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Votre avis sur Ma saison préférée ?
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Kurosawa
"Ma saison préférée" serait l'un des films majeurs d'André Téchiné, jugement contestable tant le film est loin de percuter son très beau sujet : deux enfants en conflit vont devoir se retrouver pour s'occuper de leur mère malade. En donnant toutes ses clés d'emblée – sa tonalité fixe ou ses personnages dépourvus de complexité – le film ne surprend jamais mais s'attarde à illustrer tranquillement un scénario linéaire, partagé entre deux trios : d'un côté, Emilie, Antoine et Berthe, cette dernière étant interprétée par une Marthe Villalonga assez touchante, et de l'autre, la jeunesse incarnée par les personnages d'Anne, Khadija et Lucien. On ne comprend d'ailleurs pas vraiment pourquoi Téchiné veut jouer sur les deux tableaux, à moins que le cinéaste ait eu l'ambition de réaliser un grand film de générations; mais en séparant très clairement les vieux des jeunes, l'ensemble paraît désarticulé en ne se focalisant pas totalement sur le vrai sujet du film,
spoiler:
qui reste la mort de la mère
. Là où le récent "Mia Madre" de Moretti parvenait à réunir tous les âges et à montrer l'appréhension de la mort à travers des images mentales fortes, "Ma saison préférée", malgré quelques beaux moments, souffre d'une mise en scène très sage, qui confirme la vision étriquée de son cinéaste. Loin de la fougue des "Roseaux sauvages", un film superficiel et oubliable.
. Là où le récent "Mia Madre" de Moretti parvenait à réunir tous les âges et à montrer l'appréhension de la mort à travers des images mentales fortes, "Ma saison préférée", malgré quelques beaux moments, souffre d'une mise en scène très sage, qui confirme la vision étriquée de son cinéaste. Loin de la fougue des "Roseaux sauvages", un film superficiel et oubliable.
C'est l'histoire d'un frère, neurologue solitaire, entièrement dévoué à son travail, et de sa sœur notaire qui mène une vie conjugale monotone, au moment où leur mère perd peu à peu la raison et finalement la vie. La mère résume bien la situation en présentant ses enfants à la directrice de la maison de retraite où ils l'ont emmenée : Elle est fière d'eux qui ont parfaitement réussis professionnellement mais est amère qu'ils n'aient pas le temps ni l'envie de s'occuper d'elle; et flotte par dessus tout ça la mémoire du père, les souvenirs des jours heureux de la jeunesse, les parties de pèche...
Téchiné avoue que son point de départ a été de faire un film avec Deneuve et Auteuil, sans avoir de scénario. Et bien ça se ressent. On voit des acteurs jouer dans un film bavard où de nombreux dialogues sont inaudibles (Deneuve marmonne), et où les bruits de la vie environnante recouvrent souvent les dialogues (déjeuner en bordure d'autoroute, avion qui passe, hors-bord sur la Garonne, enfants qui crient en se baignant dans la rivière...) D'accord on a compris : ces gens ne peuvent pas s'entendre. On a là un parfait "anti Feel Good Movie". tout le monde se déteste dans cette famille en crise: on crie, on se bat, on se chamaille entre frère, soeur, beau frère, et les enfants ne sont pas en reste. Psychologie de bazar un peu ennuyeuse.
Téchiné avoue que son point de départ a été de faire un film avec Deneuve et Auteuil, sans avoir de scénario. Et bien ça se ressent. On voit des acteurs jouer dans un film bavard où de nombreux dialogues sont inaudibles (Deneuve marmonne), et où les bruits de la vie environnante recouvrent souvent les dialogues (déjeuner en bordure d'autoroute, avion qui passe, hors-bord sur la Garonne, enfants qui crient en se baignant dans la rivière...) D'accord on a compris : ces gens ne peuvent pas s'entendre. On a là un parfait "anti Feel Good Movie". tout le monde se déteste dans cette famille en crise: on crie, on se bat, on se chamaille entre frère, soeur, beau frère, et les enfants ne sont pas en reste. Psychologie de bazar un peu ennuyeuse.
