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In Ciné Veritas
89 abonnés
922 critiques
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2,5
Publiée le 10 novembre 2018
Réalisé en 1993, Fraise et chocolat porte son récit en 1979 alors qu’aucun élément du scénario ne vient motiver ce flashback d’une quinzaine d’années. Sur le papier, l’histoire racontée n’est donc pas contemporaine au film ce qui a probablement permis à Fraise et chocolat d’échapper à la censure. A sa sortie en 1994, ce film coréalisé par Tomás Gutiérrez Alea et Juan Carlos Tabío a connu un grand succès bien au-delà de Cuba et raflé de nombreux prix avant d’être sélectionné pour l'Oscar 1995 du meilleur film étranger. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com
A La Havane, sous Castro, Diego, homosexuel assumé et extraverti, tombe sous le charme d’un jeune étudiant hétérosexuel, fidèle partisan de la Révolution. S’ensuit une vraie-fausse relation d’amitié fondée sur un projet de conversion mutuelle. La première partie, très bavarde et démonstrative, m’a paru poussive, avec des maladresses dans le scénario et quelque chose de très statique, trop de scènes d’intérieur, trop d’hommages verbaux aux artistes cubains, sans qu’on ressente pour autant vraiment la culture cubaine. Assez soudainement, en deuxième heure, le film se transforme en triangle amoureux avec la voisine suicidaire de Diego et devient plus subtil et plus dynamique (grâce à l’énergie des acteurs surtout). Un scénario un peu bancal, donc, et une réalisation très inégale. Le traitement du thème de l'homosexualité peut paraître un peu lourdingue à un spectateur d'aujourd'hui (en partie parce que la tolérance n'est plus considérée comme l'ultime idéal), mais il se dégage peu à peu du film un certain charme, notamment dans les trop rares scènes d’extérieur.
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3,0
Publiée le 11 août 2013
Principale figure du cinèma cubain castriste, Tomas Gutierrez Alea signe avec "Fraise et chocolat" son film le plus connu, le plus tendre aussi, raflant au passage une multitude de rècompenses à travers le monde! Le bavardage (jamais pesant) et l'humour qui prèside à la rèalisation (le lapsus à Truman Capote par exemple) est telle que l'on ne peut que se passionner pour cette belle amitiè entre un ètudiant militant du parti communiste (son seul dèfaut, c'est qu'il n'est pas gay) et un artiste fier de son pays et persècutè pour ses relations homosexuelles qui ne mange pas que de la glace au chocolat, mais aussi de la glace à la fraise, ce petit plus qui embellit la vie et qui fait toute la diffèrence! Jorge Perugorría et Vladimir Cruz ont le regard des grandes prèsences en donnant à leurs personnages toute leur vèritè et leur simplicitè! De plus, la scène finale qu'on peut qualifier de « rèvèlation » est juste magnifique! Quant à la dictature castriste, loin de desservir le film, elle lui donne un charme lègèrement insaisissable qui est loin d'être nègligeable...
Cela commence de manière grotesque et caricatural (envers les homosexuels) mais plus le film avance plus cela devient intéressant. Les discussions sur Cuba et le castrisme ainsi que sur l'homosexualité sont pas mauvaise. Question mise en scène pas grand chose à dire ni à critiquer.
Fraise et chocolat est un film moyen de Juan Carlos Tabio et Tomas Gutierrez Alea. La mise en scène des réalisateurs reste classique, le scénario n’a rien d’original, mais il est néanmoins plutôt bien ficelé, l’humour ne fonctionne pas toujours très bien et je n’ai pas trouvé le film exceptionnel. Néanmoins, les acteurs comme Jorge Perugorria, Vladimir Cruz ou encore Mirta Ibarra sont convaincants dans leurs rôles.
Magnifiquement interprêté, une réalisation intelligente sans excès ni lourdeurs, des personnages tellement attachants... Un très bon film, en sommes, qui m'a parfois rappelé les ambiances de Pedro Almodovar...
Avant Guantanamera, les cubains Gutierez Alea et Tabio avaient co-réalisé Fraise et chocolat (1993) qui décrit, sous couvert de l'amitié entre un homosexuel et un adolescent, les contradictions du régime actuel de Cuba. Le communisme révolutionnaire soit disant progressiste est dénoncé pour ce qu'il est : une entrave à certaines libertés fondamentales, comme le droit à la différence et le droit à la création artistique. Pourtant, la réussite de ce film est d'avantage liée à la richesse de description des rapports qui se nouent entre deux personnages que tout oppose.