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traversay1
3 645 abonnés
4 877 critiques
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3,5
Publiée le 4 août 2016
L'intrigue de ce film noir tiendrait sur un ticket de métro. Un type en cavale n'a pas commis le meurtre dont on l'accuse. Et non, il n'a pas non plus les 350.000 dollars que des truands veulent lui faire restituer. Tourneur n'a pas besoin de beaucoup plus pour imposer sa griffe dans ce thriller aux dialogues ouvragés et au ton mélancolique. Pas mal pour un petit film sans sujet, ou presque. Anne Bancroft assure joliment l'indispensable touche féminine.
Jacques Tourneur revient au film noir, genre où il fait preuve de maîtrise, avec son art habituel pour nous plonger d’entrée dans une atmosphère prenante, tour à tour banale et oppressante. Aldo Ray, méconnu mais solide et Anne Brancoft, déjà au plus haut degré de son charme sulfureux, forment un duo charismatique et sont magistralement dirigés par Tourneur. L’alternance des scènes de ville et de celles qui se déroulent dans la neige est particulièrement réussie, de même que l’utilisation toujours pertinente des flash-back. Les ressorts de cette intrigue originale se révèlent peu à peu à travers un scénario bien construit et inventif. C’est un film très réussi, nerveux, bien filmé, bien monté et qui fait passer un excellent moment.
Une déception, ce film de la fin de la période du film noir (le film date de 1957), m'a paru assez classique, malgré quelques utilisations de flash back, et pas très intéressant, malgré une mise en scène soignée. Néanmoins on est loin de la Féline ou de Rendez vous avec la peur.
Sans aller parler de Série B, ou autre, on peut avant tout dire que, Nightfall, est un très bon film noir. Avec une histoire de polar classique, mais intéressante, de bons acteurs, et quelques scènes très bien écrites. L'ensemble réalisé avec style, dans la tradition du genre.
Il est rare de rencontrer un tel film qui donne à la fois une impression de pauvreté cinématographique et d’angoisse. On n’arrive pas non plus à se situer entre le normal et l’anormal qui sont constamment mélangés. Le montage alternatif y est pour beaucoup et la bizarrerie des comportements des 3 gentils n’arrive pas à compenser l’assemblage nauséabond que forme les deux méchants. Les extérieurs enneigés accentuent encore la résignation qui semble vouloir finalement emporter James Vanning, tout heureux de croire qu’il va recevoir l’aide de la police. Police, que par un curieux raisonnement il n’a jamais voulu affronter. Nous sommes dans une sorte de cauchemar dont on a du mal à s’extraire. Anne Bancroft au sommet de sa beauté ne joue aucun rôle dans le scénario ce qui rend sa présence dérangeante. Je ne suis pas certain qu’elle ait apprécié ce que lui a demandé le réalisateur. Ce qui est certain c’est que la personnalité de Jacques Tourneur ressort dans Nightfall.
13 952 abonnés
12 478 critiques
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3,0
Publiée le 6 mai 2012
Adaptation d'un roman de David Goodis, "Nightfall" est un vigoureux film noir de Jacques Tourneur dont on peut admirait le final dans la neige! Aldo Ray est remarquable dans la peau de cet homme en butte à une double sèrie de poursuivants dont les allures de soldat viril le dèmarque rapidement des seconds rôles qui l'entourent! D'un côtè, les flics le croient coupable d'un meurtre, de l'autre les gangsters le croient en possession d'une forte somme d'argent volè! Entre les deux, Anne Bancroft, vingt-cinq ans et dèjà grande, fait une bonne prestation! On n'en oublierait presque que le thème principal de cette sèrie B hollywoodienne est une fois de plus celui d'une chasse à l'homme entre un innocent traquè et des truands dont les paysages de neige rappellent les Pyrènèes basques en hiver dans les environs de Lescun! A voir, vraiment, pour toutes ses bonnes petites choses...
"Nightfall" se situe dans la dernière partie de la carrière cinématographique de Jacques Tourneur. Après 1960 il ne tournera plus guère que pour la télévision. De par son style visuel résolument tourné vers la série B, "Nightfall" s'apparente aux films d'Ida Lupino ("Le voyage de la peur") ou de Robert Aldrich ("En quatrième vitesse"). De ce fait Tourneur est moins novateur avec ce polar qu'il l'a été dans le fantastique sous la férule de Val Lewton. La même année qu'il réalise "Nightfall", il sort le sublime "Rendez-vous avec la peur". Toutefois ne boudons pas notre plaisir à la vision de ce suspense astucieux qui tient surtout grâce au procédé de récit alterné qui entretient le doute sur la véritable personnalité du personnage principal joué par Aldo Ray. S'agit-il d'un escroc comme tout le laisse penser ou simplement d'un pauvre quidam présent au mauvais endroit au mauvais moment ? De la belle ouvrage.
