Mon compte
    Cure
    Note moyenne
    3,8
    481 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Cure ?

    42 critiques spectateurs

    5
    7 critiques
    4
    19 critiques
    3
    10 critiques
    2
    2 critiques
    1
    3 critiques
    0
    1 critique
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    Oni
    Oni

    22 abonnés 402 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 novembre 2024
    Hypnose, croix et claustrophobie : bienvenue dans le Japon de l’étrange

    Imagine un flic qui a la tronche aussi fatiguée que ton PC sous Windows XP, et tu obtiens Takabe, un officier qui traque des meurtriers hypnotisés comme s’il gérait un cirque où Messmer serait le patron. Cure, c’est du polar qui refuse de choisir entre thriller et fantastique, et c’est là que réside son génie. Kiyoshi Kurosawa te pose un univers où tout glisse sous tes pieds comme une savonnette. Aucun balisage. Ici, c’est l’étrangeté totale qui gouverne, et toi, t’es spectateur avec une croix dans la gorge, autant dire en plein malaise.

    L’antagoniste, avec ses airs de gourou de yoga détraqué, te file la recette pour bousiller un Japon qui croule sous ses propres normes. En gros, c’est un miroir social où la société te baise la tête jusqu’à ce que tu passes à l’acte. Takabe, entre deux coups de stress parce que sa femme perd les pédales, te lâche une tirade sur la pression sociale qui t’écrase comme un train lancé à 300 km/h. Résultat ? Une grosse critique sous-jacente, mais sans te la faire à la lourdingue, genre Black Mirror à la japonaise.

    Les plans ? Mon gars, c’est du Miyazaki, mais en version dépressive. La caméra capte des détails de malade : un manteau qui flotte dans le vide, des ombres qui te mettent la chair de poule, et ce grain d’image… du cinéma d’artisan, fait main, sans CGI à la Marvel. Kurosawa te balance des scènes où t’as pas besoin de jump scares pour flipper, juste une ambiance qui te colle à la peau comme un vieux chewing-gum sous une semelle.

    Le duo flic/psychologue te déchire entre le rationnel et le surnaturel. Takabe perd les pédales à force de courir après des cinglés. Le psychologue ? Il passe de scientifique à illuminé en deux séances. Ce qui rend le tout captivant, c’est qu’ils deviennent des fantômes dans leur propre monde. Et toi, tu te retrouves en mode spectateur perdu dans un labyrinthe mental. C’est brillant, mais aussi flippant que ton relevé bancaire à la fin du mois.

    Un passage marquant, c’est cette vieille bande vidéo projetée dans le film. Une claque. Kurosawa te fait un clin d’œil à l’essence même du cinéma : l’art de te déstabiliser, de te plonger dans l’étrange et la subversion. Un peu comme si David Lynch faisait une collab’ avec Shining, mais sans hache. Là, t’es face à du pur cinéma, du vrai, celui qui t’arrache à ta zone de confort.

    Cure, c’est pas juste un film, c’est une expérience sensorielle. T’en ressors avec la gueule à l’envers, l’esprit secoué, et la certitude que le cinéma japonais sait te plonger dans un univers où la folie et le réel dansent un slow sordide. À voir absolument, mais prépare-toi à avoir l’esprit aussi tordu qu’un Rubik’s Cube mal résolu.

    Plus de critiques sur https://www.instagram.com/oni_s_reviews/?hl=fr
    capirex
    capirex

    97 abonnés 335 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 octobre 2024
    Très intéressant film de Kiyoshi Kurosawa à l'atmosphère prenante proche de l'envoûtement !
    Ce film à mon sens se rapproche plus du Thriller Policier que de l'horreur et l'épouvante !
    Charlotte28
    Charlotte28

    128 abonnés 2 035 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 septembre 2024
    Entre thriller policier et drame fantastique, l'intrigue joue sur la crainte de la maladie mentale, de la manipulation hypnotique et de la violence ordinaire pour tisser (lentement) une atmosphère glauque, poisseuse, dérangeante avec une tension qui monte crescendo grâce au jeu impénétrable de l'inquiétant Masato Hagiwara ainsi qu'à l'ombre palpable de la sauvagerie humaine. Un polar sombrement envoûtant.
    tyrionFL
    tyrionFL

    22 abonnés 384 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 juillet 2023
    Derrière une estéthique froide et sombre ainsi qu'un rythme et une réalisation sobre et austère se cache un film psychologique profond prenant l'angle du polar de façon assez unique.
    Cure c'est avant tout un combat contre des pulsions refoulés qui sont éveillés via l'utilisation de moyens psychologiques mettant de ce fait de la distance entre les crimes commis et la véritable menace derrière ses tueries.

