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    Rashômon
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    176 critiques spectateurs

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    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    155 abonnés 693 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 mai 2012
    Avec «Rashômon» j'ai découvert le cinéma comme Art, la richesse de la culture japonaise, le génie d'Akira Kurosawa, et le charisme de Toshiro Mifune. Tout ça rien qu'en un film. Comment trouver des mots pour décrire un tel chef d'oeuvre cinématographique?? Virtuosité de la caméra, profondeur du scénario et des personnages, richesse de la photographie, interprètes réellement inoubliables, mise en scène d'une modernité incroyable... Et encore «Rashômon» vaut bien plus que la somme de ses qualités. Une telle sensualité s'en dégage! L'esthétique du film est exceptionnelle : la séquence où l'on suit le bûcheron tient du miracle. Celle de l'interrogatoire de Mifune au temple également. Et ainsi de suite pendant tout le long métrage. Akira Kurosawa est tout simplement en état de grâce, tout comme Mifune, et l'on peut voir dans «Rashômon» un brillant condensé de leur fructueuse collaboration. Questionnement sur la nature humaine (imparfaite bien sûr), «Rashômon» est aussi l'illustration du profond humanisme de Kurosawa : l'Homme est au centre de ses préoccupations, avec ses défauts et ses qualités. En cela on retrouve, comme dans le reste de son oeuvre, l'influence notable de Dostoievski et Shakespeare : le regard de Kurosawa sur l'humanité est lucide, tantôt tragique tantôt baigné d'espoir. Bref, impossible de passer à côté de ce chef-d'oeuvre, ne serait-ce que pour sa valeur historique, qui a permis à l'Occident de découvrir qu'il n'était pas seul sur terre et qu'il existait à l'autre bout du monde des artistes géniaux et sans équivalent. [4/4]

    http://artetpoiesis.blogspot.com/
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 21 septembre 2013
    Une évidence s'impose derrière ce Kurosawa, celle d'un film profond. Les notions de vérité et de justice ne sont jamais apparues aussi clairement sibyllines, aussi brutalement incertaines au Cinéma.

    Derrière ces remises en question de la foi et de la nature humaine, on ne se peut s’empêcher de recontextualiser la genèse du film, celle d'un après Hiroshima, celle des atomisés, celle sanguinement décrite par Oe dans Notes de Hiroshima.

    Au final, l'humanité du film prend la forme d'un aveu, l'aveu d'un pardon et tout délaissant les torrents de pluies abattant sur Rashomon, Kurosawa fait naître une éclaircie, celle d'un cinéma brillant, chaleureux.
    Newstrum
    Newstrum

    46 abonnés 261 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 février 2017
    Un film sur la relativité de la vérité qui affirme in fine que la bonté est la seule vérité accessible à l'homme. La manière dont Kurosawa filme la même histoire selon quatre points de vue différents et irréconciliables eut une influence énorme sur le cinéma post-moderne. Sans Rashômon, les films d'Altman et de Tarantino n'auraient pas été les mêmes. En même temps, Rashômon est un film dostoïevskien. Voir ma critique complète sur mon blog :
    tomPSGcinema
    tomPSGcinema

    752 abonnés 3 323 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 avril 2012
    Œuvre très importante dans la carrière d’Akira Kurosawa puisque celle-ci lui apporta la reconnaissance dans le monde entier. Et autant dire que le résultat final s’avère exceptionnel, car l’histoire est totalement prenante de bout en bout, l’interprétation du casting est impressionnante – Toshiro Mifune, Machiko Kyo et Masayuki Mori sont juste parfait -, et évidemment la mise en scène du mythique réalisateur japonais est proprement bluffante et incroyablement maîtrisée au niveau des cadrages. En bref, il s’agit d’un immense chef-d’œuvre qui aura amplement mérité son Lion d’Or à Venise ainsi que l’Oscar du meilleur film étranger. A voir impérativement pour tous les fans du maître !
    gregbox51
    gregbox51

