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inspecteur morvandieu
36 abonnés
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3,0
Publiée le 6 juin 2024
D'où vient que les personnages d'Eric Rohmer, dépourvus d'une dimension psychologique et de charge émotionnelle, diffusent tant de séduction? Le sujet lui-même n'aurait guère de signification au-delà de la mise en scène de Rohmer. C'est une analyse très cérébrale d'un situation très simple, temoignage de la relation entre un père et sa fille Natacha, jalouse -le mot est un peu fort dans la mesure où la position des uns et des autres est superficiellement conflictuelle- de l'escapade sentimentale de ce dernier. C'est une première lecture qu'on peut faire du film. Une seconde tient à l'opposition de caractères, ou de raisonnements, entre Natacha la sensitive et l'instinctive, et Jeanne, cérébrale et philosophe, entre la fantaisie ingénue d'une adolescente et la distance raisonnable de l'enseignante. La portée intellectuelle du récit reste volontairement dans le vague parce qu'elle ne s'applique à aucun sujet précis et qu'elle ne démontre aucune vérité générale. Rohmer semble nous inviter à une représentation spirituelle, littéraire et logique, de rapports humains ordinaires. La diversité des thèmes ébauchés (séduction, relation conjugale et filiale...) s'inscrit moins dans un cadre réaliste que dans une forme de romantisme intellectuel. Et, paradoxalement, l'approche ludique du cinéaste et le charme de ses comédien(ne)s divertissent davantage que le propos.
Assez typique des films de Rohmer. Dialogues profonds et subtils sans clichés. On regrette un certain manque d'ampleur dans le scénario et le manque de charisme de certains acteurs.
J'ai vu un film... bon, mon 2ème Rohmer... Et je n'ai trouvé aucun, mais alors aucun intérêt à ce film, ce faux-film vaudeville... J'avais vu Conte d'été en premier, et je pensais qu'il y avait un ordre... En fait, je n'y ai trouvé aucun intérêt. Il est question de séduction, de déduction, d'éducation, mais aussi de vide... Certains dialogues sont tellement plats... Rien n'aboutit dans ce film, ni les dialogues, ni les situations, ni les relations... Tout est tellement artificiel, loin de moi, que je vais finir par me penser hermétique...
Ah ! Le génie rohmérien, souvent imité, jamais égalé ! La qualité et la densité des compositions rohmériennes n'iront qu'en se surpassant tout au long du cycle des contes. Et il y eut aussi Histoire d'O, L'anglaise et le duc, s'il fallait démontrer la virtuosité académique dont ce réalisateur hors norme fut également capable (comme Picasso dont l'abstraction fut d'autant plus crédible en son temps qu'elle fut précédée de la période rose...) A travers Rohmer, comme on est loin de la guerre ! Il nous protégeait des turpitudes humaines en nous embarquant pour Cythère... dans son monde plus vrai que poésie... Chez Rohmer la mystification est plus vraie que nature, avons-nous rêvé ? Non, nous séjournions à la mer, à la campagne, à la ville, en sa compagnie, durant deux heures... Quelle nostalgie ! Ah comme nous regrettons ces invitations au voyage, mon enfant, ma soeur, songe à la douceur rohmérienne...
Le Conte de Printemps, signé Eric Rohmer, fait de ce qui semble compliqué une simplicité, imprègne une envie de parcourir ces lieux, d'être avec eux ! Je ne comprends d'ailleurs pas que l'on puisse rester sur le carreau, ceci est inenvisageable dans ma pensée.
Franchement, tout le film m'a eu, de A à Z. Voilà la critique la plus nase que j'écris. Je m'en contente.
Rohmer est le verbe. Comme Woody Allen (dans un autre style), les films de Rohmer sont toujours bavards (donc pas forcément intéressants et très ampoulés). Si on passe outre l'incongruité des situations (2 inconnues deviennent inséparables en 2 jours), le film se suit sans déplaisir, mais s'oublie très vite.
Le moins bon de la série des "Contes". l'action met très longtemps à démarrer , une amitié fadasse se noue ente une Jeune fille et une prof de philo. La jeune file veut ensuite faire tomber amoureuse la jeune prof de son père , divorcé. mas tout cela est très lent et long. La 2eme partie avec l'apparition de la maîtresse du père s'anime un peu . Les dialogues sont très bons comme souvent avec Rohmer. La faiblesse du film est probablement du à la fadeur de l'actrice principale , qui ne transmet rien et passe à côté du rôle . elle en fera d'ailleurs pas carrière, du coup on a vraiment du mal à accrocher.