Caine78
Rarement totalement sensible au cinéma d'André Téchiné, force est de reconnaître que « Ma saison préférée » est l'un de ses plus beaux films. Presque entièrement focalisé sur ses personnages et leurs interrogations, leurs doutes, le réalisateur nous offre un récit d'une incroyable densité, et ce alors qu'il ne s'y passe pas tant de choses que cela. Comme quoi, lorsque vous avez des dialogues de très grande qualité, un cadre idéal et des héros inoubliables, curieusement cela aide beaucoup. Vu que nous sommes dans une œuvre remarquable, il n'y a également jamais de jugement, Téchiné faisant preuve d'une incroyable habileté pour retourner certains situations et jeter le trouble sur qui a tort ou raison, alors qu'on aurait mis notre main au feu que nous la savions la minute précédente. Autour de cela, une passionnante réflexion sur la famille, la responsabilité ou le deuil venant s'intégrer avec une aisance déconcertante, incarnée par une Marthe Villalonga que l'on a jamais vu aussi émouvante. Enfin, pour rendre la réussite totale, il fallait deux grands acteurs à la fois complémentaires et très différents : Catherine Deneuve et Daniel Auteuil sont exceptionnels d'intensité et de douleur souvent contenue, assurément l'un des plus beaux duos hexagonaux de ces vingt dernières années. Dommage seulement que Carmen Chaplin prouve que le talent n'est pas héréditaire au milieu de seconds rôles convaincants sans être marquants (à l'exception d'une déjà touchante Chiara Mastroianni), mais qu'importe : l'entreprise est tellement belle qu'elle efface sans mal ces petits regrets. Bref, un drame exemplaire et peut-être la plus grande réussite de son auteur : incontournable.
Troisième tentative chez André Téchiné, légérement plus encourageante que les deux premières même si ce n'est pas encore cela. Alors même reproche, mais dans une moindre mesure, que les deux autres films que j'ai vu de lui "Les Roseaux sauvages" et "Hôtel des Amériques", le cinéaste s'embarrasse trop avec les dialogues ne laissant pas suffisamment (on a déjà un mieux car dans les deux autres c'était pas du tout!!!) parler la caméra. De plus, certains dialogues, surtout ceux de Catherine Deneuve, sont inaudibles (et je ne suis pas sourd!!!). Bon franchement, j'ai eu du mal à saisir parfois les motivations des personnages dont je trouve quelques fois l'évolution psychologique peu convaincante. Mais il y a quelques instants, en particulier les scènes avec Daniel Auteuil et Marthe Villalonga, excellents tous les deux, qui accrochent l'attention et qui dégagent une force indéniable. Un quatrième Téchiné ??? Faut voir.
Ce n'est pas un grand film à mes yeux, car j'ai trouvé certaines scènes et répliques niaises au possible. Mes étoiles vont à Marthe Villalonga et Catherine Deneuve à elles seules !
En véritable orfèvre d'un cinéma humaniste,réaliste et complexe,André Téchiné a tissé,avec "Ma saison préférée"(1992),un subtil drame familial,aussi pudique qu'enflammé,aussi poignant que distant.Les retrouvailles entre une soeur et son frère,après 3 ans de distance,font ressurgir les souvenirs,réminiscences douloureuses et heureuses du passé,d'autant plus vivement que leur mère,femme caractérielle et traditionnelle,a la santé déclinante(Marthe Villalonga,toute en intériorité).Sur ce canevas classique,Téchiné brosse un portrait des relations familiales adultes,qui va droit au coeur et à l'esprit.Dans les paysages ensoleillés du Midi toulousain,cette femme notaire,qui possède la sécurité matérielle,mais peu d'amour à offrir à son mari et à ses enfants;et cet homme médecin,dont l'esprit d'indépendance et de liberté vanté ressemble plus à de la solitude étouffante,ont de nouveau des relations fraternelles compliquées.Fusionnel,exclusif,leur amour ressemble à de l'inceste mais n'en est pas tout à fait.Ils ont plutôt besoin d'une épaule sur laquelle pleurer,quelqu'un a qui se confier intimement.Les situations et les discussions sonnent très justes,et Téchiné s'autorise même quelques raccourcis oniriques.Catherine Deneuve et Daniel Auteuil sont tous les 2 fabuleux,dans ce qui se rapproche de leur rôle le plus dense.Elle,vulnérable et volontaire.Lui,malheureux et déraisonnable.Une écriture solide et harmonieuse pour un très beau film.
