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Estonius
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5,0
Publiée le 19 mai 2015
Une excellente comédie teintée d'humour noir et illuminée par la présence magique de Bernadette Laffont dans le rôle d'une manipulatrice gouailleuse. C'est complètement déjanté, immoral à souhait, le film ne manque pas d'épingler au passage les sociologues, leurs façon de tout expliquer et leurs langages abscons, mais ne cherchons pas trop de message, ce film n'a pas d'autres prétentions que de nous faire passer un excellent moment. Certaines scènes sont inoubliables spoiler: comme le suicide de Denner ou Marchand qui fait l'amour en spoiler: se passant des disques de bruitages de Formule 1 ou encore ou le final, chef d'oeuvre d'humour noir avec la chanson "J'atendrai", chanté par Rina Ketty. . On notera aussi la présence d'Ouvrard en gardien de prison. Ce film est un petit bijou.
On rit davantage en regardant ce film que face à maints films "comiques". Si B Lafont a obtenu un César d'honneur récemment, c'est parce que les César n'existaient pas en 1972 et qu'elle n'a pas pu, à ce moment là, recevoir la statuette qu'elle aurait amplement méritée. Elle est époustouflante. Les "quatre hommes" sont excellents avec peut-être une mention spéciale au regretté Charles Denner. A Dussollier est assez transparent mais c'est sans doute ainsi que Truffaut a du lui demander de jouer. Voilà un acteur qui s'est bonifié, même physiquement, en vieillissant. Pour l'anecdote, on se régale de découvrir Ouvrard (!) en vieux gardien de prison. Attention, ce n'est la nostalgie qui nous pousse a encenser ce film. Au contraire même, Truffaut a su donner un rythme et écrire des dialogues d'une totale modernité. A redécouvrir d'urgence. Pisse froid s'abstenir.
François Truffaut n'était pas,loin s'en faut,un spécialiste de la comédie. Cela ne veut pas dire que ça ne l'intéressait pas,ou qu'il n'en possédait pas certaines aptitudes. Exemple avec "Une belle fille comme moi"(1972),farce burlesque passée inaperçue(car non promue)entre deux de ses chefs d'œuvres. Truffaut y témoigne une fois de plus de son amour des femmes et du verbe,sans porter de jugement. Bernadette Lafont,épatante de drôlerie physique avec ses formes avantageuses,et sa gouaille rieuse,y joue une femme emprisonnée pour le meurtre de son amant. Sauf qu'au fil de son récit à un journaliste venue l'interviewer,la vérité se révèle plus complexe et tend vers l'étude de mœurs. Camille est en effet une nymphomane,qui ne peut se retenir de coucher avec les hommes qui lui viennent en aide,et ils sont nombreux! Philippe Léotard,Guy Marchand,Claude Brasseur,Charles Denner(fabuleux en dandy dératiseur)et André Dussolier tombent dans ses filets. Si le rythme est un peu forcé,voire décousu,Truffaut s'amuse et amuse le spectateur,sans ambitions déplaçées.
Un film d’humour noir qui a très bien vieilli. François Truffaut, avec son brio habituel, réalise une comédie truculente en s’appuyant sur une pléthore d’acteurs de qualité (Charles Denner superbe en catho refoulé) et surtout sur une Bernadette Lafont sous amphétamines. Ce film reste un régal où l’on ne s’ennuie pas une minute. Comme a dit un cinéaste dont j’ai perdu le nom : « Truffaut met en scène la vulgarité avec élégance… ».
La gouaille de Bernadette Lafont, le jeu impressionnant de Denner, Brasseur, Léotard et Dussolier débutant en naïf aveuglé et berné malgré les mises en garde de l'entourage: un casting de très haut niveau au service d'une histoire rondement mené.
Ce film de Truffaut est peu connu et pourtant il est excellent. Bernadette Lafont, dans un numéro de séduction brillant, y insuffle une formidable énergie et son rôle ambigu est passionnant. De plus, le second degré ne manque pas.