    37 abonnés 1 035 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 28 août 2007
    Un bon film, sans plus, typiquement des années 50. Frappé de l'estampe nippon, il prête souvent à sourir en voyant les grimaces et les gesticulations effrénée de Mifune, inutiles et exagérées. On reste également sur sa faim car finalement, qui a raison dans cette sombre histoire ??
    Philippe C
    Philippe C

    97 abonnés 1 050 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 septembre 2024
    Un film de ciné club, pas facile d'accès quand on ne maitrise pas tous les codes de la culture et de l'art japonais !
    L'action se passe à Kyoto en 750 après JC. Sur le plan du jeu des acteurs, c'est souvent théâtral, limite supportable, notamment le surjeu du bandit et celui du paysan, sur le plan des images, en N&B, il y a des plans exceptionnels comme ces images du bucheron et du bonze sous le temple après la pluie, d'autres médiocres comme celles prises de haut dans la jungle, la musique est superbe, notamment ce long morceau lancinant et répétitif qui fait penser au boléro de Ravel, enfin le thème est des plus intéressants avec ces diverses versions du viol et du meurtre par les témoins et les protagonistes eux-mêmes y compris le mort qui s'exprime à travers un médium. La question qui reste ouverte, n'est pas celle de la relativité de la vérité, mais celle des motivations avouables ou non de celui qui donne sa version des faits
    BabsyDriver
    BabsyDriver

    80 abonnés 817 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 octobre 2024
    Rashomon signifie "porte du sud" soit celle par laquelle Akira Kurosawa a fait entrer le cinéma dans la modernité. Il entraîne le spectateur dans une délicate quête de vérité à travers plusieurs témoignages d'un même fait, et expose l'art de la narration, révélant les arrangements et la manipulation qui le constituent, et en laissant comme seul juge le spectateur se substituant aux magistrats hors-champ auxquels les témoins font leur récit.
    Arthus27
    Arthus27

    92 abonnés 562 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 octobre 2022
    Grand classique du cinéma asiatique et mondial, Rashomon est un exemple en termes de mise en scène et d'écriture. L'aspect très théâtral du jeu des acteurs pourra en rebuter, mais n'est en rien d'étonnant pour quiconque d'habitué au cinéma japonais.
    Articulé autour des témoignages successifs des témoins d'un crime, Rashomon nous amène à questionner en permanence la réalité, la/les vérité(s), et l'(in)humanité de ses personnages. Un film grandiose.
    brunocinoche
    brunocinoche

    91 abonnés 1 102 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 août 2022
    l un des grands kurosawa. cette idée de faire raconter l histoire par chaque intervenant était précurseur à l époque. terriblement efficace, réalisé de main de maître, certains classiques sont l évidence même, Rashomon est de cette trempe là
    Serpiko77
    Serpiko77

    58 abonnés 1 631 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 juin 2023
    Le film qui a fait découvrir le génie de Kurosawa en occident est devenu avec le temps un véritable indispensable pour tout cinéphile. Le film a été réalisé en 1950 mais ce qu'il y a de plus incroyable c'est qu'il est encore actuellement très moderne.
    Le jeu très expressif des acteurs peut surprendre (voir rebuter) mais la véritable maitrise derrière la caméra de Kurosawa qui se dégage est tout simplement incroyable.
    JoeyTai
    JoeyTai

    20 abonnés 442 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 avril 2024
    Je n'ai vu nul chef d’œuvre, même si je reconnais bien des qualités à ce film. Le thème est passionnant, la narration intelligente et la mise en scène excellente. La découverte du cadavre d'un samouraï, mort par arme blanche, donne lieu à une enquête où plusieurs versions se contredisent frontalement : celle de la femme du défunt, celle du meurtrier, celle du défunt lui-même par l'intermédiaire d'une médium, enfin la version d'un témoin. Qui dit la vérité ? Y en a t-il un seul qui soit capable de s'en tenir aux faits sans se mettre en avant ou modifier les événements selon ses croyances ou préférences ? Le traitement de ce thème passionnant est hélas terni par un rythme très lent et des acteurs pas toujours crédibles : Toshiro Mifune surjoue, Masayuki Mori est peu expressif, presque absent, et Machiko Kyô crie et pleure pendant une bonne partie du film, rendant certaines scènes pénibles voire insupportables.
    Audrey L
    Audrey L

