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jeff2u12
2 abonnés
31 critiques
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4,5
Publiée le 1 septembre 2024
Une comédie menée tambour battant, très drole, et illuminée par le jeu flamboyant d'une Bernadette Laffont à son prime et d'une floppée d'acteurs bientot célèbres dont André Dussolier qui fait ici sa première apparition à l'écran ! Un régal !
Un film méconnu et mésestimé, notamment par les contempteurs de François Truffaut, qui sont passés a côté de la plaque par esthétisme ou par snobisme intellectuel. Une belle fille comme moi est une comédie noire et loufoque que l’on peut rapprocher d’autres films de la fin des années 60 et 70 (The Party, les Producteurs, le Viager). Une fillette innocente (ou presque) va se révéler rapidement une nymphomane amorale, manipulatrice et arriviste. Elle va user et abuser une galerie de mâles stupides ou méchants, dotés de personnalités très différentes mais tous accros au sexe et sous son charme. Tous excellents, dans l’ordre : Philippe Leotard, Guy Marchand, Claude Brasseur, Charles Denner (avec une mention spéciale) et pour finir, un débutant en 1972, André Dussollier Le trait volontairement forcé et la grossièreté font partie de l’exercice, mais ne nuisent pas à la satire. Le dénouement est particulièrement hilarant. A noter qu’un film américain des années 2000, «Belle mais dangereuse » avec Liv Tyler dans le rôle de la garce fatale et Michael Douglas, reprend une thème voisin 7avec moins de brio et un synopsis un peu différent. François Truffaut ne considérait pas du tout ce film comme mineur dans sa cinématographie. C’est bien notre avis.
Dans le panorama du cinéma actuel, qui penche plutôt vers la sinistrose, ce film est un petit bijoux de légèreté et de bonheur. Bernadette Lafont est ravissante. Peut-être quelques longueurs.... Est-il daté ? Oui, fort heureusement.
Film qui aurait mérité une meilleure critique en raison de la qualité du jeu (très corporel) des acteurs, de la bonne tenue de son scénario et de sa richesse mult-thématique. Le regard du sociologue incarné ici par Stanislas Prévine peut-il prétendre à l’objectivité ? Déterminisme social et responsabilité individuelle ; validité de la preuve judiciaire :; communicabilité entre différents niveaux de langage et de culture ; la prédominance de l’affectivité sur la raison ;…et tout ceci animé par un souffle tragi-comique qui rend le film distrayant voire hilatant.. Film assez dérangeant pour les bonnes âmes de droite comme de gauche : critique humoristique du bon catholique bardé de bons sentiments ; critique d’une critique sociale elle aussi drapée de bons sentiments, ce qui peut expliquer le peu d’enthousiasme de certains critiques prisonniers de leur cible lectorale.