    Pour être plus clair, Cure raconte le combat d'un homme qui s'est refoulé derrière ses propres croyances et connaissances créant ainsi une barrière entre son être et le monde extérieur et sera mis en face d'un flic ouvert qui tentera tout pour comprendre le sens de cette tuerie de masse qui semble irréelle avant de s'interroger sur les actions poussant le coupable à agir comme ça.

    Cure est un long puzzle prenant son sens morceau par morceau qui ne ménage ni son protagoniste et ni le spectateur malgré qu'au fond, Kurozawa semble se détacher de ses personnages afin d'observer avec fascination ces deux personnages qui ne se comprennent pas tenter de s'apréhender (enfin plus dans un sens que dans l'autre).
    Ce n'est pas un film accessible mais reste un objet de fascination à découvrir pour les amateurs du genre.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    705 abonnés 3 067 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 avril 2022
    La très grande force de Kyua est d’inquiéter son spectateur sans jamais chercher ni à le terrifier ni à l’entraîner sur les sentiers balisés d’un genre en particulier, qu’il s’agisse du polar, du fantastique ou du drame psychologique. Kiyoshi Kurosawa a l’intelligence de préférer le hors-pistes et se montre soucieux de garder jusqu’au bout une indépendance esthétique et narrative ; ce faisant, il confère à tous ses personnages une densité remarquable qui les rend passionnants à suivre. L’idée défendue par le film consiste à utiliser la proximité avec la maladie ou la folie comme un accélérateur de particules apte à réveiller les individus de leur léthargie sociétale pour la barrer d’une croix à la gorge de leurs victimes.

    À ce titre, l’antagoniste pourrait s’ériger en allégorie de la société japonaise dans ce qu’elle a de plus mauvais et destructeur pour l’homme – cette lecture se justifie par la tirade du policier dans la cellule, lorsqu’il reconnaît subir son couple et le rôle qu’il doit jouer auprès d’une épouse malade. Dès lors, la contamination par envoûtements ou autres pratiques inspirées du magnétisme de Messmer serait une métaphore de la transmission de la subversion et de la révolte au sein d’un microcosme japonais étouffant qui menace ses membres par écriteaux et sanctionne par peine capitale interposés, et qu’il faut raturer, barrer.

    Ce constat s’appuie sur l’évolution réciproque du flic et du psychologue qui, tous les deux, vont perdre leur sens des réalités pour assister au triomphe du magique sur le scientifique sans pouvoir le verbaliser ; ils perdent leur santé, deviennent ou fous ou fantômes, à l’image des plans superbes sur la déambulation de Takabe visible uniquement par son manteau qui paraît aussitôt flotter dans les airs. Le long métrage ose même la mise en abyme du cinéma par la projection d’une bande vidéo réalisée au début du siècle pour raccorder son spectateur à l’essence diabolique, comprenons à sa transgression esthétique et politique, du septième art.

    Voilà donc une œuvre déstabilisante qui nous captive de bout en bout, brillamment mise en scène et interprétée.
    Serpiko77
    Serpiko77

    61 abonnés 1 631 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 mars 2022
    L'intrigue, finalement pas si élaborée, n'est pas l'intérêt principal de ce petit bijou de film noir, c'est bien l'atmosphère particulièrement anxiogène que Kurozawa parvient à insuffler.
    Tout comme le héros on subi ses déboires, tant professionnel que personnel, avec une sensation d'impuissance totale.
    Les acteurs, et principalement les deux héros, sont très justes. C'est un petit bijou de film noir qui mériterait d'être bien plus populaire.
    Mickael1993
    Mickael1993