    636 abonnés 2 580 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 février 2023
    Rashomon, ou l'art de dépasser son propre concept... Une belle averse, un pont (du nom de Rashomon) pour s'abriter, et trois marcheurs qui n'ont rien d'autre à faire que de tailler le bout de gras, pour attendre que cesse la pluie. L'un va donc se lancer dans le rapport du procès auquel il vient d'assister, qui a vu s'affronter trois versions complètement différentes du même crime. Mais, alors qu'on pense que l'on va s'ennuyer à écouter trois fois la même chose, Kurosawa prend un virage narratif dès le départ : la vérité, sur ce crime, il s'en fiche complètement, ce qui importe, c'est ce que les points de vue ont à dire de leur narrateur. Ainsi commence l'accusé (Mifune, un brin gueulard en criminel fou, mais toujours aussi efficace, on se le rappelle dans Les Sept Samouraïs), qui en rajoute des caisses dans sa toute-puissance ( spoiler: à s'emparer de la fille, à l'obliger à l'aimer, à tuer l'époux...
    Un ignoble Superman) sans même penser que ce qui l'attend, à trop vouloir crâner de son crime, c'est un bon vieux coup de katana. Un idiot, peut-être, mais supposément dangereux, si tant est que les deux autres versions du récit sont fausses... On passe donc à Madame, qui nous dépeint spoiler: un époux froid, qui reste de marbre pendant son viol, et qui semble vouloir même la rejeter dès l'acte terminé... On a beau ne pas approuver le meurtre, on ne peut pas dire qu'on pleure Monsieur, avec pareille attitude, et ce deuxième récit de nous souffler dans l'oreille la critique des femmes souvent réduites au silence dans le contrat marital japonais (clairement en défaveur des dames, surtout si elles ont des enfants...).
    Enfin, le dernier récit est celui...de la victime. On reste encore surpris de ce triptyque conclu par la voix d'un mort, enfin, un "mort"... La voyante qui le fait parler, avec autant de fidélité et crédibilité qu'on voudra bien lui accorder, et dont l'accusation se porte sur spoiler: l'épouse, de façon indirecte (elle motive le geste)
    . Tout le monde ment ? Même le vagabond, qui assiste au procès, revient sur sa déclaration, et dit qu'il a bien vu le crime... Et si, en réalité, personne ne mentait ? C'est ce que Rashomon nous dit, en nevoulant pas trancher ni dans les vérités de chacun (ils se sont tous persuadés, transmettent un message, via leur propre vérité), ni dans la couenne de ses accusés (on ne sait pas qui est "le mort" du procès : le fou, l'épouse, ou la victime qui retourne à sa condition d'esprit tourmenté ?). Là est bien le propos de Rashomon, qui se sert d'un fait divers et d'une enquête pour aller au-delà de la simple révélation du coupable, demandant même aux deux autres marcheurs qui écoutent de réagir : comment, dans un monde imparfait, fait de mensonges, et de Vérité impossible, réussir à trouver de la bonté, de l'espoir, un rayon de soleil ? La réponse (un peu facile, on se demande ce que cette scène pleines de bons sentiments fait là) tient en spoiler: un petit être abandonné dans ses langes, sous le pont
    ... Évidemment, il serait assassin d'évoquer Rashomon sans parler de sa mise en scène incroyablement belle, de son rythme soutenu (on arrive au bout des 1h25 sans ciller), des acteurs en grande forme, et de sa musique soignée. Le fond ne serait rien sans la forme, et Kurosawa ne l'oublie pas, pour faire de ce film d'enquête...tout sauf un film d'enquête.
    Loïck G.
    Loïck G.

