Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Parkko
161 abonnés
2 020 critiques
Suivre son activité
2,0
Publiée le 10 décembre 2011
Non. Un temps pour vivre, un temps pour mourir. Retour sur la vie du réalisateur. Mais malheureusement on évite absolument aucun écueil du genre, mais absolument aucun. Vous craigniez le truc qui se veut plein de poésie mais qui n'en a pas vraiment ? Bingo. Vous aviez peur de revoir une enfance idéalisée, les amourettes adolescentes et les difficultés de la vie adultes ? C'est ça. Un scénario simpliste qui tombe dans une nostalgie poussiéreuse, le tout manque d'idées et de punch pour sortir le spectateur de sa torpeur.
"Un temps pour vivre, un temps pour mourir" est un film à la mise en scène sereine, qui vient se poser en contrepoint d'une extrême rigueur structurelle (l'enfance dans la première heure, l'adolescence dans la seconde; la voix-off qui apparaît dans les premières et dans les dernières minutes du film). Hou Hsiao-hsien filme sa jeunesse dans toute sa simplicité, de ses balades avec sa grand-mère aux bagarres entre clans en passant par la mort de ses parents, avec aussi une certaine distance, brisée par les apparitions de la musique et par une approche très réaliste des différents événements consistant à ne pas les appuyer, que ce soit dans leur tristesse ou leur légèreté. C'est la grande force du film d'instaurer une grande maîtrise formelle sans pour autant écraser ses personnages, de faire preuve d'empathie pour eux sans que celle-ci ne soit jamais forcée; et si l'ensemble souffre de quelques longueurs liées à certaines faiblesses d'écriture, le film n'en reste pas moins émouvant, même bouleversant dans un épilogue cruel qui laisse s'exprimer toute l'amertume du narrateur. Un drame intime à la mise à nu poignante.
C'est plutôt un film naturaliste. On est pas dans la stylisation. Les plans ne sont pas forcément beaux. Ils décrivent la vie de tous les jours. Une partie sur l'insouciance de l'enfance face aux adultes: c'est la vie qui semble heureuse et la mort qui reste le lien entre les étapes de sa vie. Lent et d'une tonalité plutôt morne.
Dans la trilogie autobiographique du scénariste Chu Tienwen de Hou Hsiao-hsien, le deuxième volet "Un temps pour vivre un temps pour mourir" (1985) raconte l'enfance et le début de l'adolescence dramatiques de Ah-ha, aimé de sa grand-mère, de Ahha le fils d'un professeur de Canton émigré à Taiwan, rythmée par les décès dans sa famille, son intégration dans une bande, la pauvreté du Taiwan des années 50, la dictature. Le film se déroule dans une maison japonaise marquant ainsi la grande empreinte que le Japon a laissé à Taiwan. Sans beaucoup d'histoire, l'oeuvre est organisée comme une musique avec des thèmes qui reviennent et des inquiétudes qui se développent. Comme le roman sur l'enfance Shirobamba-Hôsaku (1960) de Inoué Yashushi, la beauté du film désarme l'analyse.
un film fort plein d'émotions. des longueurs (normales pour l'époque de tournage les années 80)... triste spoiler: avec cette impuissance devant la mort de son père puis de sa mère et enfin de sa grand mère ... A voir pour parfaire sa culture cinématographique et une vision de Taiwan
3ème film du cycle autobiographique commencé avec Les garçons de Fengkuei et 6ème effort du cinéaste, Un temps pour vivre un temps pour mourir représente clairement pour moi un aboutissement dans l’œuvre de HHH et son premier chef d’œuvre. Le film raconte en deux parties symétriques (une pour l’enfance une pour l’adolescence) la jeunesse et le quotidien de Ah-ha, totalement inspirée de celle du réalisateur, avec ses jeux d’enfant, son école, et durant l’adolescence ses petits larcins, les rivalités entre bandes, le début de l’amour et de la sexualité. La mise en sc cherche plus à s’attarder plus sur le passage du temps et l’aspect romanesque du récit que véritablement sur l’action et la psychologie des personnages. Elle atteint ici pour la première fois sa maturité et HHH trouve son style : plans fixes longs et reculés formant des tableaux où évoluent les personnages, plans beaucoup plus rapprochés pour mettre en avant quelques objets du quotidien et créer un effet de contraste, la beauté sereine et presque abstraite des images de la nature et du village, un certain sens de l’ellipse et du hors-champ pour capter les atmosphères des lieux et des situations plutôt que ce qui s’y passe, la voix-off dans les premiers et derniers instants du film, la musique (très belle) qui revient à quelques moments clés comme un refrain. Si on peut trouver avec raison que le film n’est pas forcément le plus abouti de son auteur, il y transpire une telle sincérité à chaque seconde et une telle émotion que celui-ci dépasse largement ses quelques défauts pour nous atteindre droit au cœur (là où Poussières dans le vent se révèle à mon sens bcp plus beau formellement mais aussi bcp moins habité émotionnellement). Grand film.
Décor somptueux! Cette petite ville taiwanaise est divine. Sinon histoire trop longue, assez ennuyante ponctuée de détails parfois sordides et vulgaires qu'ils auraient été préférables de passer sous silence