Le premier mouvement des contes des quatre saisons se déroule au printemps (La saison climatique correspond au thème de chaque conte). Une histoire d'amour se déroule et comme il s'agit de Rhomer, ce n'est pas simple. Ce qui m'intéresse chez Rhomer, c'est la mise en scène dans des décors naturels donc très éloigné d'Instagram, c'est du réel à l'état pur. Les codes du cinéma sont ébranlés, bousculés, et mettent le spectateur (ce terme a tout son sens chez Rhomer), dans une position déstabilisante, parce que proche de chez soi. Les dialogues nous entraine dans une sorte de pièce de théâtre et contraste énormément avec les décors. Personne ne parle comme ça dans la vraie vie, tous les mots sont choisis appris, le texte sur lequel s'appuie Rhomer et ce contraste avec l'ambiance, c'est ça Rohmer. Les personnages sont souvent par deux, discutant et proposant chacun un point de vue philosophique, un débat d'idées, Il va très loin, et s'empare des détails comme cette scène finale où l'on retrouve un collier, et alors que le spectateur a compris l'intrigue, la scène découpe l'histoire, c'est très théâtral. C'est du Rhomer, et si l'on est habitué aux séries américaines, c'est vrai que ça déroute un peu.
Vu un soir de cette semaine sur ARTE : Les contes de printemps ! C'est vraiment pas chère la pellicule en Suisse pour en gaspiller autant. C'est sans relief, sans idée et indigne d'un passage sur ARTE
Je ne suis pas anti-rohmérien, je trouve que Ma nuit chez Maud est une réussite esthétique absolue, mais j'ai quand même du mal à comprendre l'enthousiasme que suscite chez certains ce "conte" de printemps. Les quatre personnages principaux sont antipathiques à souhait, laids (est-ce volontaire ?) et surtout tellement cuistres ! La scène du dîner dominée par un échange improbable sur la pensée synthétique a priori pourrait être reprise telle quelle dans un sketch des Inconnus, sans en changer une virgule. Peut-être le but est-il que le spectateur se sente un peu con, ça marcherait si on n'avait pas l'impression que les acteurs ne comprennent pas un traître mot de ce qu'ils disent. Plus essentiellement, le scénario n'est qu'une cascade de péripéties improbables, c'est bien simple, on n'y croit jamais. On passe son temps à se demander "pourquoi fait-elle cela ?", "pourquoi pense-t-elle cela ?". Que reste-t-il de ce film ? Quelques sourires navrés, et, peut-être - probablement est-ce même ce qu'on est censé voir, trouver subtil et admirer dans une sorte de gigantesque transe masturbatoire "aaaaah que ce film est subtil aaaah que je suis intelligent de l'avoir compris" - une sorte de plaidoyer crypto-lesbien, et une vague réflexion sur l'inceste. Ouais mais il ne suffit pas de mentionner les sujets, il fait encore les approfondir et cela n'est jamais fait. Non, vraiment, une déception.
Premier opus du « Cycle des quatre saisons », je retrouve avec plaisir le cinéma élégant, à la fois réservé et ouvert, tout en finesse, de Rohmer : ambiance à la fois pleine de retenue et de liberté, séduction intellectuelle, n’hésitant pas à parler philo (à laquelle je n’ai rien compris), musique raffinée (Beethoven, Schubert), image propre et nette… Une très belle image vers la fin où la petite étudiante remet son collier dans une atmosphère « émeraude ».
Ce premier conte des quatre saisons se passe au printemps à Paris et en campagne de l'île de France. On y suit deux filles Natacha et Jeanne qui se sont rencontrées par hasard dans une soirée mondaine où toutes deux s'ennuyaient profondément. Elles vont se lier d'amitié et échanger sur l'amour, la philosophie, la musique de Schumann. Certains passages sont intéressants notamment lorsqu'on discute philosophie mais une grande partie du long métrage est ennuyeuse. De plus, les acteurs sont terriblement laids et ont une tenue vestimentaire de très mauvais goût. Un film raté et sans intérêt majeur, je l'ai plus enduré qu'autre chose et j'ai eu de la peine à le finir. A oublier.