    336 abonnés 1 670 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 12 août 2022
    J’évoque parfois la fatigue des vieux films rattrapés par les rides du temps. Honoré à l’époque par les plus grandes récompenses « Rashomon » appartient semble-t-il à ce cas de figure sur lequel Akira Kurosawa imagine le procès d’un bandit à travers différents témoignages contradictoires et sujets à caution. A chaque version des faits Kurosawa illustre les propos, systématiquement et sans élan véritable, sinon la fougue que met le bandit à se défendre devant ses juges et à profiter de ses victimes. Il y a comme une forme instinctive dans le maniement de la caméra qui répond aux exigences d’une mise en scène implacable . Mais soixante dix ans après le souffle est pesant, l’image trop marquée par son époque. Je crois que Toshiro Mifune joue là son premier rôle pour Kurosawa. Ils allaient poursuivre une collaboration fructueuse.
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    Scorcm83
    Scorcm83

    102 abonnés 508 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 décembre 2017
    *Rashomon* est un film qui m'a impressionné par sa modernité. A la manière d'un *Citizen Kane*, il est bluffant par sa narration et ses qualités techniques. En terme de narration, nous sommes face à une structure composée de flashbacks emboîtés les uns dans les autres à la manière de poupées russes, tous situés dans la même temporalités mais décrivant un événement selon différents points de vue. De fait, malgré la relative répétitivité de l'action, j'ai été captivé par la façon dont le film se réinvente et diversifie son propos à travers les différentes versions proposées d'une même histoire.

    Ajouté à cela, Kurosawa se révèle un maître des mouvements de caméra et de la mise en scène des corps. Le spectateur est constamment captivé par les déplacements et l'énergie de son acteur principal, Toshiro Mifune, bourré de talent et de charisme qui campe un bandit imprévisible et finalement plus complexe qu'il n'y paraît, tout comme Machiko Kyo, second révélation du film.

    Au fur et à mesure des différentes facettes de l'histoire proposées par les personnages, les caractères et les relations se complexifient et la version finale de l'événement est beaucoup plus subtile que ce qu'il paraissait aux premiers abords.

    Malgré la temporalité du film située à une époque féodale, *Rashomon* discours néanmoins sur son époque et sa société tout en proposant un divertissement de premier ordre, le spectateur ne ressentant jamais pointer une once d'ennui tant le récit est tenu et la mise en scène maîtrisée.

    De fait, pour un film vieux de plus de presque 70 ans, il reste clairement d'actualité et nous prouve pourquoi Kurosawa est considéré comme l'un des maîtres incontestés du septième art.

    A voir, plusieurs fois !
    dagrey1
    dagrey1

    97 abonnés 655 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 juillet 2017
    En 750, dans un Japon féodal miné par les guerres et la famine, 3 hommes (un bandit, un bonze et un bûcheron) se sont réfugiés sous la porte de Rasho (la porte du démon) des pluies diluviennes qui s'abattent sur la région. Le bonze et le bûcheron sont encore sous le choc du procès auquel ils viennent d'assister: celui de Tajomaru après le meurtre supposé d'un samourai et le viol de sa femme.

    Rashomon est un film d' Akira Kurosawa datant de 1950. Le film explore les thématiques du réel, de la relativité de la vérité et de la valeur du témoignage face à une affaire de droit commun. Les versions diffèrent et laissent libre cours à une interprétation qui ne peut que fausser le jugement. En l'occurence, Kurosawa place ici le spectateur en position de juge. Le spectateur est informé par des flashbacks parfois contradictoires qui interrogent sur la responsabilité des 3 protagonistes.

    Le samourai tué s'est il suicidé où a t il été tué par Tajomaru? La femme du samourai était elle consentante? Les différents éclairages font apparaitre des jugements très différents sur les personnages. Au fur et à mesure que les témoignages irréconciliables se confrontent, le spectateur réalise qu'aucun protagoniste du trio n'est au final innocent.

    Les acteurs du film sont très bons notamment Toshiro Mifune, l'acteur fétiche du réalisateur japonais, très expressif et Machio Kyo dans le rôle de Masaka.
    Le film s'inspire du théâtre japonais Kabuki, ses acteurs forcent le trait. En même temps, il constitue presque un huis clos, 80% de l'action se situant dans la clairière où le bandit de grand chemin a attaqué le couple.

    Rashomon bénéficie d'une bande originale qui est une adaptation asiatique du Boléro de Ravel.

    Le film a obtenu le lion d'or à la Mostra de Venise en 1951.
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