Excellent petite série B servie par une photo superbe et une bande son à la hauteur. Le film vaut surtout par son atmosphère et quelques scènes excellentes, comme la rencontre du couple, au bar, au début, et la présentation de mode, qui a un petit côté hitchcockien. En revanche le scénario, tiré d'un roman de David Goodis est assez convenu. Il est permis de penser que Tourneur a donné un caractère un peu plus optimiste à l'histoire du romancier américain, connu pour son penchant pour les personnages de looser et les fins très noires.
Film bien écrit, les dialogues sont excellents selon moi. L'histoire est assez banal mais la construction du récit le rend prenant. Anne Bancroft avait déjà quelque chose dans son jeu. Film noir typique et crépusculaire à la fois, les dernières scènes sont tendue à souhait.
Pour moi un polar noir doit être nerveux et tendu mais je n'ai pas ressenti de telles choses en regardant Nightfall bien que le scénario soit astucieux et les comédiens très bons mais la mise en scène de Tourneur est trop calme à mon goût. Cependant Nightfall est loin d'être mauvais.
"Nightfall" de Jacques Tourneur est un polar dans la droite lignée du film noir hollywoodien des années 50. Son intrigue, où un Monsieur-tout-le-monde va se retrouver pris dans un engrenage le forçant à fuir, ramassée en 1 h 15 est efficace et n’ennuie pas.
Une merveille de série B, où le héros est pris au piège, quelle que soit la direction de sa fuite désespérée. Sa rencontre avec une femme triste et attachante lui donne l'énergie d'affronter ses poursuivants et de faire face à son destin. Filmée dans un noir et blanc superbe, cette adaptation de Goodis embrasse admirablement l'univers du romancier où, pour une fois, la fatalité réserve aussi des perspectives positives. Aldo Ray et Ann Bancroft forment un couple inattendu mais très convaincant, le premier faisant montre d'un naturel étonnant (les scènes de la rencontre dans le restaurant).
Sur un scénario plutôt classique, Jacques Tourneur fait une fois encore preuve de beaucoup de maîtrise pour nous offrir un suspense plutôt tendu et assez raffiné, celui-ci privilégiant les échanges oraux et les situations fortes aux fusillades incessantes. Surtout, il prend toujours soin de ses différents personnages, trouvant en Aldo Ray, Brian Keith, Anne Bancroft ou encore James Gregory des interprètes sobres et convaincants. Et si les flashbacks ne sont peut-être pas assez exploités, l'entreprise reste suffisamment solide et bien réalisé pour que l'on y trouve son compte, à l'image d'un affrontement final ne manquant pas de panache. Un bon film.
Série B de Jacques Tourneur, Nightfall est un film qu'on oublie parce qu'il ressemble à tous les films noirs de son époque. Les personnages manichéens agacent, et le héros patibulaire peine à séduire le spectateur. Mais la trame est somme toute prenante et la dernière image du film, sur la neige immaculée, n'est pas privée d'une certaine
On sent vraiment que le réalisateur de "La Griffe du passé" était en très bonne forme en réalisant ce film noir qui ne perd pas de temps à insuffler une atmosphère qui peu être tour à tour oppressante ou au contraire assez détendue et à présenter ses personnages sans pour autant que leur psychologie en soit négligée. Dès la première scène où apparaissent ensemble Aldo Ray et Anne Brancoft, on a envie que ce couple qui devrait être improbable fonctionne. Et par chance, c'est le cas et on pourra ajouter comme acteur mémorable dans ce film Rudy Bond dans le rôle d'un truand bête et sadique dont on ne peut avoir qu'envie d'exploser la tête dès sa première apparition. Tourneur mène efficacement l'ensemble spécialement en utilisant de façon très habile le flashback. Les dernières scènes dans la neige sont particulièrement intenses, dont une n'est pas certainement sans avoir inspiré les frères Coen pour "Fargo". Un très bon cru dans la carrière du réalisateur.