abel Davos alias Lino Ventura s'inspire nauséabond Abel Danos, gangster et collabo-tortionnaire de la gestapo, le personnage du complice en fuite est lui-même inspiré de Raymont Naudy dit le Toulousain membre du "Gang des Tractions Avant", puis le commissaire Blot s'inspire du commissaire Georges Clot responsable de la cellule anti-Gestapo à la Libération... Un Noir et Blanc beau et net sans abuser des jeux d'ombres, un scénario avare de discours, une violence abrupte et sèche sans chichi et sans blabla et surtout des gueules et une atmosphère fataliste omniprésente, aucune sensiblerie ce qui ne veut pas dire sans émotion. Et surtout un scénario qui tient la route, qui reste ancré dans un réalisme digne des faits divers. Le seul véritable bémol vient du début de la relation entre Davos/Ventura et Stark/Belmondo, une rencontre placée sous le coup de foudre amical, tout va pour le mieux, confiance et loyauté semble automatique et soudain ce qui paraît antinomique avec la personnalité de Davos avant tout, qui nous est montré comme un tueur de sang froid, taciturne et méfiant, puis pourtant accepte sans trop sourciller ce jeune gangster inconnu ?! C'est ce bémol qui coûte la dernière étoile. Site : Selenie.fr
« Classe Tous Risques » est un roman de José Giovanni plébiscité par Lino Ventura, le très solide interprète de cet homme en cavale, père de deux enfants, dans cette première réalisation de Claude Sautet qui sonne naturelle par sa façon d’avoir été filmée. Sorti au début de la Nouvelle Vague, une semaine après l’iconique « A bout De Souffle » ce film noir inspiré, direct et rythmé, s’offre lui aussi les services d’un Jean-Paul Belmondo à l’aube de son explosion.
Le film est adapté d'un roman de José Giovanni et on ne s'étonnera donc pas d'y trouver le thème de l'amitié, de la loyauté, dans le milieu des truands. Pour autant, l'idée dominante est celle du gangster traqué dont la clandestinité est de plus en plus aléatoire et menacée. Lino Ventura est un tueur mais la lucidité amère avec laquelle il entrevoit son sort, et sa qualité de père de famille font de lui un personnages sympathique, en vertu surtout de l'habituelle mansuétude de Giovanni pour les truands "honorables". Cela dit, le film de Claude Sautet montre bien le funeste chemin suivi par Abel Davos, lequel conçoit sa vie, en homme désormais responsable, comme un échec et comme une fuite perpétuelle. Cette dimension humaine constitue l'originalié d'un film noir à la mise en scène de laquelle on est assez surpris de trouver le futur auteur de "César et Rosalie" et de "Vincent, François...". Pas toujours captivant, en dépit d'un début d'intrigue plein d'action et de mouvements -qui forment d'habitude le dénouement des polars- le film trouve néanmoins sa place dans le lot des meilleures séries noires de l'époque.
Un peu déçu pour la première rencontre de deux géants du cinéma. L'ambiance est bonne. Ventura en vengeur tiens la route, Bebel est correct . Mais la fin est pas réussi..... Le film se termine sur notre faim
Ah ces anciens films ! Scénario top (José Giovanni), acteurs qu’on aime (Ventura, Belmondo), tout est fait pour distraire. L’ensemble n’a pas trop vieilli.
Un modèle du film noir à la française, entre Jacques Becker et Melville. Pas l'once d'un bout de gras dans ce récit tiré au cordeau, formidablement interprété. Le cinéaste conservera la même exigence avec les deux polars qu'il réalisera par la suite, en fondant davantage "Max et les Ferrailleurs" dans l'univers choral auquel il s'attachera.
Un bon polar bien franchouillard en noir et blanc comme avant. À voir rien que pour les débuts du jeune Belmondo avec l'expérimenté Ventura. Malheureusement terminé en queue de poisson, comme si le scénariste était à bout de souffle...
