Tout n'est pas à mettre au rebus dans ce film assez à contre courant de ce que l'on pouvait proposer aux spectateurs à cette époque. Déjà, mention spéciale à Eastwood qui dès son début de carrière veut casser son image, en acceptant un rôle à contre courant, poussant la chansonnette, et moins difficile faisant le joli cœur. Son partenaire masculin Lee Marvin n'est pas en reste, lui qui a l'habitude de jouer les gros durs, se retrouve dans un rôle assez coquasse, et comique. Enfin, la femme qui sème la zizanie n'est autre que Jean Seberg, belle blonde qui a un rôle particulier.
En effet, le propos du film est assez discriminatoire envers la gente féminine, comment accepter aujourd'hui, qu'une femme soit acheté 800$, pour être marié à un inconnu, on avait même des enchères pour moins d'argent, mais avec une mule en prime et 2 couvertures...incroyable!
Elle se retrouve donc mariée et accepte rapidement de faire ménage à trois...puis la ville se construit sur une seule base, la dépravation, le jeu, l'alcool et le sexe.
Belle réussite, tout le monde se presse pour se dévergonder dans cette ville sans vertu.
Le cinéaste Andrew V McLaglen, aurait su tiré partit de cette idée, et, lui donner un vrai sens cinématographique, même si beaucoup ne le considérait pas comme un grand réalisateur, il avait un savoir indéniable, mais c'est Joshua Logan qui s'y colle, se sera son dernier film et aura dépenser des millions pour un résultat assez moyen.
Eastwood disait que tout cet argent ne se voyait pas à l'écran, ce n'est pas forcément vrai, car la construction de cette ville et ce qu'il en résulte à la fin à du engloutir une bonne partie du budget ( sans mauvais jeu de mot).
Le concept d'un western chantant, sans vraiment de méchants, de grandes bagarres ou de fusillades à du décontenancer plus d'un spectateur.
Il fallait oser, et le film reste une curiosité dans la carrière des deux acteurs principaux, alors il faut le découvrir.