    9 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 février 2022
    Cure est un très bon film japonais.
    Très esthétique avec des élément surnaturel.
    Le jeu des acteurs sont très bon surtout l'inspecteur Takabe et l'homme amnésique.

    je le conseil a tout le monde.
    kroston
    kroston

    5 abonnés 294 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 février 2022
    Un très beau film à l'ambiance pesante , oppressante mais jamais
    on n'est dans la surenchère d'effet visuel .
    Magnifiquement interprété un policier surprenant et très sympa.
    TUTUR29
    TUTUR29

    35 abonnés 1 130 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 12 novembre 2021
    J'avoue être très frustré par ce film. D'un côté, l'enquête qu'on suit est assez inhabituelle et tout le côté mystique des crimes rend le film passionnant à suivre de A à Z d'autant plus que les enquêteurs finissent par être face à face au criminel. En ayant dit ça, on pourrait penser que j'ai été convaincu par Cure et que c'est un excellent polar. Malheureusement, je n'ai pas trouvé que c'était le cas, pour la simple et bonne raison que la mise en scène est trop plate, il n'y a quasiment aucune musique et l'intrigue avance assez lentement, ce qui donne un ton monotone au film et le rend très soporifique à regarder. Bref, Cure est assez bancal selon moi, avec une enquête digne des meilleurs films policiers mais un rythme pas du tout maîtrisé qui ne rend pas le film aussi passionnant qu'il pourrait l'être. Dommage !
    Fabien S.
    Fabien S.

    564 abonnés 4 150 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 novembre 2021
    Un très bon film japonais mélangeant plusieurs genres : policier, le thriller, l'horreur et l'épouvante
    stans007
    stans007

    25 abonnés 1 325 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 mars 2021
    Policier volontairement lent et hermétique laissant une place au paranormal. Mise en scène moderne, originale et de qualité d’un scénario qui ne m’a pas passionné.
    Yves G.
    Yves G.

    1 500 abonnés 3 518 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 18 mars 2021
    L’inspecteur Takabe enquête sur une série de meurtres présentant entre eux d’étranges coïncidences. Les victimes sauvagement assassinées portent toutes la même blessure en forme de croix cisaillée sur leur cou. Les assassins avouent tout à tour leurs crimes sans parvenir à en rassembler le souvenir ni à en expliquer la raison. Très vite, l’enquête conduit Takabe sur les traces de Mayima, un étudiant en médecine amnésique ou feignant de l’être, doté de mystérieux dons de mesmérisme.

    Kiyoshi Kurosawa – dont on répète depuis vingt ans qu’il n’a aucun lien de parenté avec son célèbre aîné Akira Kurosawa – s’est fait connaître tardivement hors du Japon. Réalisé en 1997, sorti en France deux ans plus tard, "Cure" est le premier de ses films à avoir franchi les frontières alors que Kurosawa avait quarante ans passés. Depuis, sa renommée n’a cessé de croître avec des films aussi réussis que "Tokyo Sonata" (2008), "Shokuzai" (2012) ou, le dernier en date, "Au bout du monde" (2019) que j’avais particulièrement apprécié.

    Avec "Cure", Kurosawa s’affirme comme un nouveau maître du cinéma japonais. À mi-chemin du polar et du film fantastique, il invente un nouveau genre. Comme tous les bons récits sur les "serial killers", ses films convoquent des policiers têtus et des assassins particulièrement pervers, auteurs de crimes sadiques ("Cure" est interdit aux moins de douze ans). Mais "Cure" ne se réduit pas à la traque du meurtrier et l’élucidation des crimes qu’il a commis. Kurosawa consacre autant sinon plus d’attention à la description d’une société en voie de délitement, rongée par la peur.

