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ferdinand75
548 abonnés
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3,5
Publiée le 16 novembre 2021
Un très belle surprise que ce polar "moderne" , très bien adapté. On reste dans le style des polars des années 50's , mais avec une réalisation brillante et une touche de modernité. Mitchum est excellent , le scénario bien construit, et la brève apparition de Stallone très touchante.
Adaptation d’un excellent polar de Raymond Chandler, le film se veut l’archétype des conventions du genre depuis 30 ans (nous sommes en 1975). Mais à part ce respect mémoriel, il reste bien quelconque, parfois même ennuyeux… Ce genre à bien vieilli. Mais ne boudons pas le plaisir de voir Robert Mitchum, désabusé et déginguandé à souhait, draguer la toute jeune Charlotte Rampling, déjà attirante de mystère. On y voit même un jeune costaud traverser l’écran : le futur Rambo, déjà bien bodybuildé !
Assez fidèle à l’esprit du roman de Chandler ce film est déroutant voire quasiment impossible à suivre de bout en bout. L’important n’est pas là, c’est l’ambiance reconstituée de l’époque avec une élégante mise en scène qui compte et évidemment Mitchum en Marlowe qui se fait tabasser plus souvent qu’à son tour. Je ne suis pas ici fan de Charlotte Rampling que l’on voit finalement peu et qui ne fait pas grand- chose, même dans la scène finale. Les couleurs travaillées et la bande son se remarquent surtout dans des décors aussi exigus. La révélation du film est indiscutablement Jack O’ Halloran dans le rôle de Moose Malloy, il est terriblement impressionnant. C’est plus un pastiche de film noir qu’un chef d’œuvre du genre pour séduire les cinéphiles. C’est assez facile car les histoires de Marlowe sont toujours l’occasion de faire briller l’art cinématographique, les scenarios n’imposant aucune contrainte.
Un film noir en dehors de la grande époque mais tout à fait digne des grands classiques. Robert Mitchum parfait, des entourloupes et des règlements de compte. Ambiance whisky, prostituées et bandits tout est réunis. Les amateurs du film noir seront ravis.
Alors que Raymond Chandler redevenait à la mode dans les années 1970, Dick Richards adapte pour la troisième fois son roman où l'on retrouve le détective Philip Marlowe qui va devoir retrouver l'ex-petite amie d'un costaud qui vient de sortir de taule.
Ambiance nocturne et lumineuse, fond sonore jazzy puis la voix-off de Robert Mitchum, dès les premières secondes, Farewell, My Lovely reprend tous les codes du film noir et applique la recette du genre à la lettre tout le long du film. C'est d'ailleurs là le petit problème que représente cette adaptation tant tout est attendue avec des codes qui sont ici utilisés avec excès. Rajouté à cela une intrigue pas toujours bien exploitée (on s'y perd un peu trop facilement sans que la tension ne soit régulièrement au rendez-vous) et on a de quoi obtenir quelques regrets.
Rien de bien préjudiciable pour autant, Dick Richards posant une atmosphère noire, parfois même glauque, qui reste prenante de bout en bout, avec un vrai charme qui s'en dégage tandis qu'un Robert Mitchum impérial campe un Marlow désabusé, vieillissant et qui va se retrouver au cœur d'une intrigue qui le dépasse totalement. Autour de lui, Richards met en place une galerie de personnages où se mêleront femme fatale, flic ou autre dur à cuire, avec un soupçon d'ambiguïté planant sur chacun d'eux et sur le récit.
On navigue entre fumée de cigarettes, meurtre et vapeur d'alcool, et cela, Richards le met bien en avant et nous immerge totalement au cœur du récit, usant d'une réalisation classique, sobre mais efficace. La photographie très lumineuse participe aussi à l'ambiance générale de l'oeuvre tandis que l'affrontement entre Mitchum et Rampling est bien exploité et tient toutes ses promesses, permettant à l'oeuvre de prendre de plus en plus d'ampleur plus on avance dans le récit.
Nouvelle adaptation de Raymond Chandler, Farewell, My Lovely, permet à Dick Richards de signer un pur film noir dans la lignée de ceux de l'âge d'or hollywoodien et, sans être transcendant, c'est réussi et il arrive à nous plonger dans cette enquête ainsi que dans une atmosphère sombre à souhait.
Tous les ingredients du film noir à l'ancienne sont là: intrigue absconce, reconstitution, femme fatale et Mitchum qui porte le trench et le chapeau encore mieux que Bogart. Une curiosité : Stallone en petite frappe avant sa prise de stéroïdes pour Rocky. Un superbe hommage à Howard Hawks et John Huston.