bsalvert
un film particulièrement lent et pénible, il est dur de partager leurs souvenirs, on se sent à l'écart.
PLV : de grands acteurs pourtant.
PLV : de grands acteurs pourtant.
Ce film est chiant à mourir. Les personnages ne sont pas très intéressants, à part celui de Marthe Villalonga. Heureusement qu'il y a les acteurs car le scénario est pitoyable.
"Ma saison préférée" est un film authentique et bouleversant qui dresse une palette d'émotions à partir d'une famille déchirée entre rancœurs et affections. Sincère et d'une grande justesse, le jeu des acteurs est à garder en mémoire.
Un beau film intimiste sur les liens familiaux entre un frère et une sœur face au temps qui passe et leur mère entrain de décliner, interprété par un trio d'acteurs brillants, notamment Marthe Villalonga, bouleversante.
pierrre s.
Malgré de très bons acteurs le drame de Téchiné tombe dans du bavardage et de la lenteur. Dommage...
'Ma saison préférée' peine à trouver son centre et à dépasser le processus de caractérisation engagé dès les premières scènes, lequel échoue d'ailleurs lamentablement s'agissant des trois jeunes personnages, particulièrement inintéressants. Néanmoins, il est traversé de fulgurances - des dialogues sur la filiation et la fraternité, quelques scènes à la maison de la mère ou en bord de Garonne - qui en font au final un joli film sensible et mélancolique.
Téchiné s'attache à décrire une relation fusionnelle entre frère et soeur, qui ira jusqu'aux portes de l'inceste tant Antoine (Daniel Auteuil) souhaite se rapprocher d'elle, après pourtant un passé plus que tumultueux. C'est la mère (Marthe Villalonga) qui se fait le trait d'union entre les deux personnages, mais elle porte sa préférence pour le fils bien aimé. De ce trio, Téchiné sort un film admirable, tout en retenue, avec de superbes plans. Sa caméra prend son temps, et se termine autour d'une table, où chacun explique quelle est sa saison préférée.
Magnifique film d’André Téchiné sur la famille, sur la mort et la vie. Ma saison préférée se fait également fable sur le temps : Antoine expose la théorie scientifique selon laquelle « le temps n’existe pas », et la mère désorientée parle au passé d’événements qui n’ont pas encore eut lieux. Errance des êtres humains, qui se cherchent et se posent des questions indéfiniment, qui sont toujours des enfants, perdus et effrayés par l’existence. Le bonheur semble être dans ces moments de sérénité, de repos en contraste avec l’angoissant questionnement de la vie, comme dans la dernière scène magnifique. Avec Les roseaux sauvages et Hôtel des Amériques, l’un des plus beaux films de Téchiné, et des plus humanistes. Catherine Deneuve y est à son plus haut niveau, donnant la réplique à un Daniel Auteuil réellement parfait.
André Téchiné sonde avec une grande finesse les vicissitudes d'une famille française ayant bénéficié de l'ascenseur social à travers ses non-dits, ses frustrations et les sentiments inavoués de chacun de ses membres. Il y décrit les conflits aux origines lointaines qui sont d'ordres divers : incompréhensions générationnelles, tensions avec la belle-famille, amour fraternel irrévélé... Catherine Deneuve, Daniel Auteuil et Marthe Villalonga, dans les rôles respectifs de la sœur, du frère et de la mère sont superbes.
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