Une belle fille comme moi est une sympathique comédie agréablement interprétée et d'un ton joyeux et gentillement moqueur. Bernadette Laffont apporte sa sensualité à la coquine héroïne que nous ne parvenons pas à détester malgré ses nombreux défauts, elle a le don de faire tourner la tête de tout les mâles qu'elle croise (souvent pour leur malheur, ah la chair est bien faible) et même ce pauvre et sympathique sociologue (joué par André Dusollier dans ses débuts) qui étudie son cas en prison dont l'innocente naïveté lui sera fatale. La fin est injuste mais le film est bon.
Excellente comme pleine d'humour décapant; Truffaut excelle dans ce genre bien mieux que dans ses navets hérités de la nouvelle vague; si vous êtes pisse-froid pudibond ou fan de Sissi Impératrice, évitez ce film, vous ne le comprendrez pas!
Un des films peu connu de Truffaut qui se révèle être une très bonne surprise, une comédie barré et décalé rempli de seconde degrés . L'histoire est simple, c'est celle d'un sociologue qui fait une thèse sur la criminalité féminine et qui va interroger Camille Bliss sur sa vie . Alors le film nous montre son histoire entrecoupé par les passages en interview .
Déjà ce film offre un sympathique casting, André Dussolier, Claude Brasseur mais surtout Bernadette Lafont qui est bien évidemment l'actrice principale . Puis on a la caméra de Truffaut sans faille, mais l'essentiel n'est pas là, car le point fort de ce film est son récit et son humour .
On embarque dans une folle histoire énergique, barré, loufoque et hilarante sur fond de sexe, de mensonge et de cupidité . On ressent un Truffaut ancré dans les années 70 offrant un style plus libéré, plus relâché et sans tabou . Un pur produit des années 70 dans sa vision du sexe chez la femme et ceci en fait a mes yeux une comédie vraiment dingue et originale avec un brin d'humour noir par moment .
Injustement rabaissé, oublié et boudé par le public et ce n'est (comme j'ai pu le lire a de nombreuse reprise) en aucun cas un film qui a vieilli . Un Truffaut aussi vulgaire qu'élégant mais surtout hilarant .
On peine à croire que c'est bien François Truffaut qui ait été aux commandes de cet aimable navet, lequel met lourdement en scène le trajet d'une manipulatrice vulgaire interprétée par une Bernadette Lafont que l'on préfère filmée par Rivette dans "Out 1" plutôt que la voir jouer les allumeuses prévisibles dans ce film ni fait ni à faire, quoiqu'en partie "sauvé" par un dernier quart d'heure acceptable, gentiment cruel et qui a au moins le mérite d'être écrit. Parce que pendant près d'une heure, on suit un empilage de caricatures lourdingues : le mécano sale et obsédé sexuel, le chanteur qui passe plus de temps avec les filles dans sa loge que sur scène, l'avocat véreux et opportuniste, et enfin le coup de grâce avec le catho dératiseur qui repousse les limites de la débilité. Les acteurs habituellement talentueux qui sont ici à l'oeuvre sont logiquement incapables de sublimer des personnages chargés comme des mules, dont il n'y a pas grand chose à extraire. Soulagé de ne subir qu'une heure et quart de situations gênantes, inintéressantes et souvent hystériques, on tâchera de vite oublier ce film raté ne contenant aucune thématique chère à Truffaut.
Ce film dépicte une galerie de personnage plutôt complexes qui évoluent dans un monde un peu fantaisiste et absurde. Camille Bliss est une illuminée qui contamine encore plus les gens, et notamment les hommes qu'elle rencontrent. Ce film donne cours à de vrais scènes de jeux souvent entre 2 acteurs. Les couples formés avec Marchand, Brasseur, Denner et Leotard sont à la fois pathétiques et surréalistes. Les flash backs sont très bien utilisés pour raconter l'histoire de Bliss. La fin est à la fois comique et triste. C'est un peu la manthe religieuse qui a fini sa besogne.