Plus psychologique et philosophique que nerveux et musclé, ce film noir signé Claude Sautet impose un rythme singulier mais efficace, avec Ventura dans une panoplie un peu différente de l'habitude (un peu plus de sensibilité et de failles) en gangster mal dans sa peau, entouré de seconds rôles de choix, y compris un certain Belmondo à l'orée de sa gloire. Le film n'est pas taillé pour donner dans le spectacle et la tension permanente, mais bien pour creuser les cœurs et la fidélité élastique des malfrats. On y trouve ce côté désillusionné qui sera fréquent chez Sautet, et une mise en scène déjà brillante.
Belle affiche un réalisateur de référence et un casting de première classe, néanmoins ce polar semble un cran en-dessous de son potentiel, souffre t il du nombre des années ? Il reste un beau plongeon dans le désespoir d un gangster qui s enlise comme celui qui visionne
Un film qui vaut davantage par la prestation du duo Ventura/Belmondo, les images N&B nostalgiques de la France et notamment Nice et Paris en 1960 que par le scénario à la fois bien sombre et pervers . En effet, par l'amour qu'il porte à ses enfants et sa volonté de les protéger, Claude Sautet nous conduirait presque à se prendre d'affection pour ce malfrat en fuite qui n'hésite pas à tuer, que ce soit des douaniers ou ses anciens amis qu'il juge pas assez disposés à l'aider
Du bon, du beau, du Belmondo ! Dans un rôle équilibré entre masculinité non toxique, sensibilité, charme, valeurs d'amitié. Claude Sautet nous a mis en boîte une époque qui s'éveille à la modernité et que les moins de soixante ans ne peuvent pas connaître.
Réalisation correcte, belle photo, assez bonne direction d'acteurs,( on y reviendra). Mais le souci c'est le scénario qui peine à tenir debout. Le début était très bien, spoiler: casse à Milan, fusillade à Menton. Ventura a un plan pour rentrer à Paris, se faire passer pour un blessée en ambulance, ses amis parisiens lui envoient donc Belmondo pour le conduire. Et là ça commence à déconner, on voit Belmondo se lier d'amitié avec Ventura qui n'a pourtant pas l'aspect d'un saint, il lui rend tout un tas de service sans demander de contrepartie. C'est bisounours chez le tueur ! Mais ce n'est pas tout, on s'aperçoit ensuite que ses "amis" vont essayer de le tuer ? pourquoi ? Ils étaient en contentieux ? Mais à ce moment là pourquoi l'avoir aidé à regagner Paris ? Ça n'a aucun sens.! Et passons sur l'amourette invraisemblable entre Belmondo et Milo. Parlons de l'interprétation. Le film voulait présenter Ventura comme une espèce d'ordure mais soucieux du destin de ses gosses (comme Goebbels, quoi !), un chalenge difficile au résultat forcément décevant. Quant à Belmondo son personnage est tellement improbable (pour info, la même année il jouait "A bout de souffle", c'est quand même autre chose) Bref tout cela est bien décevant.
Une histoire de trahison dans le milieu de la pègre au début des années 1960. Lino Ventura est en cavale en Italie et doit rejoindre la France et ses anciens collaborateurs. L'ont-ils un peu oublié ? La remontée n'est pas simple et les frontières sont très surveillées. D'autant plus qu'il n'existe pas d'autoroute à l'époque. C'est toute une époque. On voit les gens, les manières de s'habiller, de marcher, de conduire. Le monde dans les rues, beaucoup de scènes dans la ville. Et les deux enfants de Lino qui suivent et sont déjà très autonome. Impossible aujourd'hui de voir un enfant aller faire les courses tout seul. Et Belmondo va lui venir en aide, lui qui ne le connaît pas, sera un bien meilleur allié que ses comparses. Et dans ce milieu, la trahison ça se paye cher.
J’ai eu la chance de le regarder et franchement à cette époque on savait écrire des excellents scénarios. Bien sûr le braquage a pris un coup de vieux. Les acteurs sont excellents . Bon visionnage .