J’aime beaucoup Raymond Chandler. Le film n’est pas un chef d’œuvre, et, assez loin d’un « Chinatown » de Polanski, qui reste la référence du genre (le film noir dont le personnage principal est un « privé »), il ne brille ni par sa créativité, ni par sa mise en scène. Mais je l’aime beaucoup, pour sa fidélité au romancier. Pas tant à l’intrigue du roman adapté, qui, pour être intéressante, n’est que le support de la description d’un monde et des personnages qui s’y perdent, qu’à l’esprit du romancier. Les codes du genre sont tous là, accentués par le choix des images et couleurs, par la musique dramatique jazzy, et les pertinentes et savoureuses réflexions en voix off. Sous cet aspect formel assez fascinant, il y a plus profondément le constat désespérant d’une société qui n’a plus de valeurs (la corruption règne en maître) dans un contexte historique difficile (l’imminence de l’entrée en guerre). Comme dans King Kong, les amours d’un « gorille » pour une poupée sont impossibles, et les rêves n’ont plus leur place. Même les espoirs personnels qui peuvent paraître dérisoires (le record que devrait battre le champion de Base Ball Joe Di Maggio) sont contrariés par la réalité. Mais il reste, dans l’attitude et au fond du cœur de ce « privé » désabusé et parfois cynique (Philip Marlowe restera toujours un modèle du genre), une lucidité et une générosité émouvantes.
Il y a deux façons de regarder ce film, ou bien on s'intéresse à l'ambiance en considérant l'intrigue comme secondaire et à ce moment-là, c'est tout simplement fabuleux. Avec un Robert Mitchum aussi impérial que décalé et des personnages secondaires bluffant (seul léger bémol, Rampling en femme fatale). L'autre façon c'est de se dire "Je regarde un polar" et force est de constater qu'on est vite largué dans les arcanes de l'intrigue (un film n'est pas un bouquin, on n'a pas le temps de prendre du recul) et que le dénouement avecspoiler: le flic ripoux touché subitement par l'esprit de l'honnêteté est gros à avaler. Mais bon, soyons indulgent, le film se regarde sans aucun ennui et Mitchum emporte tellement le film qu'on ne perd en rien son temps à l'avoir vu.
Philip Marlowe, personnage phare de la littérature policière et de la littérature tout court connait une nouvelle adaptation au cinéma. Après avoir été joué par entre autres Humphrey Bogart en 1946 dans « Le Grand Sommeil » d‘Howard Hawks, par Eliott Gould en 1973 dans « Le Privé » de Robert Altman, le détective privé trouve un nouveau repreneur en la personne de Robert Mitchum, figure incontournable du cinoche américain. Que les choses soient bien claires, « Adieu ma jolie » n’est certainement pas le film qui va révolutionner le monde du polar. De la première seconde jusqu’à la dernière, les codes du film noir sont appliqués à la lettre. Au début, l’accumulation de clichés ressemble presque à de la parodie. L’enquête qui nous est proposée est intéressante, bien menée, et Dick Richards sait diriger sa barque et parvient à nous emmener la où il le souhaite. L’interprétation est de qualité. L’affrontement entre Robert Mitchum et Charlotte Rampling tient pas mal de promesses. Le charisme de l’un contrecarrant la beauté troublante de l’autre. A noter aussi le petit rôle d’un certain Sylvester Stallone qui allait devenir une star l’année suivant la sortie du film. Bref, tout cela pour dire qu’il ne faudra pas s’attendre à la huitième merveille du monde, mais que cet « Adieu ma jolie » vaut le coup.
Bon polar au style des années 40. Très plaisant et divertissant. L'histoire de ce détective et l'ambiance générale du film passe plutôt bien. J'ai passé un moment très agréable à le regarder avec un bon Mitchum qui colle bien au personnage du détective avec sa gueule cassé.
GÉNÉRAL : spoiler: Les problématiques morales d’un détective privé.
ASPECTS POSITIFS : spoiler: Plusieurs choix du personnage principal vont dans la bonne direction.
ASPECTS NÉGATIFS : spoiler: Milieu de l’action très sombre et destructif.
PISTES DE RÉFLEXION : spoiler: Ce film est la 3e adaptation cinématographique, qui est plus proche du roman de Raymond Chandler que la célèbre adaptation avec Dick Powell (Murder, My Sweet). Contrairement à Murder, My Sweet, la femme fatale est moins humaine et la fin se termine sur une possibilité que le détective s’occupe du jeune, dont le père a été assassiné à cause de lui. Le réalisateur est le même que celui du film The Culpepper Cattle Company. On remarque d’ailleurs que les deux films se terminent sur une note positive.
Dans la majorité du film, le détective rencontre des personnages qui sont à l’opposé de lui. Les personnages ne semblent pas avoir de choix positif dans la vie et souvent portent en eux les éléments d’autodestruction qui les hantent. C’est pourquoi, tout au long du film, aucun personnage sauf son ami personnel ne peut l’épauler. Même les policiers sont très négatifs et sont sauvés à la fin lors de la scène où le lieutenant dit que c’est un véhicule de police et de mettre les sirènes. Cette scène est un tournant dans le film, car le lieutenant qui nous apparaissait sympathique, mais non impliqué, épaule le détective.