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aléa54
2 abonnés
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4,5
Publiée le 24 février 2013
D'abord, pour dissiper les malentendus, il y a deux versions de ce film. Une version de 3h, celle sortie en salle, que la Fnac avait éditée en VHS et que l'on peut trouver en DVD import US, et une autre, de 4h40 "director's cut", éditée sous forme d'un coffret DVD en VO avec sous-titres allemands. On peut heureusement trouver des sous-titres français sur la toile. A sa sortie, la version courte m'avait ébloui. Je viens de voir la version longue: c'est également un beau film, mais avec des longueurs. Supportables quand on sait on l'on va, mais je ne conseillerais pas forcément de regarder d'abord la version longue. On a en fait trois films en un (qui coïncident à peu près aux trois parties de la version longue): une intrigue policière, un road-movie, puis un film de science-fiction. L'intrigue policière est assez sympa, avec des personnages secondaires (le détective privé, les deux bandits attachants). Le road-movie nous abreuve de belles images mais est au final un peu long. La dernière heure du film est la plus réussie, onirique, à la fois envoûtante et dérangeante. Un film à voir.
Très beau road-movie qui nous fait réellement voyager jusqu'au bout du monde à travers des paysages magnifiques que le traitement des couleurs sublime.. Les personnages son tous attachant et cela m'a fait plaisir de retrouver Chick Ortega dans le rôle de Chico batteur-braqueur qui est vraiment excellent je trouve! Les apparitions d'eddy mitchell font plaisir elles aussi.. Seul défaut, si vous aissayez de regarder à suivre cette trilogie comme moi (4h30 de film je crois), certains passages pourront parraitre un peu longs tout de même! Sinon j'ai aimé la diversité des langues, la vision du future de Wim Wender et la musique très présente dans ce film.
Un chef d'oeuvre, comme toujours pour les Wim Wenders . Enfin un film qui voit notre futur proche de manière bien réelle, sans chichis ni voitures extraordinaires capables de voler ou de monstres venus de l'espace pour nous envahir : si c'est possible de faire un bon film sans ces ingrédients miracles de Hollywood mais avec des voitures équipées du GPS en série, des plubi-phones-visio-phones et l'ère de la carte bleue a son apogée, sans en oublier la pollution, venant de satelites nucléaires à la dérive( "...attention au petit éclair dans le ciel..." ). Claire Tourneur( Solveg Dommartin , déja formidable dans "Les ailes du désir") suit ses envies,pour cela elle parcours le monde à la poursuite de l'élu de son coeur (aaaa Wiliam Hurt!!), elle même poursuivie par un chasseur de primes. Lorsque tous arriveront à destination, le film entame alors une seconde partie, dont on ne pouvait se douter( quoique, la version originale dure quand même 4h40, je n'ai vu que celle diffusée sur Arte il y a pas loin de 10 ans).
Vraiment ce Wim Wenders, quelle imagination...
Le seul regret que je puisse avoir: ne pas pouvoir acheter la vidéo, celle ci n'étant plus disponible à la vente en France ( du moins a la FNAC ).
Si vous n'êtes pas familier des films de Wim Wenders et que vous vous attaquez à 4h40 de ce "Jusqu'au Bout du Monde", passez votre chemin. Ou regardez-le en 2-3 fois. Ce pavé cinématographique aborde aussi bien la comédie (au sens large) que le policier, l'aventure ou l'anticipation (SF). Le tout étant le plus long road-movie qui ait été tourné. Pas moins de 9 pays-4 continents traversés. Certes, la technologie que Wenders imaginait en 1991, l'ambiance cyber-punk du début, le jeu d'acteur et la bande son d'époque lui donnent clairement un air vieillot. Mais c'est aussi ce qui fait son charme. En un sens, c'est un véritable ovni. La distribution est tellement éclectique qu'il fut impossible au réalisateur de tout maitriser. Certains passages sont laborieux et le trio Solveig Dommartin/William Hurt/Sam Neill parait parfois complètement paumé. Le chaleureux séjour au sein d'une communauté Aborigène se révèle être le point fort du film. On entre de plein fouet dans une SF décalée. La dépendance à "l'écran des rêves" pourrait presque se comparer à celle des téléphones portables d'aujourd'hui pour certains. Se couper de la réalité, c'est comme se couper de son âme. Au final, cet ambitieux road-movie peut se percevoir comme une quête de son identité, quelque soit l'issue du monde.
Il n'y a pas de trilogie de science-fiction plus difficile à comparer aux Star Wars originaux que celle-ci. Ne cherchez pas la métaphore, ça n'a simplement rien à voir du tout. Mais la monumentale création de Wenders mérite quand même qu'on la qualifie de meilleure. Par contre le titre comme la forme peuvent être pris au premier degré : avec des équipes de tournage disséminées dans de multiples pays, il a avant tout voulu faire de son film un imposant diaporama où la figuration des paysages français, américain, russe, japonais et australien ne sont que des exemples.
C'est un road-movie à l'échelle d'une planète, ce qui nous permet de l'inscrire dans une dimension graphique indéterminée mais en tout cas sans limites apparentes.
Jusqu'au bout du monde n'est en fait qu'un seul film, mais si long qu'on l'a découpé en une trilogie pour motifs commerciaux. Il ne suffit pas d'en dire que les magnifiques images ont pour toile de fond une histoire qui tient la route de manière révolutionnaire. Le vrai fond est bien minimaliste puisqu'il s'agit d'un certain satellite dont le crash imminent menace l'Homme de fin du monde. C'est ce discret fil rouge qui joue un rôle important au sein du film, lui permettant d'aquérir une cohésion faisant passer n'importe quel autre film pour une nouvelle quand lui est un roman. Il ne met de côté aucun sujet, passe au crible chaque idée et prend son temps pour la dérouler. C'est de là qu'il tire sa force à la fois en tant que drame, oeuvre de SF ou membre privilégié des films globe-trotter.
