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    London Nights
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "London Nights" et de son tournage !

    L'auberge londonienne

    London nights est un film polyglote qui illustre un aspect de la vie du réalisateur, Alexis Dos Santos, un Argentin vivant à Londres et parlant le français: « Je voulais donner un nouvel éclairage sur la ville : des jeunes du monde entier s’y croisent, parlent des langues différentes, mais communiquent en anglais. La mixité de Londres est un plus. On s’y crée des familles de substitution loin de son pays natal et de ses racines. On se forge une nouvelle identité grâce aux musiques qu’on écoute, ainsi qu’aux individus et aux lieux qu’on fréquente. »

    Cet esprit n’est pas sans rappeler celui de Cédric Klapisch pour L'Auberge Espagnole. Le réalisateur avoue d’ailleurs que le film aurait pu se tenir à Berlin ou Barcelone. Cependant, ayant vécu 20 ans à Londres, il a préféré choisir un univers qu’il connaissait bien.

    Des influences de tous horizons

    Des photos de Nan Goldin au cinéma indépendant japonais, chinois ou américain, les influences du réalisateur ont été très variées. Le personnage de Sophie Calle (artiste plasticienne, photographe, écrivaine et réalisatrice française) a beaucoup inspiré l’histoire du film et notamment le personnage de Véra. « J’avais en tête la manière dont elle a décidé de devenir artiste. Elle voulait jouer avec sa vie et son art tout entier. Dans London Nights, le personnage de Véra est à son image : elle ose vivre, elle impose ses vues de manière timide et imperceptible. »

    « J’ai aussi beaucoup pensé à la musique de Daniel Johnston. J’ai envisagé mon film comme une juxtaposition de photos de Nan Goldin et de moments musicaux interprétés sur scène par Daniel Johnston. Voilà quel a été l’esprit du film pour moi… Différents écrivains ayant travaillé sur la structure du langage m’ont aussi inspiré. Cette recherche de la liberté se retrouve également dans la peinture. Certains écrivains américains contemporains et quelques argentins ont travaillé sur la structure de manière originale et ils ont aussi cherché à jouer sur la notion de point de vue. C’est ce que j’ai essayé de faire dans mon film, sans tomber dans le conventionnel et la normalité. »

    Rendre l’imaginaire et les pensées

    Alexis Dos Santos intègre dans le film des séquences tournées en 8mm et des séquences photos. Ces passages illustrent les pensées et les échappées dans l’imaginaire des personnages: « Les séquences photos sont liées à la mémoire et aux pensées intérieures des personnages. Il y a un lien très fort entre les images capturées dans notre mémoire et la manière dont on les garde en nous. Je voulais que ce travail sur le passé soit présent tout au long du film, notamment lorsqu’on entre dans la tête des personnages. (…) J’ai pris moi-même la plupart des photos du film et j’ai réalisé les séquences silencieuses des pensées en 8mm », explique-t-il.

    Un film jeune = un film en musique

    Le réalisateur ne concevait pas un film adressé aux jeunes où la musique ne serait pas omniprésente. La présence très marquée de la musique dans le film souligne son importance chez les jeunes: « Pour eux, la musique est essentielle. Elle met en forme, réveille les émotions, nous transporte ailleurs et change notre état d’esprit. (…) chaque lieu qu’on a filmé a son environnement propre. Il y a les bars rock où les groupes jouent en live, les scènes de soirées, sans oublier les morceaux que les personnages écoutent sur leur mp3 ou leur Ipod. Je voulais que la musique tienne un rôle primordial, qu’elle soit éclectique. J’ai listé des titres de groupes que je connais mais certains sont joués par des nouveaux. J’ai fait appel à Daniel Johnston et Kimya Dawson. Il y a des amis comme Tindersticks. À Londres, la musique tendance est plus contemporaine. On la doit à Mary and the Boy, à Connan Mockasin ou à Plaster of Paris. J’adore ces musiciens. Voilà pourquoi je les ai choisis. Leurs morceaux ponctuent le film de vrais moments d’émotion. »

    Un réalisateur « ado »

    « La plupart de mes courts-métrages mettent en scène des personnages d’environ 16 ans. Je pourrais écrire des rôles plus âgés mais j’essaie toujours d’aborder des thèmes que je connais et des événements qui me sont arrivés. London Nights parle de jeunes d’une vingtaine d’années, mais l’histoire aurait pu concerner des adolescents car beaucoup d’événements du film me sont arrivés quand j’avais 15 ans. Enfant, j’aimais les films pour ados. En grandissant, ça a continué. Je regarde toujours les films de John Woo des années 80. Je les aime vraiment. Peut-être vais-je m’en lasser, devenir plus sérieux et mûrir davantage dans quelques années. Ou peut-être pas ! »

    « Je ne sais pas ce qu’est la jeunesse et je ne sais pas non plus comment on devient adulte ! Les responsabilités, les choses ennuyeuses qu’on doit faire… Non, désolé, je n’ai pas beaucoup d’expérience dans ce domaine ! En fait, c’est la façon dont les personnages se projettent dans le monde qui m’a guidé. Je ne pense jamais de façon métaphorique. »

    Un film primé

    London Nights a reçu la Flèche de Cristal, lors de la première édition du Festival du Cinéma Européen des Arcs. Le Festival s'est déroulé du 5 au 12 décembre 2009.

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