1972 : "Une belle Fille comme moi". Un an avant "La Nuit américaine" (Oscar du "Meilleur film étranger" 1974), film avec un film dedans. Un petit Truffaut : un film sur la fabrication d'un livre (qui ne sera jamais fini, ni publié - thèse de doctorat en sociologie), avant un grand. Récit d'apprentissage - pour "Stanislas Prévine" (alias André Dussolier, l'année où il devient pensionnaire au Français - et c'est son premier long métrage). Universitaire naïf et facile à manipuler. En face de lui, une garce, "Camille Bliss" (Bernadette Lafont - que Truffaut fut le premier à distribuer, en 1957, dans le court métrage "Les Mistons"). Voilà un film qui aurait dû s'appeler "Une belle Garce comme moi" ! Elle est en prison, attendant son procès (pour homicide volontaire). Narrant au thésard candide ses aventures (gaudriole et petites combines - fort peu de "bliss" - béatitude en bon français).spoiler: Au bout du chemin, c'est le chercheur qui se retrouvera au trou, quand il aura fait sortir CB d'icelui. Finaude et attirante, Camille compense des origines misérables de son mieux. Son "cursus honorum" se fera dans le désordre et la débrouillardise : un parcours sentimental agité, de bric et de broc. "Garce" ? N'oublions pas que le mot est à l'origine juste le féminin de "gars", sans aucune acception péjorative ! Truffaut réussit moins bien dans le picaresque que dans le drame, sans doute. Mais, avec tous ses défauts dans la forme, ce "Une belle Fille comme moi" vaut cependant d'être visionné. Interprétation inégale : BL est parfaite dans le rôle-titre, les passages avec le dératiseur mystique (Charles Denner) sont savoureux ; quand AD, dans un rôle d'effacé, en fait quand même un brin trop dans la transparence...
On a plaisir à revoir une pléiade de comédiens tout jeunes ou à leurs débuts : Philippe Léotard, Bernadette Lafont, Jean-Claude Brialy, Claude Rich, Claude Brasseur, et même dans son premier rôle André Dussolier ! L'histoire n'est pas extraordinaire mais vivante, atypique dans son récit dynamique et ses flash-backs omniprésents, avec une Bernadette Lafont se servant des hommes (et de ses fesses!) pour parvenir à ses fins, et dans un registre particulièrement léger et humoristique. On est assez surpris pour ne jamais s'ennuyer.
Pour son premier rôle au cinéma, André Dussolier donne la réplique à Bernadette Lafont dans une comédie où il est un étudiant en sociologie et prépare une thèse sur les femmes criminelles. En prison, Camille Bliss fait le récit au jeune homme timide des faits, qu'on n'imagine pas un instant crapuleux, qui l'y ont conduite. D'après un roman qu'on imagine bien plus sombre, François Truffaut et Jean-Loup Dabadie proposent une comédie pétillante et pétulante pour et avec Bernadette Lafont. La comédienne y interprète une jeune femme délurée, pas farouche avec les hommes et, d'ailleurs, sous différentes formes, mal considérée par eux. Sensuelle et truculente, l'actrice rayonne au milieu de "ses" bonhommes (pas vraiment des champions) au désir desquels elle ne se refuse pas. Au-delà des péripéties cocasses et mouvementées qui façonnent le parcours de Camille et du tour policier que prend la comédie à l'approche du dénouement, le film de Truffaut, sans doute pas une oeuvre majeure du cinéaste, est à replacer dans le contexte des années 70 où le personnage de Bernadette Lafont, sa trivialité, sa liberté sexuelle notamment, ont pu paraitre audacieux, sinon scandaleux, et heurter les bonnes moeurs de l'époque...
Truffaut dans sa meilleure forme. Un film délicieux où l'on retrouve des excellents comédiens, alors tout jeunes, à commencer par la fabuleuse Bernadette Laffont, égérie de la Nouvelle vague, mais aussi Charles Denner, Dussolier, Guy Marchand, Philippe Léotard, Claude Brasseur. L'humour noir est au rendez-vous. J'en profite pour protester contre la scandaleuse coupure de ce film par une chaîne câblée, sur laquelle il passe de 1 h 40 à 1 h 15 ! Disparait en particulier une des meilleures séquences du film : le sketch du dératiseur de Charles Denner. Honteux.