    Je n’ai jamais été un grand fan des films de Kurosawa, que je vais pourtant voir stoïquement à chacune de leur sortie. Je trouve leur contenu trop noir, et surtout trop languide. Je reconnais volontiers qu’il n’a pas son pareil pour créer des ambiances étouffantes, pour camper des personnages fantomatiques, à mi-chemin entre réel et cauchemar. Mais ce sont des ambiances qui ne m’intéressent pas, des personnages pour lesquels je ne ressens aucune empathie, des cauchemars que je n’ai pas envie de faire.
    Attigus R. Rosh
    Attigus R. Rosh

    202 abonnés 2 521 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 février 2021
    Cure est un film bien particulier de la part de Kiyoshi Kurosawa.
    L'histoire est assez spéciale, sortant beaucoup du registre classique du film policier (registre dans lequel pourtant s'inscrit le film), frôlant la frontière du surnaturel : une série d'individus sans histoire se mettent soudainement à commettre à des crimes odieux sur leurs proches, dont le sadisme relève de l'inhumanité. L'enquête policier autour de cette folie nous mène sur les pas d'un jeune homme amnésique errant au Japon. Malheureusement, le côté bizarre de ce film est plus perturbant qu'autre chose et la résolution de l'intrigue n'est pas complètement satisfaisante spoiler: (se contentant de contempler l'étrangeté de la situation sans véritable explication ni indication).

    Bref, ça plaît ou ça ne plaît pas, mais c'est particulier.
    Musomuse
    Musomuse

    9 abonnés 237 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 janvier 2021
    A l'évidence j'ai prit une claque. C'est immense comme film. Non pas simplement dans son scénario, mais plus globalement dans sa trajectoire.
    C'est un mélange entre pleins de trucs que je connais déjà sans faire comme on s'y attendrai. Donc un truc qui déboite sa grand mère.
    En parler de long en en large serait du spoil.
    Pour faire court, ça m'a donné envie de découvrir tout Kurosawa en passant par l'épouvante japonais. En soit c'est un super film policier.
    J'ajouterai aussi que les "Policier" ont cet avantage de pouvoir faire de tout. Et justement je pense qu'un bon film policier est un film policier qui se permet tout et qui nous surprend. Même si les classiques sont aussi des très bonne bases. Et peu importe à quoi on s’attend, l'important est de nous tirer en haleine. C'est la promesse du film policier.
    velosolex
    velosolex

    5 abonnés 50 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 janvier 2021
    Un film répertorié comme policier, mais qui va bien au delà du genre. Il aborde en fait le fantastique, avec une histoire qui se délie de plus en plus dans le para normal. Les rapports de dominant à dominé s'inversent, dans cette enquête, avec ce jeune homme dont on ne sait s'il est un psychopathe, un illuminé, un malade psychotique, ou l'incarnation du mal absolu. Ainsi j'ai pensé à David Lynch, tant en rapport avec les images très léchées, le basculement vers le paranormal, présents dans la série "Twin peaks" et ces passages dans la quatrième dimension...
    Qui possède qui? Quels sont les tenants et les aboutissants? Rapidement on comprend que l'on s'enfonce dans le surnaturel, et que le rationnel dirige de moins en moins l'enquête, basée sur la rationalité.
    Le cinéma asiatique nous a habitué à vivre avec les fantômes et les apparitions, éléments culturels de leur tradition, présents dans par exemple dans ce chef d'œuvre que furent "Les contes de la lune vague". .
    L'ombre du docteur Mabuse de Fritz Lang s'est imposé aussi dans mon esprit.. Enfin, dans cette période pandémie liée au covid, il est difficile de ne pas faire l'analogie entre l'extension du domaine du mal, d''un individu à l'autre, et la contagion du virus.
    Ainsi on s'aperçoit qu'un bon film vu à différentes époques, peut évoluer dans son ressenti. Le mesmérisme, phénomène psychologique dont traite ce film, abordant là une anticipation pathologique de ce mouvement, peut être vu comme une conséquence culturelle fâcheuse liée à l'a mondialisation, comme l'avait été d'ailleurs Dracula, évadé de Transylvanie pour Londres, et investi d'un projet diabolique, dans une société non préparée à lutter contre ce qu'elle ne connait pas.

    Au total un film plaisant, étrange. Si je n'avais pas vu la scène finale sur grand écran, il n'est pas sûr que j'aurai été capable de voir une détail, filmé dans les dernières secondes du film très signifiant. L'auteur semble avoir voulu ainsi mettre l'attention du spectateur à l'épreuve. Mais je pense que la fin a échappé à beaucoup. Seront ils les dernières victimes?
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top