Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Kurosawa
525 abonnés
1 509 critiques
Suivre son activité
2,5
Publiée le 21 décembre 2013
Une femme perdue, un amant fou amoureux d'elle, et un mari jaloux: on est alors en droit de se demander comment Jane Campion va mettre en scène un schéma loin d'être original. Et bien, tout le problème est là. Sa réalisation n'est pas banale, et parvient même à créer de très belles idées (comme la femme qui touche son amant à travers son mari), mais manque cruellement d'émotions. Il s'agit d'un film sur la sensibilité, sur la naissance et la progression de la passion amoureuse, et on ne ressent presque que du froid. On a, par instants, le sentiment que Campion saisit le fond du problème, mais malheureusement, elle s'en éloigne trop souvent pour aller dans une direction scénaristique plus facile et par conséquent, moins surprenante. Un mot, pour finir, sur Holly Hunter, épisodiquement bouleversante, mais qui finit par tomber dans la performance. Malgré tout, un film qui se laisse voir, car celui-ci parvient à trouver son rythme très rapidement et car il garde un enjeu dramatique de taille.
Ça pour être un sujet original, c'est un sujet original. Déjà c'est esthétiquement superbe et le visage de l'actrice principale Holly Hunter est magnifiquement mis en valeur, la direction d'acteurs est remarquable (y compris la petite fille énervante à souhait, mais c'est volontaire) La musique de Michael Nyman est superbe. Quand à l'érotisme discret il est bougrement efficace. On ne nous casse pas les pieds avec le mythe du bon sauvage et le film ne fait aucune concession au politiquement correct, pire qu'immoral il est jubilatoirement sulfureux. L'auteur est très lucide sur son œuvre, elle sait qu'elle fait du cinéma et nous montre qu'elle sait en faire en ajoutant quelques scènes chocs et en nous bluffant avec quelques fausses fins. Chef d'œuvre.
Un film touchant, beau et poétique qui met véritablement en avant une histoire d'amour désespéré entre deux êtres que le piano en quelque sorte réuni. C'est subtil, les comédiens sont épatants et la musique magnifique et bouleversante. Certains pourraient sentir quelques longueurs mais l'ensemble donne tout de même une oeuvre sensible, bien réalisée, dans laquelle se mêle la beauté de la musique avec la disgrâce des corps. Un triangle amoureux où chacun est doté d'une grande épaisseur psychologique. Un film qui mérite amplement son prix au Festival de Cannes.
LA Bande originale, inoubliable Les scènes oniriques du piano sur la plage de cette île d Nouvelle Zélande Les fantaisies auxquelles l’héroïne se prête pour récupérer son piano
D'habitude ce serait le genre de film que je porterais en louange, le genre de films que j'apprécierais, mélangeant amour et poésie. Mais en faite non, c'est juste chiant, les personnages ont absolument aucun charisme (sauf bien évidemment Harvey Keitel qui nous offre là une magnifique interprétation) d'ailleurs j'ai presque envie de dire que les personnages m'énervent tous ! Ils sont tous incompréhensible dans leur comportements, la gamine est insupportable, la mère (bien que muette) l'ai encore plus ! Puis c'est tout une ribambelle d'acteurs qui jouent mal au milieu d'un excellent Keitel ! Bref, très déçu.
Un pur chef-d'oeuvre! Une musique splendide, des décors et des costumes à couper le souffle, d'excellents acteurs et un scénario brillant. Ce film mérite largement sa popularité et ses récompenses! A voir!!!
Il faut aimer Jane Campion, c'est un style spécial, c'est une évidence, et voilà moi je sais rien qu'en regardant ce film que ce ne sera pas une de mes réalisatrices préférées... Mais bon c'est un bon assez bon film même si je m'attendais à mieux.
C'est un grand film que j'aime beaucoup. L'un des rares où c'est le regard d'une femme sur un homme, contrairement à la majorité des films. L'actrice est bouleversante, et la conclusion éblouissante alors qu'on s'attend à une fin en queue de poisson. Jamais voix off n'est aussi bien utilisée. Jane Campion me fait beaucoup penser à Volker Schlöndorff dans la façon de filmer et d'agencer les moments clés.
Film contemplatif, a la mélodie de qualité, a la photographie superbe, aux acheteurs fabuleux, un film a Oscar tout simplement! Les passages musicaux, joué au piano sont eux aussi assez jouissif et le dernier plan mémorable! Un classique indéniable!
Une oeuvre sensible,féministe et sans pathos qui s'égare toutefois dans les afféteries arty et un naturalisme pompeux."La leçon de piano"(1993),en tout cas,rafla quantité de prix à Cannes et aux Oscars,ne laissant pas indifférent ceux qui l'ont vu.Dans mon cas,j'ai eu du mal à entrer dans cette histoire guindée au possible,qui prend une tournure étrange,bien que voulue poétique.L'atmosphère est envoutante et le duo Holly Hunter/Harvey Keitel interpelle.L'opposition entre la douceur et la brutalité qui finit par se retrouver sur un terrain commun,tout cela sous les yeux du mari bafoué(Sam Neill,rigide)et de la petite,observatrice lucide(Anna Paquin,très précoce).Superbes paysages du bush néo-zélandais.
L'abnégation pour vie, l'abandon et la démission pour refuge. Le destin de deux êtres en perdition qui s'unissent dans le désir. Fragilisés et naufragés, Holly Hunter et Harvey Keitel dégagent toute la sensualité nécessaire au sujet tandis que Sam Neill incarne l'homme trompé, évincé par leurs sentiments qui se perdra à son tour. Les lieux sont troublants et solennels comme pour communiquer une emprise naturelle de ces deux êtres. La beauté du récit et l'orchestration de leurs rencontres ponctuent l'érotisme de ces instants troubles qui mèneront les personnages vers la guérison.