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Le Loubar
41 abonnés
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4,0
Publiée le 2 juin 2018
A travers "Les affameurs", Anthony Mann dépeint un Far West où l'appât du gain corrompt les hommes. En effet, dans ce film la ruée vers l'or bouleverse les prix, oppose les personnages les uns aux autres et contraint chacun à tôt ou tard servir ses intérêts plutôt que ceux du groupe. Le film offre une belle galerie de personnage, portée par Glyn McLyntock (James Stewart) et Emerson Cole (Arthur Kennedy), qui se révèlent plus complexes que ce qu'on pourrait penser au premier abord. Les personnages sont donc bien caractérisées et même si on a tendance à s'attacher au personnage de Glyn, son passé trouble et son comportement assez violent par moments empêchent d'en faire un véritable héros. C'est peu conventionnel en temps normal dans les westerns traditionnels. Selon moi l'atout majeur du film est la réalisation, et plus encore, les lieux de tournage : tous les décors sont absolument splendides, passant des fleuves à la montagne en passant par les prairies... La nature devient presque un personnage à part entière dans le film, témoin innocent de la vénalité humaine. Très bon film, à découvrir.
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4,5
Publiée le 25 mars 2019
C'est dans les annèes 50 que Anthony Mann fit preuve d'une prèdilection marquèe par les westerns, et rèalisa quelques-uns des grands classiques du genre! L'intense "Bend of the River" fait parti de ses westerns là! En gènèral considèrè comme cinèaste de second plan, Mann semblait en rèalitè n'avoir rien à envier à John Ford, Howard Hawks ou Raoul Walsh! Ces « affameurs » confirment la grande classe et surtout le professionnalisme du rèalisateur de "Winchester 73". Mann reprend l'un des grands thèmes du film de l'Ouest : le convoi de pionniers dans une nature souveraine avec mille et une pèripèties! Certes, l'on sait bien que le hèros s'en tirera, mais le plaisir vient de l'attente de cet èvènement et de la manière dont il sera prèsentè! A ce titre, la scène finale sur les berges de la rivière entre Jimmy Stewart et Jay C. Flippen est admirable! L'interprètation est dominèe par Stewart qui excelle dans les rôles de cowboy vulnèrable mais le mèchant Arthur Kennedy et le gentil Rock Hudson complètent bien une excellente distribution! De plus, le technicolor, les attaques et les dècors naturels sont splendides! Que rajouter de plus si ce n'est que "Bend of the River" est un western majeur de Mann...
Un western d'Anthony Mann suivant le parcours des pionners americain,c'est excellemment fait et construit.Le voyage révélera la nature de chacun,et l'or fera tourner les têtes ainsi que le prix des denrées.
Vraiment pas de quoi s'affoler car c'est un tout petit western. La réalisation et la photographie que tout le monde loue à juste titre, n'est pas en cause, mais le scénario est plan-plan, tous les poncifs du genre déifient les uns après les autres, on est assez proche de l'ennui et il faut attendre la dernière demi-heure pour que la tension s'installe (un tout petit peu parce qu'on sait très bien comment ça va se terminer). L'interprétation n'a rien d'exceptionnelle avec Stewart monolithique, Kennedy dont les tics nous font deviner qu'il ne va pas être bien clair, Hudson, niais et transparent et la belle Julie Adams dont le potentiel sera tellement mieux exploité dans "l'étrange créature du lac noir". L'homme de l'Ouest, c'est quand même autre chose !
Je n'ai vu qu'un seul western d'Anthony Mann (l’appât) et les affameurs me permet une seconde approche de ses westerns et c'était plutôt sympathique. En fait j'aime beaucoup ces histoires de fermiers qui veulent s'installer, devenir de pionner, vivre de leurs terres, il y a un côté très romantique qui est vraiment plaisant. Forcément le chemin est plein d'embuches, mais c'est pour ça que la récompense d'une terre arable est si belle.
D'ailleurs on peut noter dans le film l'opposition entre la culture, qui rapporte peu, qui prend du temps, qui implique une stabilité et la ruée vers l'or qui est chaotique, qui rend les hommes fous. Et c'est ça le sujet du film, l'appât du gain qui fait ressortir le pire chez les hommes. Certes ce n'est pas très original, mais là j'ai trouvé ça plutôt bien traité, car comme pour le trésor de la Sierra Madre, cette folie concerne des personnages que l'on a côtoyé une bonne partie du film et que l'on apprécie, ça ne fait que renforcer le propos du film.
