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Un visiteur
4,0
Publiée le 23 mars 2015
Premier tournage qui réunit Lino Ventura et Jean-Paul Belmondo, ce polar est l'un des grands classiques de Claude Sautet. Ventura a déjà une bonne vingtaine de films à son actif quand il endosse le énième costume d'un gangster brutal et chevronné en la personne d'Abel Davos. Belmondo confirme pour sa part son talent de future star. Les deux acteurs incarnent avec vraisemblance, ce qui représentait à l'époque dans le milieu, le code de l'honneur et la fidélité dans l'amitié à l'inverse des anciens compères qui ne souhaitent pas compromettre une reconversion réussie dans les affaires. Tous deux se retrouveront d'ailleurs trois ans plus tard dans "Cent mille dollars au soleil". Le rythme est enlevé et l'intrigue tient ses promesses dans la veine des films policiers de Jean-Pierre Melville. Claude Sautet maintient un certain suspense durant les quarante premières minutes, la suite est assez prévisible et le spectateur ne sera pas surpris par une fin inéluctable.
Pour son premier long-métrage assumé, Claude Sautet frappe déjà très fort. Sur une histoire de José Giovanni, dont les romans inspireront de nombreux films policiers de grande qualité, le jeune réalisateur livre un polar qui se distingue aisément du reste de la production de l'époque. Ici, pas d'iconisation du gangstérisme, mais un traitement très réaliste du milieu avec une intrigue faisant la part belle à la psychologie des personnages. Le film doit beaucoup au magnifique duo formé par Lino Ventura et le jeune Jean-Paul Belmondo (qui explosera la même année dans A Bout De Souffle). Malgré une réalisation un brin conventionnelle, Classe Tous Risques est une œuvre qui laisse un excellent souvenir.
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3,0
Publiée le 30 juillet 2014
Parfois en plein Paris, une fusillade èclate, des hommes tombent...Pour sa première rèalisation, Claude Sautet choisit un sujet « noir » , inspirè d'un roman de Josè Giovanni qui fut un ècrivain talentueux ayant apportè un accent neuf au genre! Avec une mise en scène sobre et dèpouillèe, Sautet prèsente le milieu sans fard : les truands ne sont pas des supermen, ils donnent leurs complices et essaient avant tout de sauver leur peau! Menèe par un excellent Lino Ventura qui prouve qu'il pouvait confèrer une vèritable profondeur à ses personnages, cette sombre histoire de règlement de comptes confirme à l'èpoque les dons de Jean-Paul Belmondo (qui n'ètait pas encore la star que l'on connait), dans le rôle de Stark, une gouape au grand coeur! Un bon policier à la française où Sautet eut bien des difficultès à terminer son second long-mètrage : problèmes de censure par rapport au livre de Giovanni, tournage interrompu, petits soucis sur le dernier plan! Qu’importe [...] "Classe tout risques" a même remportè un franc succès en salles...
Encore loin de ses plongées chez les quadras de la classe moyenne, Claude Sautet réalise ici un film noir à l'ancienne, basé sur un livre de José Giovanni. Abel, en cavale avec ses deux enfants, demande de l'aide à ses amis de Paris pour qu'il puisse sortir de Nice discrètement. Aucun de ses amis n'arrivent mais le jeune Eric se pointe avec une ambulance, prêt à aider un type qu'il ne connaît pas. "Classe tous risques", c'est finalement l'histoire d'un homme indifférent à la vie qui ne demande qu'un coup de pouce, une accolade de ses amis qui ne cessent de se justifier pour ne pas l'aider. Alors il agit seul, pour éviter d'attirer des ennuis à son nouvel ami, quitte à se mettre en danger. C'est bel et bien l'aspect humain qui intéresse Sautet, se cachant sous le genre attirant du film de gangsters. Il en résulte un film réussi, aussi sobre qu'efficace mais profondément déprimant. Il faut dire que Lino Ventura porte le poids d'une vie sur ses épaules avec un réel talent.
un bon film noir sobre à l'image du grand Lino la rencontre avec BELMONDO opère bien une bonne histoire, de beaux moments d'émotions du cinéma à l'ancienne
Un film noir qui propose la rencontre entre deux grandes stars du cinéma français : Lino Venturo-Jean Paul Belmondo et c'est une réussite. Interprétation sans reproche, dialogues savoureux, un coup de maître pour Claude Sautet, qui réalise cette petite pépite, devenu un classique à voir impérativement.
