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Un visiteur
3,5
Publiée le 15 décembre 2017
S'il accuse son age avec sa narration lapidaire, son jeu d'acteur complètement exagéré qui nécessite une certaine indulgence culturelle, et son aspect technique douteux (son crachotant, image flou...), A Better Tomorrow représente également l'un des films les plus marquants de son époque. John Woo et ses accolytes (Tsui Hark notamment) frappent au coeur avec cette histoire de triade, parsemée de scènes ultra-puissantes, et de fusillades spectaculaires et jouissives qui ont fait la réputation du réalisateur. Le quatuor d'acteur principal donne une véritable lecon de charisme, en particulier Ti Lung et Chow Yun-Fat. En ce qui me concerne, j'adore !
C'est le film qui a révélé J. Woo à HK et un peu plus tard sur la scène internationale. Car si le film a pété plusieurs records sur son sol, il faudra un peu plus longtemps en France avant de le découvrir. Film de gangsters qui contient tous les thèmes et les tics de mise en scène du spécialiste du cinéma d'action, le scénario est également très travaillé, traitant du passage de témoins entre différentes générations de criminels, décrivant une ville violente, gangréné par des gangs et développant des personnages attachants. Mise en scène impeccable, acteurs au top, thème musical obsédant bref c'est une référence du genre.
Le premier polar de John Woo n'est pas son meilleur. Le début est plombé par des petites scènes humoristiques qui ne fonctionnent pas, et globalement on met du temps à entrer dans l'histoire. Mais petit à petit, tout se met en place, et le style du réalisateur de The Killer apparaît. S'enchainent alors guns-fights et grosses scènes d'actions pour notre plus grand plaisir.
Le temps ne pardonne pas ce type de productions qui vieillit mal et finit par ressembler étrangement à une auto-parodie... Pas exempt de qualités, notamment sur un effort dramatique considérable consenti sur l'action pure, le film a marqué son époque et doit encore faire plaisir aux nostalgiques mais les autres passeront leur chemin risquant de ne retenir que l'aspect caricatural de l'ensemble.
L’un des films dans lequel le duo John Woo-Chow Yun-Fat brille de mille feux. Pour moi, ce film dispose vraiment de tous les avantages de la meilleure période du cinéma de Woo :nerveux, plein d’ampleur et avec sa dose de drame… Personnellement, j’adore…
Après avoir réalisé une dizaine de films dont il n'est pas vraiment fiers, John Woo fait la rencontre de Tsui Hark, qui accepte de produire le film dont rêve John Woo. Le résultat est un polar, genre peu en vogue à Hong Kong à l'époque, le style est du pur Woo, tant dans ses thèmes que sa mise en scène et sa chorépraphie de la violence et c'est un carton en Chine. "Le syndicat du crime" ou "A better tomorrow" impose le style de John Woo: redemption, amitié masculine, trahison, gunfight ultra chorégraphié et baroque. Les enjeux du scénario sont fort émotionnellement et donne plus d'éclat aux brillantes scènes d'action. Un pur plaisir de cinéma jubilatoire avec un Chow Yun Fat trop classe, et un Ti Lung que l'on a plaisir a revoir.
John Woo a déjà une carrière de plus de dix ans lorsqu'il met en scène Le Syndicat du Crime en 1986, où il évoque l'histoire de deux frères, l'un dans la police et l'autre dans la pègre, qui va accepter une dernière mission avant de se ranger.
Surement l'une des œuvres les plus connus de John Woo, Le Syndicat du Crime nous emmène dans les rues de Hong Kong pour y suivre le voyage, qui passera par l'enfer, d'un truand qui va tout faire pour se faire respecter par son frère policier. C'est finalement là que l'oeuvre est une réussite, dans l'écriture et la mise en scène des personnages, avec des dilemmes et valeurs fortes, où chacun sera confronté à des choix compliqués et souvent dangereux.
Alors, l'oeuvre est parfois maladroite, notamment dans sa réalisation et quelques effets de style (alors que certaines chorégraphies et idées, à l'image des deux armes portés ou quelques ralentis, sont plutôt brillantes), mais elle n'en reste pas moins prenante et souvent tendue, avec quelques moments de tensions vraiment bien sentis. Il arrive à créer une dramaturgie assez forte et à bien la mêler à l'aspect gangsters, tout en faisant preuve d'un vrai sens du rythme pour nous captiver tout le long du film, bien qu'on peut regretter les quelques passages comiques qui n'ont pas grand chose à faire là et sont parfois même de mauvais goûts (mais rien de vraiment gênant).