En parlant de personnages du film, je dois avouer que celui de Rock Hudson fait un peu de la figuration et si c'est toujours un plaisir de le voir à l'écran, j'avais l'impression qu'il ne savait pas trop ce qu'il faisait là. D'ailleurs, c'est à se demander pourquoi il suit le personnage de James Stewart dans des aventures périlleuses alors qu'ils se sont juste croisés une fois auparavant et il agit comme s'ils étaient amis depuis trente ans. C'est avec la prestation d'Arthur Kennedy qui est beaucoup trop exubérante pour être crédible, les deux seules faiblesses du film.
Le personnage de James Stewart est extrêmement bien iconisé, que ça soit dans sa rencontre avec celui de Kennedy, où ce dernier fait un large sourire lorsqu'il entend le nom du héros, on comprend que celui-ci a un lourd passé, mais surtout dans la dernière partie du film qui tourne autour de la vengeance, où l'opposant a réellement peur de Stewart et de ce qu'il peut faire... D'ailleurs on l'entend, avec des coups de fusil, éliminer les hommes de mains un à un en hors champ... La tension monte.
J'adore ce genre de films où celui qui est censé être faible et isolé devient le chasseur et ceux qui étaient chasseurs deviennent la proie. Il y a un petit côté Riddick avant l'heure (enfin toutes proportions gardées).
Il faut également noter les paysages et une Julie Adams magnifiques. C'est vraiment le petit western sympathique qui va sonder l'âme humaine tout en proposant un spectacle de qualité.
Un western haut en couleur avec des jeux de cartes, du whisky, de l'or et des coups de feu bien placé, bref tout ce qu'on aime. Une escorte de convoi qui n'est pas sans rappeler un grand classique du western, la rivière rouge de Howard Hawks.
Un duo d'acteurs superbe. Et le duo Anthony Mann/James Stewart un classique du western.
La mise en scène et le cadrage sont parfaits. Les personnages sont intéressants à suivre comme Cole qui apparaît comme l'ami de McLyntock mais qui cache tout de suite quelque chose qui nous intrigue.
Long-métrage de grande qualité d'Anthony Mann. Superbe prestation de James Stewart qui joue un personnage au passé difficile, il y à aussi le charmant et pas des moindres Rock Hudson. Une évasion d'une grande traversée de rivières, de montagnes. Une poursuite implacable entre James et Arthur Kennedy s'installe au fur et à mesure. C'est du régal, Les Affameurs exploitera votre vision et soif de l'univers western.
En pleine période de ruée vers l'or, les hommes changent et la confiance n'est pas de mise. Pourtant, un certain Glyn McLyntock, ancien bandit, promet d'escorter un convoi de pionniers dans l'Oregon, un voyage qui devrait lui permettre d'acquérir une humanité et de tourner définitivement une page de sa vie. Mais il va devoir composer avec des alliés dont on ne sait s'ils seront solidaires jusqu'au bout; ainsi, le trio masculin composé de James Stewart, d'Arthur Kennedy et de Rock Hudson est toujours mouvant et les combinaisons entre leurs personnages varient selon les intérêts de ces derniers. En faisant évoluer les associations et les oppositions, Anthony Mann crée un suspense efficace, en particulier dans un dernier tiers haletant où la traversée d'une rivière devient autant un enjeu de survie qu'un moment de cristallisation morale. La réussite du film tient dans ce mélange de classicisme de motifs d'action et sentimentaux (l’attaque des indiens, une bagarre dans un saloon, une rivalité amoureuse) et de modernité se faisant à travers une densité psychologique et certains choix de décors singuliers (l'obstination de Glyn, qui marche seul dans une montagne enneigée à la poursuite des ennemis qui l'ont trahi). En plus de bénéficier d'un rythme impeccable et d'une mise en scène limpide, "Bend of the river" nous fait ressentir l'état d'un monde nostalgique, ébranlé par ses changements et incertain de son avenir.
