Après l'original, le Remake, forcément, il le fallait. L'adaptation du roman chope un bon coup de jeune (bon même si le film à 40 ans), et il n'a presque pas vieillit d'un poil ! On retrouve notre bon Robert en pleine forme, et la seule chose qui nous fait dire que le film est vieux, c'est en voyant la gueule de Stallone qui n'était pas déformé par les stéroïdes qu'il ingurgite aussi rapidement que ce que Dr. House bouffe ses pilules de vicodine. L'intrigue marche toujours autant, les dialogues sonnent toujours juste, on ne perd pas une miette du cynisme de notre détective privé, et pour ne pas citer tous les monologues, je résumerai son état d'esprit avec une seule phrase (bon à peu près hein) : "Elle était tellement belle que je pouvais sentir mon sourire grandir contre ma poche". J'ai toujours été nul en anglais, mais l'idée est là.
La première adaptation du roman de Chandler est un classique du film noir, et dans cette adaptation, on a tout du film noir, l'ambiance année 60' nous saute à la gueule à chaque plan et à chaque musique, d'ailleurs, la musique est aussi un défaut, puisqu'elle est quasiment omniprésente. Comme dans Smallville (Ami détective, pardonne ma comparaison). Niveau ambiance, le film répond présent. Niveau jeu d'acteur, Robert Mitchum interprète pour la première fois le détective Marlowe qu'il interprétera une seconde fois dans " Le Grand Sommeil ", et même si je préfère l'interprétation de Dick Powell, Mitchum est excellent dans son rôle, il donne un côté plus dramatique au personnage, et surtout plus intelligent et moins tonique.
Cela dit, si je préfère la première adaptation à la seconde, même si la seconde est plus fidèle au roman (surtout au niveau du caractère du personnage principal), c'est en grande partie pour les dialogues, mais aussi pour la scène mémorable où Marlowe est drogué. Dans le film de 1944, la scène durait bien plus longtemps et était grandement plus intense. Là, l'effet tombe un peu à l'eau, le seul avantage de cette version c'est qu'on voit des paires de seins et Stallone pratiquer le simulacre de la reproduction. Et encore ça, je doute que ça soit un avantage.
Bon Film :