Quelques séquences sont marquantes, à l'image de la scène finale, des pots de fleurs ou autres gunfights jouissifs à souhait, tandis que le futur metteur en scène du génial Une Balle dans la Tête intègre plutôt bien certaines thématiques classiques comme la loyauté, la trahison ou encore la fraternité, notamment à travers les deux protagonistes Ho et Mark. Chow Yun Fat, Leslie Cheung et surtout Ti Lung sont parfaitement dirigés par John Woo, sachant alterner les tons avec savoir-faire.
John Woo propose avec Le Syndicat du Crime une oeuvre parfois maladroite mais assez prenante et forte où il est question de loyauté et fraternité, faisant preuve de nombreuses bonnes idées, tant dans l'écriture que la réalisation.
Le Syndicat du Crime marque aussi la rencontre entre John Woo et Tsui Hark, qui le produira avec sa nouvelle boite Film Workshop qui régnera pendant plus d'une dizaine d'années sur le cinéma de Hong Kong.
Coup de coeur ! Incroyable de voir la manière dont John Woo s'approprie un genre sans le détruire. Un polar crépusculaire sublimé par des séquences de gunfights époustouflantes. Tout frise la perfection : la mise en scène, la musique ( très datée, mais en parfaite harmonie avec les images ), le traitement des trois personnages ( Kit le bon, Mark la brute, Ho le truand ) le scénario ( richesse psychologique et dénouement percutant, bouleversant...), les éclairages flamboyants... Le Syndicat du Crime figure sans nul doute parmi les meilleurs films HK des années 80 : Chow Yuen Fat est charismatique en estropié frivole, Leslie Cheung est émouvant en frère ingrat. Chaque personnage à son épaisseur car John Woo ne sombre jamais dans le manichéisme ( on parvient même à comprendre Shing ). Le réalisateur HK parvient à alterner règlements de compte, scènes d'action et désordre relationnel avec un style purement efficace. A Better Tomorrow est donc un coup de maître, un véritable chef d'oeuvre du cinéma . Une leçon d'esthétisme.
John Woo posait les bases de son propre mythe avec le premier volet d'une série desormais légenaire où l'on retrouve toute les bases de son cinéma c'est à dire gangster, gunfight,amitié indéstructible, honneur, redemption et affrontement chevalresque et oui rien que ça.Bref un classique qui mit son temps à être reconnu en France et qui fit de Chow Yun Fat une star transcendé par 2 scènes celle ou il brule un billet à la Gainsbourg et une autre avec un gunfight vengeur.
Pur divertissement que ce Syndicat du crime, dans lequel John Woo conjugue le bon et le moins bon. Pour le moins bon, usage intensif d’une musique sirupeuse, humour bas du front et réactions prévisibles, genre virilité exacerbée, honneur bafoué… Pour le mieux, une mise en scène inspirée et vive, peut-être influencée par Scorsese ou Tarantinesque avant l’heure, et une violence hyper stylisée de laquelle Woo tire le sens du film. A chaque fois que celle-ci apparaît, elle bouleverse les personnages et leurs buts. Une première fois, elle donne à Kit le désir ardent de se venger de son frère ; une seconde fois, elle est témoin de la dévotion de ce même frère. Elle est rarement gratuite, puisqu’elle provoque chaque rebondissement, elle change la situation au fur et à mesure du film – vision d’une société qui gangrenée par la mafia et le meurtre. Morale plutôt anti-capitaliste dans une Chine qui n’a plus rien de communiste : il faut parfois accepter d’être simple flic ou vendeur de voiture, et laisser le pouvoir ou l’argent aux tueurs les plus (im)pitoyables.
Premier acte imparfait de la trilogie "Syndicat du crime" du grand John Wu. Certes les fusillades sont très bien filmées, mais derrière l'histoire et la direction d'acteur ne suivent pas toujours. Prometteur pour le numéro 2...
Grâce à ce film, John Woo et Tsui Hark ont littéralement révolutionné le cinéma hongkongais. Alors qu’il n’y était jusque là produit que des comédies et des films d’arts martiaux, les deux cinéastes ont pu user de leur influence pour réaliser un polar au style visuel très léché, où se mêlent habilement de magnifiques scènes d’action, ne ressemblant pas aux chorégraphies de combats conventionnels, et une magnifique relation fraternelle comme on n'en voit que trop rarement dans les films de mafieux, aux antipodes du stéréotype manichéen jusque là récurent dans le cinéma chinois. Et c'est sans parler de l'interprétation magistrale de Chow Yun Fat dans le rôle de l'un des gangsters les plus cool de l'histoire du cinéma dont le style et le style inspira un grand nombre de réalisateurs, à commencer par Tarantino dans son "Reservoir dogs". Enfin bref, c'est une petite perle du genre, dont l'influence sur le cinéma asiatique est similaire à ce que "Le parrain" fut au nouvel Hollywood!