En faisant une embardée dans un genre qui lui est inhabituel, Claude Sautet fait déjà du Claude Sautet, tout en réalisme, en naturel intimiste, en justesse et en sobriété. Les truands sont filmés comme ses bourgeois en difficulté, et du coup, il fait oublier tout ce que le genre noir à la française porte de lourdement stéréotypé (le fameux code d’honneur du milieu). Les scènes d’action sont réduites au strict minimum et ce sacré milieu est bien démystifié. Les vieux amis rangés trahissent, on n’hésite pas à tuer pour s’en sortir ou par vengeance, les tristes conséquences imprévues des tueries ne sont pas occultée, et le héros en cavale est bien lessivé avant de connaître une fin somme toute logique et banale…
Quand on connaît la carrière de Sautet on peut être étonné de le voir entamer celle-ci avec un film policier au ton véritablement noir. Ventura qui a fait confiance au scénariste du "Fauve est lâché" (Maurice Labro 1959) s'écarte un peu des rôles du Gorille ou du Fauve pour revenir à quelque chose de plus naturaliste. Le film est inspiré d'une nouvelle de José Giovanni qui deviendra le réalisateur fétiche de l'acteur. A l'orée des années 60, Sautet abandonne tout le folklore de la série noire qui magnifiait quelque peu le monde de la pègre. Ce sont deux malfrats en cavale que Sautet choisit pour "héros" et il nous montre très clairement que ces deux hommes n'hésitent pas à tuer tout ce qui peut les entraver dans leur fuite ou dans l'accomplissement de leurs méfaits. Dès le départ les bandits ne sont pas magnifiés et il n'y a donc pas d'équivoque sur le message transmis au spectateur. Pour en rajouter encore un peu, la mort de la femme lors d'une fusillade met l'accent sur les dégâts collatéraux du grand banditisme.. Le repli de Ventura sur Paris démystifie définitivement la prétendue solidarité qui régit le milieu. C'est l'égoïsme qui règne comme partout ailleurs et les services autrefois rendus ne pèsent pas bien lourd face à la remise en question de situations désormais bien établies. C'est un naturalisme à tout crin qui conduit le film. Il faut dire que Giovanni sait de quoi il parle. Une telle volonté de rompre avec les codes du film policier ne pouvait sans doute pas conduire Sautet très loin dans l'exploration du genre. Malgré tout Sautet parvient à nous tenir en haleine jusqu'au bout mais un désaccord sur la fin du film ajoutera encore à la rupture avec le genre, c'est en effet une simple voix off qui nous explique la triste fin D'Abel Davos. Mais Sautet ne serait pas Sautet s'il n'incluait pas dans son récit une historie d'amitié masculine. C'est le jeune Belmondo qui sera la seule roue de secours du gangster qui lui permettra de caser ses deux rejetons avant de rencontrer son destin final.
Le film noir français est au rendez-vous! Merci M. Sautet. Les quatre étoiles (et non cinq!!) viennent des très, très mauvais "raccords", surtout au début du film. Les seconds rôles sont très bons, ne parlons même pas des rôles principaux. Un classiques à ne pas manquer.
Ca partait très bien. Les vingt premières minutes, enfin jusqu'au moment où les personnages principaux arrivent à Paris, sont réussies. Bon il est tout à fait normal qu'après un début sur les chapeaux de roues, ça se ralentisse un peu ne serait-ce que pour approfondir un peu plus les personnages. Mais là non seulement ça ralenti mais en plus ça se met carrément au point mort. Et c'est parti pour une succession de séquences inutiles qui ne font à peine avancer l'intrigue, si ce n'est parfois pas du tout, jusqu'à une fin vite expédiée. Pas besoin de préciser que l'ennui vient très vite. Ce qui fait que la réunion des deux monstres sacrés en devenir, les grands Lino Ventura et Jean-Paul Belmondo, est loin de faire autant d'étincelles que l'on pouvait espérer. Même si je m'attendais pas à un grand film, "Classes tous risques" est tout de même clairement une déception.
Un grand classique du polar noir, un coup d’essai et de maître du jeune Claude Sautet. Une histoire simple mais rythmée : le truand pas vraiment salaud, en cavale, peu à peu trahi par les amis qu’il dérange, secouru là où il ne s’y attend pas, acculé à la vengeance, et qui tombera, sûrement plus par lassitude que par la performance policière ! Une mise en scène sobre mais travaillée (noir et blanc superbe), des seconds rôles bien typés et puis deux acteurs (Ventura et Belmondo) absolument magnifiques, denses, présents et sobres. Un chef-d’œuvre du genre.