Wenders recherche la mixité en tout, ignorant la barrière de la culture ou celle de la langue ; toutes s'y mélangent dans une année 1999 dont il ne faut pas perdre de vue qu'elle était encore le futur au temps du tournage. Et c'est là que le réalisateur dévoile à quel point il était visionnaire : non content d'avoir discrètement glissé l'info comme quoi l'écu est la monnaie française et donc a fortiori européenne, il invente des objets qui sont moniteurs portatifs dont les personnages deviendront dépendants. Ils existent aujourd'hui pour de vrai ; beaucoup moins encombrants, on ne regarde pas nos rêves dessus, mais la justesse est surprenante.
On sort du film avec l'impression d'avoir contemplé une mosaïque de chapitres peu liés les uns aux autres si ce n'est par la patte du régisseur, où il a puérilisé la technologie avec poésie et humour et tellement fait tourner ses protagonistes en bourrique qu'on se sent proche d'eux, même aux antipodes.
Classé en film d'action sur d'autres sites, ici, il est catégorisé dans le genre science-fiction ou drame et d'autres le qualifient de road movie. Si cette réalisation est un peu tout cela à la fois (hormis l'action), il ne se passe rien, ce film est d'un ennui incommensurable et d'une longueur interminable.
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1,0
Publiée le 12 février 2021
L'intrigue tourne et se retourne mais à la fin elle laisse beaucoup de choses inexpliquées. On ne sait pas du tout pourquoi Hurt est poursuivi à la fin ni qui sont les personnes qui l'ont poursuivi. Tout est résolu par le supposé désastre qui ne se matérialise jamais. Un film catastrophe sans désastre c'est une apocalypse sans cavaliers. Il est plein de parties disjointes qui ne s'additionnent pas pour former un ensemble satisfaisant. Beaucoup de scènes sont complètement plates et n'ajoutent rien. Quand Hurt se réveille entre deux aînés ils semble aussi déconcerté que moi par leur apparition dans le film. L'idée de se cacher en Australie avec une tribu d'Aborigènes est quelque peu nouvelle mais c'est le fantasme d'un homme blanc je pense. C'est un groupe d'homme qui s'occupe de tous ses besoins bien qu'il n'y en ait pas trop et qu'ils le quittent ce qui une fois de plus se fait avec un minimum d'émotion. Le tout était aussi sec que le désert australien. Il fallait peut-être le voir sur grand écran mais au final je ne pense pas que le film était visuellement époustouflant. Il utilisait quelques plans du bush australien mais il n'y avait rien de très intéressant dans la façon dont cette histoire a été tournée. Je me suis retrouvé à souhaiter sincèrement la fin du film sinon la fin du monde...
Novembre 2015. Wim Wenders vient présenter à Paris son film restauré en version longue: près de 5h!!!!!! Une expérience fascinante pour un film tout en dualité. Ici on vit le monde du rêve jusqu'à en mourir. Très philosophique, le film aborde la fascination presque maladive du sujet au rêve. Vivre ses rêves est-il mieux que d'imaginer les vivre? Les images sont des chimères qui emprisonnent les héros dans un monde qui ne leur appartient pas et l'écrivain vient en quelque sorte nous donner la clef de la survie: "Ce sont les mots qui guérissent de la maladie des images".
Un des films les plus ennuyeux du monde et très encré dans un style 90' plutôt moche.. 4H30 !! les films de Wenders vieillissent très mal une curiosité pour les aficionados du réalisateur et du cinéma expérimental
A l’origine, Jusqu'au bout du monde devait durer 2h30. Wim Wenders parvient en 1991 à faire distribuer en salle une version dont la durée de 2h50 était « compatible » avec les normes des exploitants de cinémas. Le film fut mal accueilli tant par la critique que par le public. Par contre, sa bande originale connut un grand succès. Cette version amputée qualifiée de « Reader’s Digest » par son auteur n’a jamais satisfait les visées d’odyssée ambitionnées par Wenders dans ce qui fut la plus grosse superproduction d’auteur européenne. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com/lumiere2023/#JBM
Un bon film de Vigg Mortensen avec 2 forts acteurs. L action se déroule au 19 e siècle dans la rencontre coup de foudre d un couple d étrangers puis leur vie dans une époque et une contrée assez violentes.des moments forts en émotion sont relatés avec de nombreux flashbacks. Il y a un réel soin du détail che Viggo Mortensen.J aurai aimé un scénario plus étoffé mais c est tout de même une jolie histoire.
« Qui trop embrasse mal étreint », le proverbe s’applique bien à ce film fleuve de Wim Wenders. La multiplicité des lieux, sur (presque) tous les continents de la planète, ne permet pas au cinéaste d’en restituer l’ambiance, lui qui a montré son talent en la matière dans nombre d’autres films. Les méandres d’un scénario rocambolesque égarent le spectateur. Le mélange des genres, polar, aventures, comédie sentimentale, science-fiction, nuit à l’adhésion au film. Et les différents thèmes abordés, jusqu’à la dimension éthique de la dernière partie, semblent apparaître de façon artificielle. Ce qui fait de ce film un melting pot bien long (j’ai visionné la version « longue », de plus de quatre heures et demie !) et bien décevant, surtout qu’il arrive dans la carrière de l’auteur juste après un chef d’œuvre comme « Les ailes du désir », modèle d’écriture, de création et de grâce. Mais il faut lui reconnaître un aspect assez visionnaire et, par bonheur, quelques fulgurances de haut vol.