Voici un western auquel aucun "fana" de ce genre mythique et disparu n'aurait l'idée de mettre moins de 4 *.Il est absolument parfait et ne peut déplaire que dans la façon d'envisager l'histoire.La forme elle, est si irréprochable que l'on peut le découper séquence par séquence pour les commenter les unes après les autres aux jeunes cinéphiles.Les decors naturels tiennent une place de choix mais ce sont surtout les protagonistes qui transpirent de vérité:le bien,le mal, la redemption et surtout le courage et la volonté y tiennent une grande place.Il fait partie des 100 meilleurs westerns et si j'ai d'autres préférences pour raisons sentimentales,je suis admiratif et contemplatif devant celui-là.
Second film du genre d’Anthony Mann interprété par James Stewart, Les Affameurs est un western extrêmement classique comme Hollywood en produisait à foison dans les années 50. On y trouve donc une femme en détresse, des indiens méchants et sans âme, des noirs caricaturaux et un héros courageux et honnête malgré un passé de hors-la-loi, le tout étant extrêmement dialogué. Heureusement, on y trouve également tout le professionnalisme du réalisateur et la présence d’un beau trio d’acteurs (James Stewart, Arthur Kennedy et Rock Hudson). Les amateurs de westerns américains très classiques seront sûrement enchantés alors qu’un public préférant la tournure plus moderne qu’adoptera le genre à partir des années 60 pourra trouver l’ensemble un peu désuet et ennuyeux.
Western traditionnel avec paysages moyens et beaucoup de bagarres et de coups de feux. On se demande comment ils font car on ne les voit jamais recharger leurs armes. Histoire d'amour à peine esquissée. Le seul intérêt est dans le scénario historique qui montre les conséquences économiques de la ruée vers l' or dans l' Oregon, à Portland, banlieue de Vancouver.
2ème western et collaboration entre Anthony Mann et James Stewart,"les Affameurs"(1952)n'a ni l'âpreté de "L'Appât",ni la magnificence de "L'Homme de la plaine",mais il est tout de même d'un excellent niveau.Un convoyeur d'hommes,de bétails et de vivres,doit faire face à une bande de hors-la-loi,qui pillent tout,pour spéculer ensuite sur les partants pour la ruée vers l'or.Le canvas est connu,direct et les archétypes se développent sans fausses notes(la belle secourue,le héros complexe et tourmenté,l'ami fourbe,les itinérants floués et les malfrats sans manières).Comme à son habitude,Mann se sert des paysages escarpés pour mieux traduire les conflits intérieurs des hommes.James Stewart joue au diapason,à la fois intense et introspectif.Son trio avec Arthur Kennedy et le débutant(à l'époque)Rock Hudson,fonctionne bien.La photographie est bien délavée(une copie imparfaite!).Le rythme est étonnamment élevé,il y a pas de passages superflus.La tension est un peu amenuisée par une musique omniprésente.C'est tout de même un divertissement intelligent,qui nous en apprend sur l'Amérique sauvage du XIXème siècle.
Encore un western nous narrant l’avancée vers l’Ouest des pionniers toujours à la recherche de la terre promise. Le film est moins réussi que « Je suis un aventurier » en partie à cause des rapports entre les personnages moins crédibles et d’une psychologie des seconds rôles moins fouillée. Là encore le voyage révélera la véritable nature de chacun. On verra aussi que l’appât du gain gâte tout y compris les meilleures amitiés et les plus nobles sentiments ; thème récurrent chez Mann. Encore une fois les paysages sont magnifiques et la présence de l’eau est constante.
Un western très classique dans le style, même si Anthony Mann, comme souvent, aborde le genre à travers un angle scénaristique original et intéressant (ici un croisement entre les thèmes du ravitaillement des colons et de la spéculation naissante). J’ai quand même préféré Winchester 73 et L’Appât, de la même période. Ici, le récit se traîne un peu, et quand ça se réveille enfin, le climax déçoit. Ça reste agréable pour les yeux et James Stewart est comme toujours excellent.
Superbe western où l'association Mann / Stewart porte une fois de plus ses fruits. Le scénario est en béton et la mise en scène, qui fait la part belle aux décors naturels, est remarquable, tout comme l'utilisation de la couleur.